Bien sûr, on ne peut tirer de conclusions définitives sur la puissance d'un comédien quand celui-ci n'a que deux rôles à son actif. Ni préjuger de son avenir.
Mais on peut s'enthousiasmer, pour l'exceptionnelle qualité de son interprétation sur ces deux premiers rôles et, emporter par la gratitude des émotions qu'il a su nous offrir, éprouver le besoin de clamer haut et fort : "Céleste Brunnquell est une magnifique comédienne !".
Et peut-être même un peu plus que ça. Car si Céleste Brunnquell joue juste, elle joue surtout vraie en maniant les émotions fortes et contradictoires en un même mouvement. Elle détient pour cela deux outils d'orfèvre. Un visage d'une très grande expressivité, au regard franc dans la colère et la fragilité et une voix singulière, un peu grave qui flirte avec celle de l'enfance. Une voix. La marque des comédiens qui impriment longtemps.
Du haut de ses 16 ans, elle nous a saisie pour la première fois dans Les Eblouis de Sarah Suco, en adolescente rebelle car clairvoyante. A 17 ans, elle nous a cueilli à nouveau dans la série En thérapie. Elle y est la patiente du mercredi, peut-être la plus touchante, celle qui nous bouscule particulièrement. En interview, entre timidité et une volonté évidente, la clarté des propos de Céleste sur son travail, ses collaborations sur les tournages et la poursuite de son apprentissage nous laisse entrevoir une carrière d'une grande richesse.