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A Paris, le 13 novembre 2015, alors que dans la salle la tuerie a déjà eu lieu, Marie, Caroline, Sébastien, Arnaud, Grégory, Stéphane et David font partie des 11 otages du couloir du Bataclan. Plusieurs jours plus tard, ils se retrouvent et décident de s'aider à surmonter le traumatisme.
La scène d'introduction de 8 minutes nous plonge directement dans le chaos des premiers secours. On imagine aisément que cette représentation est bien en deçà de la réalité. Mais, la scène impressionne.
Puis, le récit se concentre sur la reconstruction des membres du groupe. Les jours, les semaines, les mois d'après, chacun confronté à son environnement familial, amical, professionnel. Chacun ayant ses réactions propres et vivant l'après à sa manière. David qui a besoin de rencontrer les hommes de la BRI qui les ont sortis du couloir, Grégory qui apprend qu'il devra garder près du poumon un des bouts de métal qui lui ont lacéré le dos après qu'un des terroristes aient fait sauter sa ceinture d'explosifs, Stéphane qui ne parle que des autres, Marie qui s'est raccroché à son sac pendant toute la prise d'otages, Arnaud qui s'enfonce dans la déprime, Sébastien qui a sauvé une femme enceinte suspendue à la fenêtre, Caroline qui doit aussi faire face à la maladie.
La série bénéficie d'une grande qualité d'écriture tant au niveau du scénario (Lestrade, Lacomblez) que des dialogues (Antoine Lacomblez). Le récit, dans lequel tout est vrai, dose parfaitement les moments de reconstitution de l'attentat, d'émotions pures, de vie quotidienne, de bonheur, de sidération, de manifestations du traumatisme, de solitude de l'entourage, la solitude des ex-otages, des réactions complètement connes qu'il faut encaisser, des difficultés à vivre. Et parvient aussi à évoquer le trauma national, celui de Monsieur et Madame tout le monde comme celui des policiers qui sont entrés dans la salle.
Si la qualité d'interprétation est importante dans toutes les fictions, elle est ici indispensable, essentielle. Les comédiens, des premiers aux seconds rôles sont tous remarquables (Alix Poisson, Benjamin Lavernhe, Antoine Reinartz, Félix Moati, Thomas Goldberg, Cédric Eeckhout, Anne Steffens, Julie Sicard...).
Jean-Xavier de Lestrade, après les déjà excellents Laetitia et Sambre, parvient cette fois encore à faire, avec tact et finesse, le portrait des victimes et le récit de l'extrême violence subie.
A voir en prime tous les lundi sur France 2 ou en replay sur France.tv