SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

4 janvier 2014 6 04 /01 /janvier /2014 03:36

Vallotton-Grand-Palais-www.zabouille.over-blog.com.jpgFélix Vallotton est un peintre de la fin du 19e et du début du 20e siècle difficilement classable dans un style pictural bien qu'il fut, un temps, proche de Vuillard et Bonnard (les nabis). Sa peinture présente de grands aplats de couleurs vives dans une simplification des espaces et dans des perspectives faussées. Il en ressort souvent une certaine agressivité, un malaise, une froideur.

Le Grand Palais propose un vaste tour d'horizon du travail du peintre dans sa grande diversité. On y trouve de beaux portraits, une série mythologique satirique assez moche, des nus peints sans concession et de belles scènes de vie domestique. Les sujets de ses peintures présentent une mysoginie pathologique. Les gravures qui ont fait la notoriété de Vallotton de son vivant sont aussi représentées. Très graphiques, elles montrent l'engagement politique du peintre en un trait simple et précis.

La variété des styles du peintre nous entraîne de l'admiration à la détestation tout au long de l'exposition, balayant toute indifférence donc.

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29 décembre 2013 7 29 /12 /décembre /2013 17:11

c-magic-104-zabouille.over-blog.com.jpgLe 104 propose C Magic du 21 décembre au 2 février 2014 et y accueille la Cie 14:20 et Louise Lévêque. 

La Cie 14:20 présente 3 installations jouant, à l'aide d'effets vidéo, sur l'illusion perturbant nos repères visuels dans un temps suspendu. L'oeuvre de Louise Lévêque invite le visiteur à s'approcher au plus près des livres et des mots qui prennent vie au sens propre.

Quatre propositions pas vraiment transcendantes mais plutôt sympathiques.

A l'occasion de votre visite vous pourrez voir ou revoir le labyrinthe de carton ondulé de Michelangelo Pistoletto.

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28 décembre 2013 6 28 /12 /décembre /2013 18:31

The-lunchbox-zabouille.over-blog.com.jpgIla prépare chaque jour pour son mari une lunchbox. Elle espère en soignant la qualité de ses plats reconquérir un mari distant. Mais la lunchbox n'est pas livrée à la bonne personne.

Partant de cette simple erreur d aiguillage, Ritesh Batra nous présente une comédie romanesque qui, en plus d'être fine dans le dessin des personnages et son humour, nous propose une immersion dans la vie quotidienne de l' Indien moyen.

Et si ce  voyage accuse quelques longueurs, il nous offre de bons moments et un parfait dépaysement.

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21 décembre 2013 6 21 /12 /décembre /2013 18:02

Hamlet-Cie-Francaise-zabouille.over-blog.com.jpgBien que la polémique gronde dans la presse et sur Internet depuis plusieurs semaines, la salle Richelieu est pleine. Dan Jemmett transporte le héros de Shakespeare dans un club house d'escrime des années 70.

Très vite on comprend pourquoi les puristes se sont offusqués face à la proposition du metteur en scène anglais et de la Cie française qui bouscule effectivement le mythe. Mais la beauté du texte est là, les comédiens sont parfaits (Denis Podalydes, Eric Ruf, Alain Lenglet, Hervé Pierre, Clotilde De Bayser, Jennifer Decker...) et les 3 heures de la pièce s'écoulent sans déplaisir, bien au contraire. Alors, évidemment, on s'attend plus à voir ce genre de délire dans les théâtres des grands boulevards qu'à la Cie Française mais il n'est pas sûr qu'on y trouverait une telle qualité d'ensemble.

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14 décembre 2013 6 14 /12 /décembre /2013 19:36

Manufacture-111---14-dec.-2013--15-.JPGAu 111 rue des Pyrénées, un ancien garage se transforme en lieu culturel. La Manufacture 111, qui ouvre officiellement en avril 2014, propose tous les week-ends (jusqu'au dimanche 22 décembre) de découvrir ses 1500m². Investi pour l'occasion par le collectif 1984, le lieu habillé de bois et de grafs se divise en 3 niveaux sur lesquels on trouve une salle de projection, un bar, une mini librairie, un vaste espace d'exposition, un sous-sol réservé aux créations (à la craie) des visiteurs et à l'accueil des enfants le dimanche. Un lieu un peu foutraque, donc sympathique, qu'on a hâte de voir dans sa version définitive.

Plus d'infos et de photos de street art sur le blog ArtStreetic.

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 23:15

Ses portraits donnaient aux magazines de mode des allures de livres d'art.

Kate Barry nous laisse de belles photos et le regret qu'il n'y en aura plus d'autres.


katebarry06-www.zabouille.over-blog.com-copie-1.jpg    katebarry05-www.zabouille.over-blog.com.jpgkatebarry00 www.zabouille.over-blog.com  KateBarry01-www.zabouille.over-blog.com.jpg     

katebarry03-www.zabouille.over-blog.com.jpg   Kate-Barry02 www.zabouille.over-blog.com     

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8 décembre 2013 7 08 /12 /décembre /2013 16:00

Le-Pere-www.zabouille.over-blog.com.jpgAndré, 80 ans et plus, est contrarié. Sa fille, Anne veut absolument lui trouver une nouvelle "dame de compagnie". Pourtant André est persuadé de pouvoir vivre seul en toute indépendance, même si sa perception du réel lui semble parfois bien étrange.

 

Florian Zeller, auteur très à la mode dans les théâtres parisiens ces dernières années, a toujours une excellente idée de départ et pêche trop souvent dans le développement de cette idée. C'était le cas par exemple de "Si tu mourais" interprétée par Catherine Frot en 2007 ou de "Une heure de tranquillité" toujours à l'affiche. .

 

Pour le "Père", il est plus difficile de juger la qualité du texte et celle de la mécanique tant la prestation de Robert Hirsch emporte tout. Le talent exceptionnel du comédien associé à ses 88 ans donne vie au personnage de façon bluffante. Son indéniable soif de jouer et le plaisir évident qu'il y prend participent à l'émotion. Entourée de comédiens plus ou moins inspirés, Isabelle Gélinas est parfaite face au monstre sacré. Le couple nous embarque dans l'émotion et nous laisse au bout de presque 2 heures heureux d'avoir pu applaudir à nouveau le génial Robert Hirsch.

 

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5 décembre 2013 4 05 /12 /décembre /2013 22:10

Les-beaux-jours.jpgCaroline, jeune retraitée, cède aux avances du prof, presque quadragénaire, d'informatique du club du troisième âge. L'attachement les surprend tous les deux.

Il eut fallu peu de choses pour que ce film tombe dans le ridicule ou le vain. C'eût été sans compter sur les qualités de cinéaste et scénariste de Marion Vernoux qui en peu de mots et en un montage dosé dit l'essentiel et balaie l'inutile. Son casting sert parfaitement ce sens de la nuance. Les seconds rôles sont excellemment servis par Jean-François Stevenin, Feodor Atkin, Catherine Lachens, Véronique Rivière, Fanny Cottencon...

Laurent Lafitte campe son personnage de dragueur impénitent avec une finesse de jeu qui lui permet d'échapper à la caricature qui lui tendait les bras. Patrick Chesnais, en cocu presque résolu, est lui aussi parfait de subtilités. Les paysages et la lumière de la Côte d'Opale sont magnifiques. Au milieu de ce décor, entre ces deux hommes, Fanny Ardant irradie. Elle est, comme toujours et encore, l'émotion à l' état pur.

Date de sortie en salle : 19 juin 2013

Date de sortie du DVD : 23 octobre 2013

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3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 21:55

Vivian-Maier-www.zabouille.over-blog.com.jpgVivian Maier (1926-2009), new-yorkaise, était une nurse passionnée de photo. Elle a exercé sa passion toute sa vie mais n'a pu, faute de moyens financiers, développer la majorité de ses clichés.

En 2007, John Maloof achète dans une salle des ventes un lot de négatifs, rouleaux de pellicule et quelques tirages. Par la suite, il se procurera les lots acquis par d'autres acheteurs regroupant ainsi prés de 100 000 négatifs. De ces clichés de rue tous pris par Vivian Maier, John Maloof en sélectionne une trentaine est édite un livre qui fera l'admiration des critiques photos. Vivian Maier était lancée. Les expositions de "son travail" se font de plus en plus nombreuses. Jusqu'au 21 décembre, la galerie Les Douches (paris-10e) présente une quarantaine de photos qui offrent  à voir l'Amérique des années 50-60 sur des clichés pris sur le vif, attentionnés et drôles.

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29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 19:27

Guillaume-et-les-garcons-www.zabouille.overb-blog.com.jpgEn 2010, Guillaume Gallienne faisait son coming-in au théâtre. Fort du succès de son one man show, Gallienne adapte, réalise et interprète son histoire au cinéma.

Quand Guillaume naît, Mme Gallienne qui a déjà deux fils, a sans doute le regret de ne pas avoir une fille. Pendant de nombreuses années, Guillaume sera persuadé d'être cette fille, jusqu'au jour où sa mère lui parlera de son "évidente" homosexualité.

Le film, moins fin et moins émouvant que la pièce, est beaucoup plus drôle. Les passages mettant en scène Guillaume et sa mère, personnages interprétés tous deux par Guillaume Gallienne lui-même, sont hilarants. Le sens du détail fait beaucoup et créé souvent le rire. Le choix d'une narration depuis la scène de théâtre est moins convaincant et le film y perd sans doute en rythme et fluidité. Mais, la qualité des interprétés, un certain sens de la mise en scène et l'originalité du sujet emportent l'ensemble.

 

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28 novembre 2013 4 28 /11 /novembre /2013 19:18

Luchini-www.zabouille.over-blog.fr.jpgPeut-être était-ce un mauvais soir ?

Luchini sort de scène après 1h15 de représentation. La pièce de Florian Zeller a lorgné d'un bout à l'autre du mauvais côté du boulevard. Du même auteur et dans le même style théâtral, nous avions pourtant aimé "La Vérité" à la mécanique démoniaque et tellement drôle. Pour cette Heure, l'auteur ne pare ces personnages secondaires, l'ouvrier polono-portugais, le voisin homo, le fils punk hargneux,  d'aucune finesse. Peut-être, est-ce cette écriture (ou absence d'écriture) qui ne favorise pas le jeu juste chez les comédiens ?

L'intrigue d'une grande simplicité ne laisse aucune place à la surprise, tout est prévisible mais pourquoi pas. La montée en puissance malheureusement ne se résume qu'à une montée de la puissance sonore des comédiens qui jouent de moins en moins et crient de plus en plus. Autour de 4-5 bonnes saillies les dialogues affligent et la forte tendance à la répétition lasse un peu. Tous ces cris et cet écho, est-ce par crainte que le public ne comprenne pas ?

Quand les personnages commencent à se battre et le décor à s'écrouler, on se dit que cette pièce est une satire, celle du théâtre de boulevard dans ce qu'on peut en faire de pire : sans imagination et sans esprit. 25ième degré, tentative de caricaturer la caricature ou grosse paresse de Zeller ?

Quant à Fabrice Luchini, il joue avec une certaine lassitude, sans se donner vraiment. D'ailleurs, cette absence d'engagement nous renvoie sans cesse à Pierre Arditi qui, lui, en donne 100 fois plus dans le même genre d'exercice. Peut-être que Luchini, qui a déjà joué cette pièce au printemps dernier, est las de cette récréation, de ce joujou de piètre qualité et qu'il ne pense déjà plus qu'à Céline qu'il retrouvera bientôt ?

Peut-être était ce un mauvais soir ?

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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 23:11

Carla-Bruni-www.zabouille.over-blog.com.jpgInvitation inattendue au Casino de Paris ce soir, me voici au concert de Carla Bruni. L'avantage quand on assiste à la prestation d'un artiste pour lequel on amasse les a priori négatifs, c'est que, si on s'oblige à jouer la carte de l'honnêteté, on peut se surprendre à être agréablement surpris. Donc, on oublie la première Dame, on  oublie Nicolas, on oublie les minauderies qui l'âge avançant deviennent insupportables et on se concentre sur le souvenir élogieux d'un premier album qu'on n'a plus écouté depuis longtemps.

A la découverte de la mise en scène, ça ne démarre pas très bien. Après une entrée en ombre chinoise un peu surannée, sur la jolie "Déranger les pierres", la chanteuse prend place loin du bord de la scène, derrière un arc de cercle de lumières posées au sol comme une mise à distance du public. Le décor fait de deux tapis et d'une incongrue bibliothèque, en ambiance cosy, ne convainc pas plus. Au fond, un écran sur lequel seront régulièrement projetées, en accompagnement des chansons, des vidéos sans doute voulues dans un style épuré, arborant la poésie de la simplicité, mais qui sonnent plutôt "vite fait, vite expédié". La simplicité, c'est compliqué. L'ensemble est habillé de façon très heureuse par une belle lumière. On sent chez la chanteuse une réelle volonté de casser la froideur naturelle qu'elle dégage par un comique de répétition plutôt distingué. Mais la fébrilité qui transpire, une fébrilité de débutante en scène, l'entraîne dans une tendance à la précipitation peu propice à l'intimité.

Malgré toutes ces imperfections, le talent transpire. Il faut bien se l'avouer l'artiste a une belle plume et le voile de sa voix grave lui confère un velours bien agréable. D'autant plus appréciable qu'en scène l'interprète révèle une justesse et une belle capacité à pousser sa voix. Cerise sur le gâteau, Carla Bruni qui joue de la guitare sur la plupart des titres est accompagnée d'un autre guitariste et d'un pianiste-trompettiste. Et cette petite formation propose sur la plupart des titres une orchestration relevée qui sort les titres du dernier album de leur mortelle fadeur. Alors évidemment, la reprise de "Si la photo est bonne" de Barbara n'est pas géniale car trop chantée et pas assez jouée (il y avait pourtant de quoi faire pour une femme de Président) et le "Douce France" en version Italienne n'a que peu d'intérêt, mais ce n'est pas très important. Au final, on est surpris d'être séduit.

PS : on remarquait dans le public une ambiance "fan club" assez inattendue ainsi que la présence de Danielle Thomson, Emmanuelle Seigner et Roman Polanski. On relève aussi les applaudissements et les acclamations provoquées par la chanson "Mon Raymond" et par la présence de Nicolas Sarkozy.

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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 16:10

Quai-d-Orsay-www.zabouille.over-blog.com.jpgArthur Vlaminck, jeune homme brillant, est embauché comme scribe  par Alexandre Taillard de Worms, aux Affaires Étrangères. Commence alors la découverte d'un monde étrange, exigeant, fantasque et bourré d'embûches. 

Bertrand Tavernier adapte ici la bande dessinée "Quai d'Orsay" créée par Antonin Baudry alors que celui-ci travaillait auprès de Dominique de Villepin au ministère des affaires étrangères. On découvre les coulisses d'un ministère, l'effervescence qui y régne, l'abnégation des hommes d'état et la mégalomanie d'un ministre.

Le film est à la fois hilarant tant les situations et dialogues sont extrêmement drôles et effrayant tant on imagine que la peinture du ministre est proche de la réalité.

La riche distribution des seconds rôles est excellente (Niels Arestrup, Alix Poisson, Bruno Rafaelli, Julie Gayet, Thomas Chabrol, Anaïs Demoustier, Marie Bunel, Thierry Fremont, Didier Bezace, François Perrot ...). En première ligne Raphaël Personnaz est parfait en candide. Et si on peine un peu avec Lhermitte, qui, bien qu'il ne démérite pas, ne s'efface que difficilement derrière son personnage, la partition qu'on lui donne à jouer n'en est pas moins hilarante.

Les deux heures de film se regardent avec gourmandise et un réel intérêt sans le moindre ennui.

 

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9 novembre 2013 6 09 /11 /novembre /2013 18:29

Ring-www.zabouille.over-blog.com.jpgLe couple sous toutes ses coutures dans la violence, la sensualité, la tendresse, l'euphorie de la rencontre, le drame, la banalité du quotidien. Un sujet vu et revu qui nous faisait craindre le pire. Mais, ici les échanges des personnages parcourant les 17 sketchs sont le plus souvent drôles et bien vus. La scénographie qui mélange vidéo, accompagnement sonore, effet de lumière, mobilier ultra minimaliste et une mise en scène très chorégraphiée participent sensiblement au charme singulier de la pièce. Ce bel habillage est un écrin de choix pour Audrey Dana et Sami Bouajila tous deux exceptionnels dans des rôles exigeants physiquement et d'une grande variété d'émotion.

Une bien belle surprise.

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7 novembre 2013 4 07 /11 /novembre /2013 21:30

Paris - Palais de Tokyo - JR - Nov 2013 (3)En juin 2011, après avoir reçu 100.000$ par la Conférence Ted, JR lançait son nouveau projet artistique : Inside Out.

Le concept est aussi efficace que simple : inviter le monde entier à se prendre en photo, et à coller le portrait format poster dans un espace public. Une façon d'humaniser nos murs ou carrément d'exister dans certaines contrées moins démocrates que la notre.

 

Pour participer deux solutions. Se connecter sur le site insideoutproject.net, télécharger son portrait et attendre que JR vous renvoie votre photo (participation financière : 20$) que vous collerez où vous voudrez. Ou pour les plus chanceux, rejoindre JR et son équipe dans l'un de ses méga happening.Paris - Palais de Tokyo - JR - Nov 2013 (7)  

Pour la deuxième solution et pour les parisiens, c'est jusqu'au lundi 11 novembre que ça se joue. A l'occasion de la sortie du film "Inside Out" qui lui est consacré, JR investit le Palais de Tokyo et le parvis de la BNF avec son photomaton géant. Ceux qui auront du temps devant eux pourront se faire tirer le portrait, coller leur photo avec Paris - BNF - JR - Nov 2013 (10)JR lui même peut-être et ainsi participer pleinement à l'évènement.

Les autres profiteront de la beauté de cette éphémère, mais non moins, réjouissante oeuvre d'art participatif.

D'autres photos de JR au Palais de Tokyo dans l'album photos "Street Art Paris 2".

Plus d'infos et de photos de street art sur le blog ArtStreetic.

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6 novembre 2013 3 06 /11 /novembre /2013 23:07

Un-Chateau-en-Italie-www.zabouille.overblog.com.JPGLouise, comédienne quarantenaire paumée, issue d' une grande famille d'industriel italien fantasque, se voit peu a peu séparée des deux grands témoins de son enfance et acteurs de son bonheur : le château familial et son frère tant aimé. Parallèlement, elle rencontre l'amour et tente d'assouvir son désir d'enfant.


Valeria Bruni Tedeschi touche au génie lorsqu'il s'agit de mettre en scène sa vie et celle de sa famille de "dégénérés". Cette folie, cette fuite perpétuelle de ses héros désespérés d'eux-mêmes et des autres qui manient l'autodérision dans la désillusion est contée, filmée et interprétée avec un sens du rythme et du dosage rare.

Les scènes qui savent vous émouvoir et vous faire rire dans un même élan ne sont pas légion au cinéma. La cineaste les maîtrise. En plus de son savoir faire de conteuse, VBT sait s'entourer de comédiens excellents dont sa propre mère, Marisa Borini, qui vole presque la vedette à sa fille. Céline Salette est une fois encore parfaite dans un second rôle exigeant tout comme Filippo Timo dans le rôle du frère adoré.

Un film d'une admirable maîtrise qui vous emporte pleinement.

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26 octobre 2013 6 26 /10 /octobre /2013 15:49

Anniversaire-Pinter.jpgMeg et Peter tiennent une pension de famille dont Stanley est l'unique client. Peter, plagiste, tout en flegme et indifférence laisse Meg gérer avec maladresse la maison. Elle entretient avec son unique client des relations ambigües, à la fois maternelles et séductrices qui engendrent chez Stanley agressivité et mépris. Quand deux nouveaux clients sortis de nulle part débarquent à la pension, Stanley panique.

Violence, harcèlement et domination règnent dans cette oeuvre de jeunesse de Pinter. Par manque d'explication et d'éclairage sur le pourquoi du comment et le qui est quoi, tout semble gratuit. Du coup, l'histoire perd un peu en intérêt et les acteurs mêmes semblent avoir toutes les peines du monde à tenir leur rôle sans faiblir ou tomber dans l'outrance. La scénographie très cinématographique aide beaucoup à conserver toute notre attention.

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12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 15:53

A l'occasion du 50e anniversaire de la mort d'Edith Piaf, Mesnager et Philippe Hérard rendent hommage à la chanteuse.

Sur les murs de Belleville, la môme danse toujours.

 

Paris 20e - octobre 2013 - Hommage à Piaf - La Bouée (4)   Paris 20e - octobre 2013 - Hommage à Piaf - La Bouée (3) 

Paris 20e - octobre 2013 - Hommage à Piaf - Mesnager (3)

Plus d'infos sur le street art sur le blog ArtStreetic.

D'autres photos dans l'album Street-Art Paris 2.

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3 octobre 2013 4 03 /10 /octobre /2013 20:38

Sacre-coeur-de-Braque.jpgC'est à travers plus de 200 tableaux, eaux fortes, dessins et sculptures que le Grand Palais rend hommage à Braque. L'occasion de découvrir ou redécouvrir les différentes périodes de création de l'inventeur du cubisme, qui débuta chez les fauves, mixa peinture et sable, s'adonna aux collages...

Une rétrospective qui devrait nous aider à comprendre pourquoi cet artiste était considéré comme un génie par Picasso, de Stael et Giacometti. Ses natures mortes, ses représentations multiples d instruments à cordes et compotier peuvent laisser de marbre. Je repars avec le souvenir de la beauté du "Sacré coeur", de la série des ateliers et des sculptures. 

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29 septembre 2013 7 29 /09 /septembre /2013 13:59

Blue-Jasmine-www.zabouille.over-blog.com.jpgJasmine, depuis peu veuve ruinée d'un homme d'affaires richissime, débarque chez sa soeur, caissière à San Francisco.

 

Ce portrait de femme et de la "hight society" Américaine dans ce qu'elle a de plus répugnant, offre à Cate Blanchett un rôle d'une grande complexité permettant à la comédienne de déployer sa vaste palette de jeu. Elle est l'atout essentiel d'un film au scénario fluide et aux dialogues ciselés.

On retrouve les psychoses chéres à Woody Allen, ses scènes rapides aux échanges saccadés, ses seconds rôles précis (parfaite Sally Hawkins) et l'humour du maître. Mais ici l'histoire est avant tout grinçante et le personnage de Jasmine nous laisse un sentiment incertain.

Un très bon film de Woody Allen qui n'a pas tout à fait le goût d'un Woody Allen.

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