27446-affiches-bourgeois-120_176.jpgCatherine Hiegel met en scène François Morel dans Le bourgeois Gentilhomme de Molière au théâtre de la Porte Saint-Martin.

Ce qui surprend d’abord c'est la simplicité des décors. La scène quasiment vide est délimitée par des toiles peintes disposées en arc de cercle. On comprend très vite à la vue de la mise en    scène virevoltante, au faste des costumes et au nombre imposant de comédiens-musiciens-chanteurs-danseurs (21 au total), ce choix de la sobriété "décorative". L'orchestre de clavecin et de cordes joue la musique écrite par Lulli, tandis que Monsieur Jourdain se laisse berner par tous avec la naïveté d'un imbécile heureux. François Morel, parfait en clown ahuri, prend le parti de camper un bourgeois gentilhomme plus enfantin que méchant. Il est irrésistible de drôlerie et parfaitement entouré par Alain Pralon, en maître de philosophie, Marie-Armelle Deguy en Madame Jourdain, Emmanuelle Noblet en Dorante et Héloise Wagner en "belle marquise vos beaux yeux me font mourir d'amour". Le reste de la troupe, sans atteindre une telle qualité de jeu, remplie parfaitebourgeois_gentilhomme-2.jpgment son rôle. Ils nous offrent à voir, à entendre et à rire, pendant 2h15, une histoire qui résonne encore aujourd'hui. Quant à la scène du sacre de grand Mamamouchi, elle offre une belle surprise et se termine en apothéose avec un Monsieur Jourdain en lévitation.

Un classique mené tambour battant qui demeure intelligent, drôle et intemporel.

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Marcel-Storr.jpgLe Pavillon Carré Baudouin accueille l'oeuvre intégrale de Marcel Storr, une soixantaine de dessins réalisés entre 1930 et 1975 et précieusement conservés par Liliane et Bertrand Kempf.

 

Marcel Storr était cantonnier pour la ville de Paris MS6.jpgau Bois de Boulogne. Tout au long de son existence, qui avait débutée de façon la plus rude et qui semble n'avoir jamais était tendre avec lui, il s'est bâti un univers, une autre dimension où les bâtiments sont immenses et où l'humain n'est que fourmi. Le tout dans des couleurs d'automne, orange, marron et rouge.

 

Tout d'abord des églises et cathédrales de plus en plus grandes et étranges qui étaient sans doute les bâtiments les plus imposants qu’il avait pu rencontrer dans sa vie réelle. Puis, les tours de la Défense se mettent à pousser derrière les arbres du Bois de Boulogne.

 

P1030161Une nouvelle « race » de bâtiments gigantes ques se présente à lui et ouvre son imaginaire. Marcel Storr dessine alors d’inquiétantes mégapoles dans lesquelles la nature qu’il cotoit au quotidien prend de plus en plus de place. Ses dessins semblent une jungle de végetation et de batiments pointant vers le ciel, où l’humain demeure minuscule.

Tous les dessins sont d'une grande précision, tant qu'on pourrait les observer pendant des heures pour y percevoir chaque aspect, chaque détail. Devant les architectures étranges, on pense souvent à Gaudi et son incroyable Sagrada Familia.

Marcel Storr et son étrange univers se découvrent au Pavillon Carré Baudouin jusqu'au 31 mars 2012.


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j_edgar.jpgJ.Edgar reste un mystère : quel en est le sujet et qu'à bien pu vouloir dire Eastwood ?

Il semblerait que ce soit le Hoover privé qui intéresse Eastwood. Problème : Hoover ne vivait que pour le FBI et le pouvoir qu'il en tirait. Sa vie privée frolait le néant et son entourage "intime" se résumait à sa mère (castratrice apparement), sa secrétaire dévouée et son fidèle bras droit amoureux transit et platonique semble t-il. Car oui Hoover avait des penchants homosexuels refoulés, tellement qu' Eatswood n'en dit pas grand chose tout en y accordant la plus grande part de son film... Du coup, il n'a quasiment rien à raconter, de fait il ne se passe rien et on s'ennuie ferme. Cerise sur le gâteau, l'Histoire qu'a traversée et fait Hoover n'est qu'effleurée et perdue dans un aller-retour incessant, et quasi sans repère historique, entre passé et présent. Le présent étant celui du grand âge pour Hoover incarné par un Di Caprio, il est vrai, plutôt bon sous son maquillage.


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 Métrobus, la régie publicitaire de la RATP

a collé et, dans la même foulée, arraché

les affiches du prochain spectacle

de Stéphane Guillon.

 

Ca m'inquiète.


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UbuCafGare2.jpgLe Café de la Gare met en scène l'Ubu Roi de Jarry.

 

Ce théâtre connu pour son goût pour le décalage ne pouvait être meilleur écrin pour cette pièce loufoque.

 

La troupe excellente rend parfaitement honneur à la folie de Jarry et joue à fond la carte du burlesque et de l'outrance.

 

Délirant, désopilant et à l'occasion déstabilisant, cet Ubu Roi est à la hauteur de sa réputation.

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