SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 20:20

affiche_raiponce.jpg Le problème avec les films de Disney ce sont les chansons particulièrement tartes. Et Raiponce n'échappe pas à la régle. Si on met de côté cet inconvénient, il nous reste un film dont le dessin offre aux personnages une parfaite qualité d'expression qui participe particulièrement au comique de l'histoire. Le scénario laisse peu de place aux moments d'ennui et les dialogues offrent quelques bons mots. 

Cela nous donne un film d'animation plutôt agréable qui peut plaire au plus de 7ans.

Si on y ajoute, en intro, la féérie des eaux du Grand Rex, cela nous offre un excellent retour en enfance idéal au moment des fêtes.

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12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 17:04

de-vrais-mensonges.jpegUn petit scénario sympa sans prétention porté par trois comédiens principaux excellents : Nathalie Baye, Sami Bouajila et Audrey Tautou. Les deux seconds rôles sont au même niveau.

Du coup, on passe un bon moment.

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27 novembre 2010 6 27 /11 /novembre /2010 18:18

potiche.jpgOzon adapte la pièce de boulevard « Potiche » rendue célèbre par Jaqueline Maillan. L’histoire se passe en 1977 et met en scène Suzanne Pujol, femme au foyer soumise et héritière d'une usine de parapluies dirigée par son mari Robert. Suite à une grève du personnel, Robert tombe malade laissant à contre cœur sa place de dirigeant à Suzanne.

 

Ozon reste fidèle au burlesque de la pièce et plonge ses acteurs dans les années 70 de façon précise et drôle, entre reconstitution fidèle et pastiche kitsch. La mise en scène et la gestuelle des acteurs lors de certaines séquences, accompagnement musical compris, lorgnent vers les feuilletons TV de l’époque. Face à cette irrésistible reconstitution, on oscille entre hommage nostalgique et bienveillante moquerie.

Les comédiens sont parfaits dans la parodie. Judith Godreche porte la coiffure de Farah Fawcett comme si elle l’avait toujours eu. Jérémie Régnier a de faux airs de Claude François. Karine Viard, lunette XXL sur le nez est plus vraie que nature en secrétaire complaisante. Depardieu, maire communiste-syndicaliste,  porte magnifiquement la coiffure de Bernard Thibault. Lucchini, bien que jouant moins dans la farce, est très bon en mari et patron odieux. Quant à Catherine Deneuve c’est un festival. Elle est simplement irrésistible et joue à fond le jeu du pastiche et du kitsch. Son statut de mythe ne fait qu’ajouter à l’incongruité de sa prestation. Le fait que ce soit Deneuve, la Deneuve, ajoute au comique.

 

Derrière l’irrésistible drôlerie de la reconstitution, Ozon, fort des trentes ans qui se sont écoulés depuis l'écriture de la pièce, trace des ponts vers notre époque. Il introduit autour du personnage de Robert des références, « citations » de Nicolas Sarkozy et donne à Catherine Deneuve de faux airs de Ségolène Royal. Tous deux évoqués dans ce qu’ils sont de plus effrayant. Ainsi, si la pièce traitait de la condition de la femme entre soumission et désir d’émancipation contre la tyrannie patriarcale des maris-patrons, Ozon, en guise de pied de nez et d'épilogue de son film, semble émettre quelques réserves sur les bienfaits de la prise de pouvoir par les femmes. Le matriarcat remplaçant le patriarcat est-il moins effrayant ?

Le tout sur le ton de la comédie, du kitsch et du 15ième degré. Bien joué.

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13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 22:05

homme-qui-voulait.jpgEric Lartigau met en images l'efficace livre de Douglas Kennedy . Le film est particulièrement bien réalisé. L'image est belle et certains plans sortent de l'ordinaire. L'interprétation est excellente jusqu'à celle des enfants dont les scènes sont particulièrement réalistes et touchantes. Marina Foïs prouve une fois encore qu'elle a la carrure d'une comédienne de tous les registres, Eric Ruff, méconnaissable pour qui l'a vu chez Tchekhov, est parfaitement antipathique, Niels Arestrup est excellent comme d'hab', Catherine Deneuve formidable, merveilleuse, la Grande Deneuve quoi. Enfin Romain Duris qui porte le film et le rôle principal nous emporte envers, contre tout, et malgré tout car bien que les qualités ne manquent pas, le film scindé en deux parties est assez inégal. La première partie située en France est particulièrement réussie. Rythmée, riche en événements et en jeu d'acteurs, elle donne envie de voir la suite. Cependant, à la seconde partie, correspondant au changement de "vie" de Romain Duris, on décroche peu à peu. Alors que le héros doit fuir, que la tension monte, la réalisation s'essoufle et ralentit. Ca manque de rythme, de nerf et de frisson. Les longueurs sont nombreuses et on ne tremble pas pour le héros. Sa reconversion et les risques (invraisemblables certes) qu'il prend n'émeuvent pas plus. C'est dommage car dans sa forme visuelle (à l'image de la très belle affiche) et dans l'interprétation le film tient ses promesses. Une fois de plus, c'est dans l'écriture et l'arbitrage de ce qui est important ou non dans le récit que le bât blesse. Un film imparfait mais pas tout à fait raté non plus.

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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 12:50

La-Princesse-de-Montpensier image-gaucheBertrand Tavernier adapte au cinéma le roman de Madame de Lafayette "La Princesse de Montpensier".

16ième siècle, la France se déchire dans les guerres de religion. Marie de Mézières, amoureuse du Duc de Guise, est donnée en mariage, pour faire les affaires de papa, au Prince de Montpensier. 

On se souvient de l'accueil à la fois dithyrambique et assassin fait au film lors de sa présentation à Cannes en mai dernier. Les uns criant au chef d’œuvre, les autres parlant de purge ; critiques qu'on retrouve à l'occasion de la sortie cet automne.

Difficile de se ranger dans un des deux camps. Malgré ses qualités le film n'emporte pas vraiment.

La reconstitution de l'époque est assez remarquable et poussée au détail. Et les scénaristes s'emploient à rappeler le contexte politique. Les scènes de bataille sont  courtes et curieusement travaillées à l'économie. Elles semblent avoir été tournées et montées de façon un peu expéditive. Et on ne voit pas trop ce qu'elles apportent au film.

Les personnages qui entourent et manipulent la Princesse de Montpensier sont interprétés de façon inégale et plutôt curieusement dans des registres de jeu assez différent. Grégoire Leprince-Ringuet dans le rôle du Prince de Montpensier a deux de tension et annone son texte plus qu'il ne le joue. Avec son allure d'enfant de cœur, on croit peu à son personnage de guerrier amoureux éconduit. Gaspard Ulliel en Henri de Guise endosse une fois de plus le rôle du jeune homme fougueux. Il fait du Gaspard Ulliel avec un jeu très moderne. Lambert Wilson campe le Comte de Chabanne, un homme usé par les horreurs de la guerre à laquelle il a renoncé. Le seul homme sage entourant la Princesse. Wilson sans sort bien mais le rôle est assez ingrat et manque, tel qu'il est servi par le scénario, de relief. Son jeu est un peu apprêté. Le Duc d'Anjou est parfaitement interprété par Raphaël Personnaz qui dans un rôle assez court marque les esprits. Il joue avec panache et une certaine ironie.

Quant au rôle féminin, Mélanie Thierry est épatante. La Princesse de Montpensier lui offre de jouer de tous les registres et elle s'y emploie avec fraîcheur et talent. A tel point que l'on regrette qu'elle ne soit pas plus présente. C'est elle et son personnage qui porte le romanesque et qui offre la part intéressante du film, qui aurait dû être le seul objectif du film. Malheureusement, le soucis de faire de l'époque une peinture parfaite perd les scénaristes qui ne recentrent pas leur histoire sur le personnage le plus intéressant et dont le film porte le nom. Ils semblent n'avoir pas su faire de choix et la durée du film (2 heures 20) n'y change rien. 

 

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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 16:37

les_petits_mouchoirs.jpgCons, égoïstes, assez malsains et à l’occasion méchants, les héros du film de Guillaume Canet sont de parfaits repoussoirs. Difficile donc de s’attacher à cette bande d’amis car, oui, il s’agirait d’amis que nous ne souhaiterions pas à nos propres ennemis. Le pire de l’histoire est que rien ne les fera évoluer. Ils demeureront jusqu’à la scène de fin (grotesque), cons, égoïstes et sans moral. Seul le réalisateur et scénariste du film, à fond dans son histoire, ne semble pas s’en apercevoir. Il aime ses personnages et multiplie les scènes d’émotions faciles (qui n’émeuvent pas) et les plans contemplatifs (interminablement longs et niais) de ces formidables vacances entre potes. Alors que comprendre du film de Canet ? Comment apprécier cette succession de scènes lourdingues, sans la moindre grâce, à l’image des personnages ? Où trouver l’empreinte d’un  Sautet ou d’un Yves Robert auquels Canet dit se référer ?

Pour être honnête, la première partie du film fait sourire à plusieurs reprises. On pense alors aux Bronzés ; on est donc loin de François, Paul et les autres ou de l’Eléphant qui trompe énormément (mais bien moins que « les petits mouchoirs »…). Mais cela ne dure pas. Comme les héros de Leconte, les héros de Canet sont donc bêtes et méchants. Sauf que les potes de Jugnot n’étaient pas très beaux, un rien beaufs et étaient présentés de façon assumée comme des loosers. L’indulgence qu’on ressentait pour eux et qui nous les rendaient drôles ne perle pas chez Canet. Ici, les personnages sont beaux et bobos. Aucune compassion possible pour ces pauvres parisiens têtes de chien. Le nombrilisme forcené dont ils font preuve pendant 2h30 est sans intérêt et lorsqu'à l'épilogue, dans une scène qui se veut expiatoire, ces personnages confirment une fois de plus leur égocentrisme, on est effaré.

Seul le personnage de Cluzet peut trouver grâce à nos yeux. Aussi con et égoïste que les autres, il porte en lui un besoin absolu d’être valorisé et de plaire qui le rend bêtement humain. Le seul humain de la bande... peut-être.

 

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26 octobre 2010 2 26 /10 /octobre /2010 19:40

social-networks.jpg

Un très bon film qui accroche le spectateur même le moins concerné par Facebook.

Grâce au talent de David Fincher et de son comédien, Jesse Eisenberg, on se découvre pour cette histoire un intérêt tout à fait inattendu.

Et en touche finale, une révélation tout aussi surprenante : Mark Zuckerberg fait plus pitié qu'envie.

A voir.

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11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 22:04

Des-hommes-et-des-dieux

« Des Hommes et des Dieux » raconte les derniers jours des moines français  de Tibhirine en Algérie auprès des habitants de leur village.

 

On peut faire au "Grand Prix du Jury" de Cannes 2010 quelques reproches.

Le film est assez lent mais d'une lenteur qui se justifie aisément. C’est elle qui installe l’atmosphère monacale et la peur et le doute qui s’immiscent.

Le film est inutilement long. Il est répétitif sans doute dans une volonté d’être le plus juste possible avec les sentiments des protagonistes. Du coup, l'oeuvre y perd en émotion. Le scénario se penche beaucoup sur frère Christophe, et revient souvent sur sa peur panique et sa perte de la foi. Sur les 9 frères, le film s’attarde ainsi surtout sur les frères Christian, Christophe et Luc. Pourtant tous les comédiens sont remarquables, on trouve intérêt à chacun des frères et on est frustré que certains soient délaissés.

Enfin, la scène finale est mal choisie. Il eut mieux valut arrêter le film après l'émouvant texte de frère Christian. Clore ce film humaniste sur les mots d’un humaniste, au-delà de la foi, aurait été plus juste. Ainsi, certains choix des scénaristes surprennent et déçoivent un peu. 

Bref, « Des Dieux et des Hommes » est un film imparfait. Il n'en demeure pas moins remarquable. Remarquable par les hommes qu’il raconte, par les comédiens qu’il met en scène et par un certain talent du réalisateur à filmer l’inexprimable.

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12 août 2010 4 12 /08 /août /2010 11:15

Rien de neuf sur netdla toile : Tom Cruise en agent pas très secret se bat seul contre tous affublé d'une Cameron Diaz en Madame tout le monde prise entre les feux des méchants et ceux de l'amour (de Cruise bien sûr).

Ca explose dans tous les sens, ça parle peu, ça grimace souvent.

Le jeu de Cameron Diaz relève le niveau de ce film de distraction qu'on oubliera vite.

 

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28 juillet 2010 3 28 /07 /juillet /2010 11:50

tournéeDe retour des Amériques, Joachim, producteur, arrive en France avec une troupe de strip teaseuses New Burlesque à qui il a fait miroiter une gloire possible à Paris. Nous suivons la troupe dans une tournée de port en port en attendant la capitale.

"Tournée" nous emporte dans un tourbillon de fantaisie, d'extravagance et de fête sur fond de solitude, d'abandon et de frustration.

C'est rapide, drôle et émouvant. La réalisation offre de belles séquences et beaux plans qui justifient le Prix de la mise en scène reçu à Cannes.

Le film est original, ses personnages vous emportent. Amalric en producteur looser ne vaut pas grand chose à côté de ses strip teaseuses qui assurent en toutes circonstances. Strip teaseuses parfaites parmi lesquelles on remarque plus particulièrement Miranda Colclasure au joli rôle de Maryline du strip tease.

Un excellent film donc qui nous sort des sentiers battus.

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12 juin 2010 6 12 /06 /juin /2010 15:59

tcqb.jpg

 

Curieusement encensée par la presse, cette comédie française ne peut que décevoir.

Bien que sympathiques, les actrices ont toutes les peines du monde à donner du souffle à un scénario sans originalité, un brin cucul et aux gags sans invention.

On réécoute avec plaisir "la drôle de vie" de Véronique Samson et si on sourit c'est surtout par empathie pour les comédiens particulièrement à l'aise dans leur rôle.


Ceci dit, la cible doit sans doute être très jeune et je ne suis sans aucun doute plus très jeune...



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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 21:07
La Comtesse de Julie Delpy

En Hongrie, entre le 16e et 17e siècle, la comtesse Erzsebet Bathory est une des femmes les plus puissantes de Hongrie. A la tête d'un vaste domaine et d'une grande armée, sa puissance est redoutée de tous et devient même gênante pour le roi. C'est alors que des rumeurs circulent dans la région : la comtesse tue des jeunes filles vierges pour récupérer leur sang et retrouver sa jeunesse.

La reproduction, costumes et décors, sont superbes. La mise en scène et la photo offrent des images captivantes, à la fois belles et inquiétantes. La lumière flatte particulièrement le teint diaphane de Julie Delpy. L'actrice-réalisatrice est bluffante dans ce rôle ambiguë de femme à la fois ou successivement forte, violente, amoureuse et folle. Le scénario mêle habilement les deux versions de l'Histoire : celle qui valide la folie meurtrière de la Comtesse et celle, plus réaliste selon les historiens, du complot pour éliminer une femme trop puissante. Tout dans ce film est mené de mains de maître. Julie Delpy prouve une fois encore, et dans un style tout à fait opposé au très réussi Two days in Paris, qu'elle est une grande réalisatrice et conteuse.

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1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 21:22

shutter islandComme cela fait plaisir de voir un film " Made in America" offrir de vrais beaux plans de Cinéma.
Cinéma avec un grand C comme "Ces travellings ils partent d'où, ils s'arrêtent quand ?", "Cette idée de mise en scène géniale", "Ces clins d'oeil aux maîtres du genre je les ai reconnus", "C'est beau cette lumière et ces couleurs", "Ca me coupe le souffle ce plan là !!!"
Di Caprio prouve à nouveau qu'il n'est pas qu'un fantasme pour midinette mais aussi un excellent comédien. De tous les plans, il est impeccable.
L'histoire  est suffisamment intelligemment écrite pour vous tenir en haleine pendant près de 2h30 et vous faire tourner chêvre bien longtemps après que le film soit fini. Manipulation crieront certains. Pas faux mais quand c'est aussi bien fait, on en redemande.

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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 18:33
serge-gainsbourg-vie-heroique-0Joey Sfaar s'attaque au génie Gainsbourg et évite presque le danger.
Astucieux, Sfaar ne prend pas le risque de se lancer dans un biopic classique où il risquerait de tomber dans l' hagiographie plan plan. Il contourne le piège en détournant légérement son sujet. Il ne parle pas tout à fait de la vie de Serge Gainsbourg mais de la légende Gainsbourg. Et cette légende qui n'est jamais bien loin de la réalité, il en fait un conte en y intégrant une marionnette sorte de poil à gratter, de double négatif de Serge.
Ce traitement original est la qualité essentielle du film et son véritable intérêt. Pour ce qui est du récit pur, Sfaar excelle dès qu'il évoque la légende avec un grand L, Gainsbourg, peintre maudit, Gainsbourg, pianiste de bar, Gainsbourg et Juliette Greco,  Gainsbourg et Brigitte Bardot. Puis, arrive l'époque Jane Birkin et là, comme s'il touchait au sacré, Sfaar n'ose plus. L'insolence et l'originalité de son traitement cède le pas à l'ordinaire et la magie n'opère plus. Jusqu'à la fin du film et celle de Serge Gainsbourg, Sfaar ne retrouve plus l'esprit de sa première partie.
Dommage. Sans cette frilosité soudaine, Sfaar aurait rééllement réussi son film.

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25 janvier 2010 1 25 /01 /janvier /2010 18:30
serious.jpg

Les juifs sont condamnés à souffrir ad vitam aeternam.
Chaque jour apporte un châtiment plus grand encore que celui de la veille. Et ce ne sont pas les chefs spirituels qui trouveront à y redire. De toutes façons, tout bon juif subit sans se plaindre et accepte son sort.

Voilà à peu près ce que semble m’avoir dit le film des frères Cohen. Je dis semble car le propos de A Serious Man n'est pas simple à comprendre.
Le héros étant de religion juive, vivant dans la communauté juive américaine des années 60, je suppose que le film parle de la condition juive. Cependant, si le héros avait été agnostique ou catholique, sans doute aurais-je considéré que le propos du film est que l'Homme est condamné à souffrir car la vie est cruelle et n'a aucun sens. Et que l'Homme demeure seul et ne peut compter que sur lui-même.


Les frères Cohen malmènent donc un brave professeur d'université sans histoire et plutôt sympathique.
Tous les malheurs possibles lui tombent sur la tête et le film les déroule avec le regard sarcastique et irrésistiblement drôle des frères Cohen jusqu'à la dernière scène où les limites de la médecine et le ciel s'abattent sur le pauvre homme en un superbe final que les frères Cohen préfèrent nous laisser imaginer.

La réalisation est comme toujours précise, la photo époque 60's très bien réussie et l'interprétation parfaite.
Comme toujours, les scènes géniales et les coups de mous se succèdent sans cesse. Laissant toujours un petit goût de frustration.
Pourtant, comme toujours, les frères Cohen offrent à voir un cinéma original, créatif et qui a la qualité rare de savoir nous surprendre.




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17 janvier 2010 7 17 /01 /janvier /2010 22:28


Le Ruban Blanc se déroule en Allemagne, peu de temps avant la première guerre mondiale. Il met en scène les habitants d'un village protestant perdu dans la campagne dans une ambiance bien lourde.
L'histoire plutôt sinistre est parfaitement écrite. Il y a une maîtrise du récit, un art de capter votre intérêt avec peu sans qu'aucune lassitude ne se fasse sentir. Les évênements petits ou grands s'enchainent judicieusement jusqu'au presque dénouement finale. La mise en scéne est d'une grande précision, les plans séquence sur la campagne sont nombreux et la photo est magnifique. Entièrement en noir et blanc, le film offre des images d'une exceptionnelle beauté. Quant aux interprétes, tous quasi inconnus, dont de nombreux enfants, ils sont excellents.

A la remise de la palme d'or à Haneke, certains s'étaient interrogés sur le poids qu'a pu peser sur ce choix, l'amitié du réalisateur et de la Présidente du jury. Au visionnage du film il n'y a plus aucun doute sur la parfaite légitimité de ce prix.
Le Ruban blanc est un grand film, d'une qualité de cinéma qu'on ne voit hélas plus assez souvent.

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17 janvier 2010 7 17 /01 /janvier /2010 00:00
Mr-Nobody.jpgComment dire ? D'abord, Mr Nobody est le tout nouveau film réalisé par Jaco Van Dormael le réalisateur du sympathique "Huitième Jour" et surtout du génialissime "Toto le héros".
Je me suis donc précipitée au cinéma la semaine de sortie de Mr Nobody espérant admirer à nouveau le talent singulier du belge réalisateur.
Quelle fut donc pas ma déception de subir pendant 2h20 cette catastrophe cinématographique. C'est un fiasco total. On sent bien toutes les bonnes intentions de l'auteur mais Dieu que c'est mal fait, Méliès que c'est raté.
Van Dormael semble s'être lui même noyé dans cette histoire dont le propos repose sur presque rien et dont il a tiré un scénario alambiqué extrêmement mal ficelé. C'était forcément casse gueule et Van Dormael s'est totalement ramassé. Il y a un vrai manque d'intelligence dans la construction du récit sur lequel s'empilent les clichés.
En plus, c'est outré et on tombe souvent dans le ridicule. L'émotion, qui se voudrait essentielle et très présente, disparait sous le poids du grotesque.
A cela s'ajoute une B.O. quasi exclusivement constitué de "tubes" contemporains ou classiques (Gymnopédie de Satie, Pavane de Fauré, where is my mind des Pixies...) kidnappés par les pubs ou génériques TV, tellement qu'on pourrait penser à une blague...
Quant à l'interprétation, l'acteur principal qui est de tous les plans ou presque a le charisme d'une huître ce qui n'aide pas le film a surmonté ses incroyables faiblesses...

Je préfére donc oublier de suite ce film. Pour ceux qui ne connaissent pas Jaco Van Dormael, je leur conseille plutôt d'investir dans le DVD de son magique "Toto le héros".
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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 23:00
Le_concert_300.jpgLe Concert, tout à fait le genre de film que je fuis. Succès public, animateurs télé dithyrambiques, scénario très léger...
Et puis, j'y suis allée quand même parce que pendant les vacances de Noël sortis des dessins animés il n'y a plus rien.
Et bien, je dois avouer que je n'ai pas passé un mauvais moment. Ce n'est pas le film du siècle mais il y a plusieurs moments où j'ai sourit et même bien rit. Alors bien sur, on n'échappe à la caricature (les Russes sont gratinés), il y a cette histoire un peu cucul, un peu concon, un peu ridicule autour de Mélanie Laurent et puis cette fameuse scène finale, sur laquelle le film a fait sa pub, totalement gâchée par cette voix off qui révèle ce qu'on avait déjà compris depuis bien longtemps. Mais ce qui précède et suffisamment sympathique pour que le souvenir du film penche toujours du côté positif.
Attention cependant, si vous allez voir le film, voyez-le en VO. En version française, les personnages russes perdent tout charme et le film une grande partie de son intérêt.
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21 novembre 2009 6 21 /11 /novembre /2009 19:00

Un groupe d'amis louent une villa pour le week-end. Sepideh invite son amie Elly dans le but de la présenter à son ami Ahmad.

Asghar Farhadi signe un film précis dans le dessin de ses personnages et d'une grande maîtrise scénaristique. Ses personnages séduisent d'emblée dans leur enthousiasme puis dans leur détresse, lâcheté et déchirement. L'angoisse, le doute et la culpabilité s'installent naturellement.

Tous les comédiens sont excellents avec en tête Golshifteh Farahani

 

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29 septembre 2009 2 29 /09 /septembre /2009 13:43

En Angleterre, Mia, 15 ans, fan de danse de hip-hop, vit avec sa mère célibataire et sa petite soeur. Leurs relations sont conflictuelles jusqu'à l'arrivée de Connor le nouveau petit ami de la mère.

Dans la veine du réalisme social anglais, Fish Tank dessine le portrait d'une adolescente en colère évoluant dans des milieux où la violence domine. Toutes les bouées de sauvetage que Mia saisie la trahissent.Si le récit marque quelques problèmes de rythme et d'effets de surprise, la prestation de Katie Jarvis séduit et nous tient pendant 2h.

Prix du jury au festival de Cannes 2019.

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