SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 22:05

homme-qui-voulait.jpgEric Lartigau met en images l'efficace livre de Douglas Kennedy . Le film est particulièrement bien réalisé. L'image est belle et certains plans sortent de l'ordinaire. L'interprétation est excellente jusqu'à celle des enfants dont les scènes sont particulièrement réalistes et touchantes. Marina Foïs prouve une fois encore qu'elle a la carrure d'une comédienne de tous les registres, Eric Ruff, méconnaissable pour qui l'a vu chez Tchekhov, est parfaitement antipathique, Niels Arestrup est excellent comme d'hab', Catherine Deneuve formidable, merveilleuse, la Grande Deneuve quoi. Enfin Romain Duris qui porte le film et le rôle principal nous emporte envers, contre tout, et malgré tout car bien que les qualités ne manquent pas, le film scindé en deux parties est assez inégal. La première partie située en France est particulièrement réussie. Rythmée, riche en événements et en jeu d'acteurs, elle donne envie de voir la suite. Cependant, à la seconde partie, correspondant au changement de "vie" de Romain Duris, on décroche peu à peu. Alors que le héros doit fuir, que la tension monte, la réalisation s'essoufle et ralentit. Ca manque de rythme, de nerf et de frisson. Les longueurs sont nombreuses et on ne tremble pas pour le héros. Sa reconversion et les risques (invraisemblables certes) qu'il prend n'émeuvent pas plus. C'est dommage car dans sa forme visuelle (à l'image de la très belle affiche) et dans l'interprétation le film tient ses promesses. Une fois de plus, c'est dans l'écriture et l'arbitrage de ce qui est important ou non dans le récit que le bât blesse. Un film imparfait mais pas tout à fait raté non plus.

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