En France, à Ennui-sur-blasé, le fondateur et rédacteur en chef du magazine The French Dispatch vient de mourir. Toute la rédaction se réunie pour lui rendre hommage.
Wes Anderson fait une ode au journalisme, façon The New Yorker, et à l'art de raconter des histoires. Et relève le défi de présenter un film tout à la fois époustouflant et décevant.
Le réalisateur choisit le film à sketchs qui endossent tous les styles de cinéma dont celui de l'animation et plusieurs références au cinéma français, Jacques Tati et la nouvelle vague notamment.
Le film est esthétiquement exaltant d'inventivité, de beauté formelle, d'une richesse étourdissante jusque dans les détails. Les dialogues sont à l'avenant, mélangeant langue anglaise et française, humour, astuces et références multiples. Cette profusion réjouissante est aussi frustrante car elle donne le sentiment aux spectateurs de ne pouvoir tout percevoir.
Le casting quatre étoiles (Bill Murray, Owen Wilson, Tilda Swinton, Benicio del Toro, Adrian Brody, Lea Seydoux, Timothee Chalamet, Frances Mc Dorman, Mathieu Amalric,...) dont certains acteurs dans des rôles très secondaires (Christopher Waltz, William Dafoe, Edouard Norton, Denis Menochet, Hyppolite Girardot, Félix Moati, Guillaume Galienne, Elisaberh Moss,...) ajoute à cette sensation de profusion.
Quant au scénario, il se cogne aux limites du film à sketchs : un film composé de plusieurs histoires successives d'un intérêt inégal et souvent inabouties.
L'ensemble laisse des sentiments contradictoires mêlant un enthousiasme réel pour la dextérité du réalisateur-créateur et la déception face aux faiblesses du scénario quelque peu étouffé par la richesse formelle.