SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

28 octobre 2007 7 28 /10 /octobre /2007 12:42
Portland, Alex, ado-skateur, tue accidentellement un agent de sécurité dans Paranoid Park, temple du skate.  Pendant 1h30, Gus Van Sant invite le spectateur à suivre Alex avec sa peur d’être découvert, son effroi face à l’irréparable mais aussi son embarras face au divorce de ses parents et aux exigences de sa petite amie.

L’accident meurtrier n’est qu’un prétexte pour réaliser à nouveau le portrait d’un adolescent qui cette fois évolue dans un milieu particulier celui du skate. Gus Van Sant, fasciné par l’univers de Paranoid Park, lieu d’évasion d’Alex, en soigne particulièrement la représentation. Il choisi d’y filmer caméra à l’épaule pour une immersion totale au milieu des skateurs. En plus des ralentis dont il use souvent, il utilise ici le super 8 qui avec son grain différent crée une impression de rêve et d’apesanteur, facilitant ainsi l’identification du spectateur à Alex et à ses rêves de skate extrême.

Les scènes du quotidien d’Alex sont, elles, de facture plus classique (filmées en 35mm), l’accompagnement sonore y étant particulièrement soigné notamment dans une scène de douche impressionnante d’efficacité dans sa simplicité, le son donnant corps à l’angoisse grandissante qui enserre Alex. Gabriel Nevins qui interprète le rôle d'Alex, présent à chaque scène, est parfait. Sa bouille étrange nous hantera longtemps.

Pour Paranoid Park, Gus Van Sant utilise les mêmes recettes que pour Eléphant. Le résultat plus brouillon, un peu moins envoutant, impressionne et interpelle malgré tout.
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commentaires

C
Mais quelle effervescence culture ! Nom di Diou di nom di Diou !!!<br /> ;o)
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