SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

17 juin 2013 1 17 /06 /juin /2013 21:31

Ronan-et-Erwan-Bouroullec---www.zabouile.over-blog.com.JPGLe musée des Arts Décoratifs présente jusqu'au 1e septembre Momentané, une exposition consacrée aux 15 années de travaux des frères Bouroullec.

 

Les oeuvres et produits des deux designers occupent la nef et les deux galeries, soit 1000m² présentant objets, séries limitées et pièces industrielles, dessins et vidéos. Trois espaces, trois thèmes : la nef accueille les oeuvres de grandes tailles comme les cloisons textiles, la première galerie les objets dédiés à l’espace de travail et la seconde galerie les objets domestiques.

Bien que Momentané soit une parfaite occasion de découvrir ou redécouvrir le travail des frères Bouroullec, on n’est pas tout à fait sûr que la taille de l’exposition justifie les presque10 euros du ticket d'entrée.

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17 juin 2013 1 17 /06 /juin /2013 16:07

Arts-de-l-Islam---www.zabouile.over-blog.com.jpegInauguré en septembre 2012, l’espace dédié aux collections des Arts de l’Islam est le huitième département du musée.


Spécialement créé dans la cours Visconti, le bâtiment est recouvert d’une sorte de tapis ou tente berbère en résille pas très jolie mais plutôt étonnante. Dans une très belle scénographie sombre et élégante, 3 000 œuvres, du  VIIe siècle jusqu'au début du XIXe siècle sont  exposées sur 2800m².   Des vidéos particulièrement intéressantes et didactiques sont mises à la disposition des visiteurs tout le long du parcours.


Les œuvres exposées sont d’une grande richesse artistique, culturelle et historique. Elles sont faites en bois, en ivoire, en céramique, en verre ou en métaux, travaillés de diverses façons avec une grande finesse d’exécution. On y trouve ainsi des ustensiles du quotidien (vases, bouteilles, chandeliers, lampes…), des outils de guerre (poignards et armures), des objets religieux (musulmans, chrétien ou juifs) mais aussi des éléments architecturaux (moucharabieh, porche, mur ou sol en mosaïque…). La visite se poursuit sans aucune impression de répétition. La variété des pièces présentées est exceptionnelle et l'ensemble est magnifique.

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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 20:35

Dynamo-www.zabouille.over-blog.com.jpg L'art cinétique et l'art optique, de 1903 à nos jours, sont à l'honneur au Grand Palais jusqu'au 22 juillet. 

Une exposition de dimension exceptionnelle accueillant pas moins de 200 oeuvres, peintures, vidéos, installations, sculptures de toutes sortes et toutes tailles. 140 artistes sont ainsi exposés sur 4000m².


On en prend plein les yeux dans tous les sens du terme. Cette exposition prestigieuse ; on y croise Vasarely, Duchamp, Morellet, Calder mais aussi Soto, Kappour ou Janssens ; est particulièrement ludique. L'installation préserve bien les surprises et permet une visite fluide. Il manque peut-être quelques cartels d'accompagnement des oeuvres, la part didactique qui aurait amoindri l'effet "parc d'attraction" de l'exposition pour accentuer sa dimension artistique. Mais c'est un détail.

 

Prévoir du temps pour profiter pleinement de toutes ces créations et, si possible, y aller aux heures creuses (s'il en reste encore). Car de nombreuses oeuvres demandent qu'on les scrute de face, de côtés, toujours dans le mouvement pour ressentir pleinement le basculement des sens. 

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2 juin 2013 7 02 /06 /juin /2013 17:08

Chagall-Luxembourg---zabouille.over-blog.com.jpgLe Musée du Luxembourg présente pas moins d'une centaine d'oeuvres de Chagall, essentiellement des peintures mais aussi des dessins.


L'exposition se compose de quatre grandes parties : les oeuvres sombres faites en Russie autour de la guerre de 1914, les illustrations religieuses de l'entre deux guerres, les représentations de l'exode et de la seconde guerre mondiale et enfin les peintures du temps de l'apaisement.

Cette présentation permet de mieux comprendre l'oeuvre de Chagall dont les compositions très colorées et extrêmement riches sont souvent plus sombres qu'il n'y parait au premier regard. Le trait proche de l'Art Brut accentue la part étrange et mystérieuse des oeuvres.


Une très belle expo à voir jusqu'au 21 juillet 2013.

 

 

 

 

 

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30 mai 2013 4 30 /05 /mai /2013 16:36

-Tamara-Lempicka-Pinacotheque-www.zabouille.over--copie-1.jpg

La pinacothèque propose jusqu’au 8 septembre, une exposition dédiée à Tamara de Lempicka, un des rares peintres emblématiques du mouvement Art Déco.


Cette mondaine parisienne, d’origine polonaise, bi-sexuelle revendiquée, fait partie des grandes représentes de la figure « garçonne » des Années Folles. 

L’exposition présente des œuvres de toutes les époques. Mais ce sont les peintures et dessins, datés de 1925 à 1935 qui sont les plus impressionnants. Ils représentent des femmes modernes, émancipées et mondaines, aux courbes généreuses dans un style pictural classique (on parle souvent de Ingres) et des décors cubistes. Les œuvres antérieures et postérieures à cette époque sont sensiblement moins intéressantes. Du coup, on reste un peu sur sa faim la moitié de l’exposition étant consacrée aux époques les moins fastes.

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4 mai 2013 6 04 /05 /mai /2013 16:55

Demy---cinematheque---www.zabouille.over-blog.com.jpgLa Cinémathèque nous propose une promenade dans le monde enchanté de Jacques Demy.


Organisée par ordre chronologique, l'exposition débute par ses premiers films d'adolescent dessinés sur la pellicule, suivis par ses apparitions en tant qu' acteur, puis ses réalisations. La place belle est laissée à ses films les plus populaires : Lola, Les Parapluies de Cherbourg, Les Demoiselles de Rochefort et Peau d'âne. On retrouve ainsi la galerie Lancien reconstituée et le portrait de l'idéal féminin des Demoiselles de Rochefort, les papiers peints colorés et la palme d'or des Parapluies de Cherbourg, les robes (répliques créées pour l'occasion) et la vraie peau d'âne du film du même nom, le corset de Lola, des costumes de Parking. Des photos de tournage, des extraits de tous les films de Demy dont la période Hollywoodienne et les films des années 80 qui ont bien moins marché, des interviews des acteurs et personnalités l'ayant côtoyé ainsi que les dessins de Bernard Evein, décorateur sur 8 films de Demy, sont présentés. Michel Legrand est évidemment présent partout notamment à travers les extraits des films et dans les documents de travail.


L'exposition émerveille parce que Demy enchante. Elle est toutefois un brin trop sage et mériterait un peu plus de reconstitutions et de couleurs dans la scénographie. Cela nous permettrait de quitter totalement notre costume de visiteur et de nous immerger pleinement dans l'univers du magicien de notre enfance.

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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 16:02

Marie-Laurencin---Marmottan---www.zabouille.over-blog.com.jpgLe musée Marmottan présente 90 oeuvres de Marie Laurencin, 70 peintures et 20 aquarelles, dont la plupart viennent du musée de Tokyo dédié à l'artiste.


Cette première exposition, en France, est l'occasion rare de découvrir le travail de cette artiste du début du 20e siècle.Tout d'abord influencée par les cubistes et les fauves qui l'ont reconnus comme des leurs, Marie Laurencin finit par opter pour son propre style. A Marmottan, on peut voir de nombreux portraits où domine le blanc que l'éclairage peu inspiré, mis en place par le musée, fait ressortir exagérément. Le dépouillement des oeuvres et leur exposition en nombre donnent une sensation de monotonie. 





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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 22:00

Eugene-Boudin-www.zabouille.over-blog.com.jpgC'est en 1899, qu'a eu lieu, à Paris, la dernière exposition consacrée à Eugène Boudin.

 

Le musée Jacquemart-André répare cette ingratitude et propose jusqu'au 22 juillet, une rétrospective du travail de ce peintre français du 19e siècle. Coincé entre différents styles - peinture réaliste, figurative, abstraction - inclassable, il est considéré par Monet comme le précurseur de l'impressionnisme.


Les 60 oeuvres, peintures, aquarelles et dessins, exposées, pour la plupart des paysages marins, sont peints sur site faisant de Boudin l'un des premiers peintres à créer hors de son atelier.  

Ces tableaux offrent à admirer sa maîtrise de la lumière. Ses ciels et ses mers comme en mouvement donnent vie aux tableaux.

Profitez de cette exposition pour visiter ce superbe hôtel particulier et sa très belle collection permanente.

 

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11 mars 2013 1 11 /03 /mars /2013 21:19

Soto---Beaubourg-www.zabouille.over-blog.com.jpg

A l'occasion de l'entrée dans ses collections de 20 oeuvres de Jesús Rafael Soto (1923-2005), le Centre Pompidou présente le travail de cet artiste majeur de l’art cinétique en Europe durant les années 1950 et 1960.

 

Ses oeuvres jouent sur l'effet d'optique, créer par la superposition de lignes et carrés, par l'utilisation de la lumière et par celle du mouvement - vibration de l'oeuvre et/ou déplacement du visiteur. Plonger dans ses compositions de peinture, de métal et de plexiglas créé des impressions étranges de vertige et d'aspiration.

Une des oeuvres de la série "Pénétrables" est présentée en entrée d'exposition. Il s'agit de centaines de tiges verticales suspendues dans l'espace qui compose un cube de couleurs. Soto offre au visiteur l'occasion rare de traverser une oeuvre d'art. Cette traversée crée une sensation étrange de perte de repère et d'équilibre.

A vivre.


 

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8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 22:29

Dali-a-Pompidou-www.zabouille.over-blog.com.jpgLe Centre Pompidou, qui n'avait plus organisé d'exposition sur Dali depuis 1979, consacre à l'artiste une grande rétrospective jusqu'au 25 mars.

Associé au Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia de Madrid, le musée parisien a réuni près de 200 oeuvres de l'artiste dont 120 peintures.

 

Ce qui surprend au premier regard, c'est la dimension des oeuvres qu'on imaginait souvent bien plus grandes qu'elles ne le sont réellement. Ensuite, c'est la qualité du travail de l'artiste. Le travail sur la lumière, l'éclat des couleurs, la précision extrême de l'exécution, la richesse de la composition, la multitude des symboles, les différents degrés de lectures possibles selon l'angle de vision.

Chaque oeuvre est d'une telle richesse qu'il est impossible de percevoir en un seul regard tous les éléments qui la compose. Aussi, la rétrospective se visite moins vite que n'importe quelle autre exposition. D'abord, parce que Dali attire la foule et qu'il faut "faire la queue" pour accéder à chaque oeuvre. Ensuite, parce que chaque visiteur scrute pendant plusieurs minutes chaque tableau, reculant pour en percevoir le personnage central, son double "caché" et s'approchant au plus près pour percevoir tous les détails, personnages d'arrière plan et trompes-oeil. Un jeu de cache-cache ultra ludique qui crée d'étranges conversations entre les visiteurs, chacun guidant l'autre dans la découverte des personnages ou symboles cachés.

Qualité d'exécution, humour et folie, cette rétrospective Dali vaut tous les divertissements.

A voir d'urgence.


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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 16:35

Philip-Lorca-DiCorcia---Zabouille.jpgDans le cadre de l'exposition Edward Hopper au Grand Palais, une salle compléte est dédiée à la projection de la série de photos "Best seen, Not heard" de l'Américain Philip-Lorca DiCorcia.

Ces photos qu'on croirait re-dessinées, telles des cases de BD, dégorgent de couleurs. Un éclairage étrange, à la fois brut et filtré, met en valeur des "gueules". Ces photos, très posées, très travaillées, qui ne semblent ne rien laisser au hasard ont un effet hypnotique que l'installation dans son effet visuel et sonore accentue. Une belle surprise.

Cliquez pour voir :

Philip-Lorca Dicorcia - Portfolio

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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 22:28

gas.jpgL'exposition dont tout le monde parle accueille pas moins de 128 oeuvres dont 55 des 100 tableaux qu'à peint Hopper durant sa vie. Les premières salles présentent les débuts, les artistes qui ont influencé Hopper, sa formation qui passe par l'illustration, la gravure puis les aquarelles qui seront ses premières ventes.

Ce sont pas moins de 40 oeuvres d'artistes ayant inspiré ou ayant été inspirés par Hopper qui parsèment l'exposition. Puis, arrivent les peintures. C'est là qu'on est saisie par un sentiment étrange de familiarité avec la majorité des oeuvres, que l'on prend conscience que ces peintures sont sous nos yeux depuis des années, au détour d'une couverture de livre, d'une illustration d'article dans un magazine, peut-être même d'une pub.

Familiarité accentuée par le cadrage, la lumière qui renvoient au cinéma et à l'imagerie Américaine. Une série d'arrêts sur image qui laissent libre court à l'imagination du spectateur.

Ces tableaux qui semblent esquissés à gros traits et qui sont, en fait, d'une précision extrême dans la capacité d'Hopper à aller à l'essentiel, dégorgent de couleurs et de lumière mais sont habités par des personnages blafards. Le contraste accentue l'impression de mélancolique et de solitude dans lesquels semblent plongés ces personnages. Souvent des femmes seules, ou des couples-groupes qui ne se regardent pas, côte à côte, mais sans échange. Une certaine idée de l'Amérique, blanche, de l'époque.

  

A la sortie de l'exposition, une boutique particulièrement bien fournie dédiée à l'artiste enchantera les fans et les amateurs de souvenirs.

 

 

PS : parmi les artistes qui ont été influencé par Hopper, une salle complète est réservée au photographe Philip-Lorca Dicorcia et sa série de photos «Best Seen, Not Heard». Des oeuvres impressionnantes.  

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6 août 2012 1 06 /08 /août /2012 14:07

Venedig_b.jpgA l'occasion des 80 ans de Gerhard Richter, le Centre Pompidou propose une rétrospective, présentant pas moins de 150 de ses oeuvres. 

Une belle opportunité de découvrir ou redécouvrir cet artiste, figure majeur de l'Art contemporain.

Le travail de Richter exposé ici, s'étale des années 60 à nos jours. Les oeuvres sont présentées de façon chronologique dans une scénographie aérée, aux cartels particulièrement explicites.

Ce qui marque dans ce "Panorama" c'est la diversité. Diversité des supports, des techniques, des styles et des sujets.

Du figuratif à l'abstraction, de monochromes plombant aux explosions de couleurs, de la peinture-photos aux hommages aux grands maîtres, des structures de verre aux compositions numériques,  Richter multiplie son savoir faire. Et si, bien sûr, toutes les oeuvres ne touchent pas de la même façon, à aucun moment on ne peut honnêtement contester le talent de l'artiste.

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13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 17:13

 P1030791.JPG Monumenta pour sa cinquième édition convie Daniel Buren à se confronter à la nef du Grand Palais. 

Buren a installé sur toute la longueur de la nef une forêt de poteaux rayés (environ 2,20m de haut) noirs et blancs coiffés de cercles transparents colorés (bleu, vert, orange et jaune). La lumière richement distribuée par la verrière reflête les cercles de couleurs au sol de façon assez remarquable. Les couleurs y sont particulièrement vives.

    Si l'oeuvre colorée ("Excentrique(s) Travail In Situ") de Buren occupe bien le sol et l'habille de façon "sympathique", elle peine à trouver une réelle existence dans l'espace immense de la nef. Il est vrai que la hauteur du monument est impressionnante. Anish Kapour avait opté pour une oeuvre gigantesque qui venait flirter au plus prés de la P1030760.JPGstructure de métal. Boltanski qui proposait une installation au sol dans une ambiance glaçante avait parfaitement intégré l'immensité effrayante du lieu et habilement occuper l'espace avec du son.

Buren laisse curieusement l'espace au monument comme s'il s'inclinait devant la majesté du lieu.  

Du coup, l'installation, malgré ses sympathiques couleurs, fait bien pâle figure et légèrement ridicule. Notre regard quitte sans cesse l'oeuvre pour s'accrocher à la beauté du lieu.

Le monstre dévore l'oeuvre bien chétive. Défi raté.

 

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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 16:50

Marcel-Storr.jpgLe Pavillon Carré Baudouin accueille l'oeuvre intégrale de Marcel Storr, une soixantaine de dessins réalisés entre 1930 et 1975 et précieusement conservés par Liliane et Bertrand Kempf.

 

Marcel Storr était cantonnier pour la ville de Paris MS6.jpgau Bois de Boulogne. Tout au long de son existence, qui avait débutée de façon la plus rude et qui semble n'avoir jamais était tendre avec lui, il s'est bâti un univers, une autre dimension où les bâtiments sont immenses et où l'humain n'est que fourmi. Le tout dans des couleurs d'automne, orange, marron et rouge.

 

Tout d'abord des églises et cathédrales de plus en plus grandes et étranges qui étaient sans doute les bâtiments les plus imposants qu’il avait pu rencontrer dans sa vie réelle. Puis, les tours de la Défense se mettent à pousser derrière les arbres du Bois de Boulogne.

 

P1030161Une nouvelle « race » de bâtiments gigantes ques se présente à lui et ouvre son imaginaire. Marcel Storr dessine alors d’inquiétantes mégapoles dans lesquelles la nature qu’il cotoit au quotidien prend de plus en plus de place. Ses dessins semblent une jungle de végetation et de batiments pointant vers le ciel, où l’humain demeure minuscule.

Tous les dessins sont d'une grande précision, tant qu'on pourrait les observer pendant des heures pour y percevoir chaque aspect, chaque détail. Devant les architectures étranges, on pense souvent à Gaudi et son incroyable Sagrada Familia.

Marcel Storr et son étrange univers se découvrent au Pavillon Carré Baudouin jusqu'au 31 mars 2012.


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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 16:18

hey.png

La Halle Saint-Pierre propose l'exposition "Hey ! Moderne Art et Pop Culture" en association avec le magazine du même nom.


En tout 65 artistes, venus du monde entier, exposent leurs oeuvres que l'on peut trouver plus proches du porn art ou horror' art que d'une ambiance pop.
La zenitude fréquente peu les oeuvres présentées dont dégueulent les violentes angoisses des artistes.
Les amoureux du beau ni trouveront pas toujours leur compte, ceux qui préfèrent le gore seront comblés.

 

Je retiens tout de même les oeuvres de la coréenne Yu Jinyoung, les foetus super héros de Alexandre Nicolas et les impressionnants portraits de Turf One.

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 20:16

yayoi-kusama-centre-pompidou-L-_LgTfE.jpegLe Centre Pompidou propose, depuis octobre et jusqu'au 9 janvier, une rétrospective du travail de Yayoi Kusama. Exceptionnelle occasion de découvrir le vaste travail de l'artiste, l'exposition présente 150 oeuvres réalisées entre 1940 et 2010. L'artiste japonaise a réalisé des oeuvres suffisament variées pour que chacun y trouve au moins une série intéressante. Même si on se surprend devant certaines installations à se demander si le nom de Yayoi Kusama n'est pas la seule justification de leur présence à Beaubourg, nombre d' oeuvres séduisent. Leur caractère hypnotique est comme un petit goût de la folie de Yayoi Kusama pensionnaire d'un asile psychiatrique depuis 50 ans.

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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 16:35

P1020478.JPGLe musée des Arts Décoratifs consacre une exposition rétrospective à Jean-Paul Goude. Cet artiste au génie multiforme a marqué, dans les années 80 et 90, époque où les publicitaires et les mannequins étaient des stars, la mémoire collective avec ses campagnes publicitaires et la commémoration du bicentenaire de la Révolution. Côté pub, on se souvient de Grace Jones avalant en plein désert une Citroën, Prokofiev joué pour Egoïste, sur les hurlements d' une horde de femmes en furie scandant le "oh rage, oh désespoir" du Cid, Vanessa Paradis en cage, les Kodakettes voleuses d'images... des films qui revêtent une qualité esthétique et scénographique qui les sort largement du lot. Côté grand spectacle, les français se rappellent, en 1989, du cortège surréaliste, gigantesque, époustouflant remontant les Champs-Elysées : la locomotive, les valseuses géantes, Jesse Norman habillée du drapeau français, les musiciens de tous pays... Les plus fans n'ont pas oublié les ektas découpés, oeuvres photographiques uniques.P1020518.JPG

Dans l'exposition, le goût des couleurs, du métissage, du mouvement et du décalage en tout, transperce en une scénographie particulièrement soignée et ludique. Pour ceux qui en ont l'âge, cette exposition est une parfaite madeleine, moment dédié aux souvenirs, à l'évasion et à la bonne humeur. Les plus jeunes s'amuseront de ces délires colorés et apprécieront l'esthétique et l'inventivité d'un Jean-Paul Goude toujours en activité. Ils ne regarderont plus tout à fait de la même façon les affiches des Galeries Lafayette.

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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 15:25

104-in-perception001.JPGLe 104 ouvre la Halle Aubervilliers aux artistes Leandro Erlich et Ann Veronica Janssens.

Sont proposées trois oeuvres en taille XXL qui donnent le vertige non par leur dimension mais par leur nature même : la façade d'un immeuble posée au sol, une cabine d'essayage reproduite à l'infini et un brouillard étrangement opaque, lumineux et, à l'occasion, coloré. Le public est invité à prendre place dans chacune des oeuvres qui n'existent que par la présence du visiteur. Celui-ci bousculé dans ses certitudes perd vite tout repére, doutant de ce qu'il voit, de ses mouvements mêmes, envahi par une sorte de vertige ludique.

 

In_Perception est prolongée jusqu'au 4 mars 2012.

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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 15:45

P1000937Monumenta, pour la quatrième année consécutive, met un artiste au défi de créer une oeuvre capable d'occuper la nef du Grand Palais, espace grandiose par son gigantisme et sa beauté. 

Cette année c'est Anish Kapoor qui prend possession des lieux avec Léviathan.  

L'accés à la nef se fait par un sas qui vous propulse au coeur de l'oeuvre. Ce qui saisie d'abord c'est la chaleur, l'obscurité puis la couleur rouge-orangée et enfin la grandeur de l'espace. La matière est étrange, comme la peau d'un ventre ou le nylon d'une mongolfière. La sensation est curieuse. C'est surprenant, inédit, mais finalement plus étonnant P1000963que touchant. La curiosité nous emmène assez vite vers l'extérieur pour comprendre à qui appartient ce ventre immense. Là on découvre une sorte d'animal étrange fait de 3 sphéres énormes qui occupent toute la nef. Comme échouée, l'oeuvre de couleur prune semble oppressée dans cet espace trop petit pour elle. Si le monstre voulait seulement se retourner la verrière serait balayée. Le gigantisme de l'oeuvre est impressionnant. On se rend compte qu'une seule des sphères est accessible de l'intérieur, on s'interroge sur le sens de l'oeuvre puis très vite c'est la prouesse technique qui occupe les esprits. 35m de haut, 10701kg, l'oeuvre de 72000m3 est en textile, mélange de polyester et de PVC. C'est l'air pulsé qui lui a donné sa forme définitive. La moindre fuite et l'oeuvre disparait. Alors nous vient l'envie de revoir le monstre de l'intérieur.

Jusqu'au 23 juin 2011 - entrée 5€.

P1000953.JPG P1000934.JPG

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