SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

26 février 2022 6 26 /02 /février /2022 00:47

César du Meilleur film : Illusions perdues , réalisé par Xavier Giannoli

César de la Meilleure actrice : Valérie Lemercier dans Aline

César du Meilleur acteur : Benoît Magimel dans De Son Vivant

César de la Meilleure actrice dans un second rôle : Aissatou Diallo Sagna dans La Fracture

César du Meilleur acteur dans un second rôle : Vincent Lacoste dans Illusions Perdue

César du Meilleur espoir féminin : Anamaria Vartolomei dans L’événement

César du Meilleur espoir masculin : Benjamin Voisin dans Illusions Perdues

César de la Meilleure réalisation : Leos Carax pour Annette

César du Meilleur film de court métrage d’animation : Folie Douce, Folie Dure réalisé par Marine Laclotte

César du Meilleur film de court métrage documentaire : Maalbeek réalisé par Ismaël Joffroy Chandoutis

César du Meilleur film de court métrage de fiction : Les Mauvais Garçons réalisé par Elie Girard

César du Meilleur film d’animation : Le sommet des dieux

César du Meilleur film Documentaire : La Panthère Des Neiges réalisé par Marie Amiguet, Vincent Munier

César du Meilleur premier film : Les Magnétiques réalisé par Vincent Maël Cardona

César du Meilleur film étranger : The Father réalisé par Florian Zeller

César du Meilleur scénario original : Arthur Harari, Vincent Poymiro pour Onoda, 10 000 Nuits dans La Jungle

César de la Meilleure adaptation : Xavier Giannoli, Jacques Fieschi pour Illusions Perdues

César de la Meilleure musique originale : Ron Mael, Russell Mael pour Annette

César du Meilleur son : Erwan Kerzanet, Katia Boutin, Maxence Dussère, Paul Heymans, Thomas Gauder pour Annette

César de la Meilleure photo : Christophe Beaucarne pour Illusions Perdues

César du Meilleur montage : Nelly Quettier pour Annette

César des Meilleurs costumes : Pierre-Jean Larroque pour Illusions Perdues

César des Meilleurs décors : Riton Dupire-Clément pour Illusions Perdues

César des Meilleurs effets visuels : Guillaume Pondard pour Annette

César d'honneur : Cate Blanchett

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17 février 2022 4 17 /02 /février /2022 12:24

Philippe dirige une des cinq usines françaises du groupe mondial Elson. Ordre est donné à toutes les usines européennes de baisser de 10% les effectifs.

Brizé présente le 3ième volet de sa série sur le monde du travail. Après avoir incarné l'employé modèle (La loi du marché) puis le syndicaliste (En guerre) Vincent Lindon endosse ici le costume du dirigeant. Un directeur d´usine auquel on demande d´appliquer des directives que sa conscience sociale et son bon sens ne parviennent plus à assumer.

Un dirigeant dévoué qui a sacrifié sa vie de famille à son travail sera t-il prêt à piétiner tous ses principes sous les ordres des actionnaires ?

En positionnant sa caméra du côté du dirigeant, Brizé pointe le doigt sur un système capitaliste qui dans sa quête absolue de profit, au détriment de toute considération pour l´humain et pour les limites de la production, broie de l'ouvrier jusqu´aux cadres dirigeants. Le réalisateur met en images, comme il sait si bien le faire, au plus près du réel dans les joutes verbales, séquences longues qui laissent la complexité ou l'incongruité des débats apparaître, au plus près des visages, s´accordant de longs plans pour laisser l'émotion prendre sa juste place.

Sandrine Kiberlain, ici en épouse éplorée, est comme toujours bluffante. Le jeu sensible et précis d'Anthony Bajon, dans le rôle du fils étudiant qui, poussé par la pression de la réussite à tous prix, a déjà basculé dans un autre monde, émeut. Vincent Lindon, qui a participé à l'écriture du scénario, est, comme il est chaque fois, tout  simplement magistral. Un immense comédien qui, rôle après rôle, n´a de cesse de nous cueillir.

 

Lire les posts sur les autres films de Stéphane Brizé : La loi du marché / En guerre / Une vie / Quelques heures de printemps

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16 février 2022 3 16 /02 /février /2022 20:41

Marianne Winckler,  dans le but d'écrire un livre sur la précarité, s'installe à Caen et se met à chercher un poste de femme de ménage.

Emmanuel Carrère adapte le livre Le quai de Ouistreham de Florence Aubenas, transformant la journaliste en écrivain. Comme souvent dans les adaptations de livre au cinéma, le film déçoit. Il ne parvient jamais à atteindre la puissance du récit écrit et surtout il s'en éloigne sensiblement.

Alors que Florence Aubenas consacrait son ouvrage au combat quotidien mené par ses femmes de ménage aux emplois précaires,  Carrère semble plus préoccupé par "l'aventure" que vit l'écrivain, sa peur d'être démasquée, sa culpabilité, transformant avec lourdeur le récit. Devenant presque insultant à l'égard de la démarche de Florence Aubenas.

Autour de Juliette Binoche, très bien, les comédiens, pour la plupart amateurs, sont tous parfaits.

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12 février 2022 6 12 /02 /février /2022 18:50

En 2015, Jacques Billard, big boss de l´Office de répression des trafics de stupéfiants, explique à ses confrères qu´il veut s´attaquer à l'infrastructure des trafics pour destabiliser tout le système. Au même moment, 7 tonnes de résine de cannabis sont découvertes en plein cœur de Paris au pied de l´immeuble d´un trafiquant notoire. Billard doit rendre des comptes à la procureur de la République. Cet événement réveille Hubert Antoine, un indic utilisé par Billard. Hubert contacte Stéphane Vilner, journaliste à Libération. Il a des des révélations à faire.

De Peretti prend soin, en avant générique, de préciser que son film est une fiction bien que de toute évidence il se soit fortement inspiré de l´affaire François Thierry, ancien patron de l´anti drogue soupçonné d´avoir trempé dans un trafic.

Ici il est question des pratiques de la police et des pouvoirs publics en matière de répression des trafics, des libertés prises avec la loi par des flics qui pactisent avec les voyous mais aussi et surtout du travail du journaliste d´investigation, des relations qu´il entretien avec ses sources et de sa capacité ou de ses possibilités de vérifier la véracité des informations récoltées. Une responsable du journal explique au tribunal que leurs articles n´accusent pas mais interrogent. Le scénario de De Peretti en laissant constamment planer le doute sur la crédibilité d´Hubert se positionne de la même façon.

Les comédiens, Pio Marmai, Roshdy Zem, Vincent Lindon, Julie Moulier..., servent parfaitement ce thriller-psycho-politique palpitant, au final glaçant.

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2 février 2022 3 02 /02 /février /2022 15:55

Rentrée des classes. Nora débute sa première année en primaire. A la récréation, Abel, son grand frère, est victime de violences.

Laura Wandel fait le récit de la vie à l'école dans ce qu'elle a de pire. Cruauté des enfants, harcèlement, traumatismes, aveuglément et impuissance du corps enseignant, stress de l'apprentissage... Le dessin, extrêmement sombre. ne laisse place à aucune lumière.

La réalisatrice fixe sa caméra sur Nora, filmant à sa hauteur, laissant la plupart du temps ce et ceux qui l'entourent dans le flou. Ce parti pris accentue le sentiment d'enfermement et de solitude face à ces multiples formes de violence réduisant l'étude de la psychologie de Nora et Abel à leur seule vie à l'école. Une limite à cet exercice de style qui demeure intéressant et glaçant.

 

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