SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 21:25

mechant-moliere.jpgA Courson la Gamine, le directeur du supermarché a décidé de mettre en scène Tartuffe avec sa troupe de comédiens. Trouvant Molière un peu dépassé, il a quelque peu modernisé l’histoire et le texte en respectant toutefois l’écriture en alexandrins.

Ce qui frappe dès les premières minutes de Méchant Molière, c’est la qualité très inégale de la troupe ; certains comédiens sonneront particulièrement faux d’un bout à l’autre de la pièce. Le décor est triste à souhait et surtout sans aucune originalité. La mise en scène est du même acabit. Peu imaginative, elle est toutefois rattrapée par un sens de la gestuelle assez efficace. Très vite il est évident que les bons moments de la pièce résident dans la réécriture et la ré-interprétation de Tartuffe. Tout l’habillage autour et l’histoire de Courson la Gamine ne reste que prétexte et offre peu d’intérêt, à l'exception de l'écriture en alexandrins qui joue un rôle comique primordial. Il est vrai que l’auteur Xavier Jaillard excelle dans la réécriture et le sens du décalage. Et lorsqu’il est servi par des acteurs qui sonnent juste, son texte est très drôle. Ainsi, on goûte particulièrement la qualité de Tchavdar Pentchev, irrésistiblement juste de drôlerie dans le rôle de Valère (sa qualité jure presque dans cet ensemble).

Ce « Méchant Molière » du Théâtre du Petit Hébertot est donc bien étrange. Bien que l'on rit souvent et que la pièce se voit sans ennuie, trop d’éléments semblent avoir été montés à la va-vite, sans soin, comme bâclés. La pièce en est un peu gâchée.

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