SansCrierArt: Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.
De nos jours en France, dans une ville de montagne au bord d'un lac artificiel, plusieurs personnes mortes depuis plusieurs mois ou années reprennent vie comme si "de rien n'était".
Le pitch de cette série, inspiré du film de Robin Campillo, est tout simplement génial. Les "morts-vivants" ont l'air tout à fait normaux et ne se doutent même pas qu'ils reviennent de la mort. Il ne s'agit pas ici d'en avoir peur mais d'imaginer les conséquences de ce retour et les réactions et effets qu'il entraîne chez les proches et chez les "morts" eux-mêmes. La joie des proches de retrouver un enfant, la peur de revoir un meurtrier, la réadaptation des "morts" qui ont loupé plusieurs années, l'incompréhension de cette situation aussi réjouissante qu'effrayante, la quête de sens ou d'une explication rationnelle... Parallèlement, se multiplient les événements surnaturels et les comportements de plus en plus étranges chez les habitants du village.
La vie de la très aristocratique famille Crawley et de ses domestiques. La série débute à la veille de la première guerre mondiale, alors que le Titanic vient de couler, et prend fin en 1925. Le temps de voir l'aristocratie britannique prendre tout doucement l'eau.
En 6 saisons et 62 épisodes, Downton Abbey raconte près de 15 ans de la vie d'aristocrates et de domestiques. Contée avec élégance, romantisme et un peu de politique, la série dessine des portraits de femmes de caractère assez réjouissants dont celui de la Comtesse douairière interprétée par la grande Maggie Smith qui dispose d'une partition hilarante. Elisabeth Mc Govern, Michelle Dockery entre autres campent aussi des femmes au fort caractère aussi enclines à faire respecter les traditions qu'à les bousculer. Les hommes sont un peu plus pâlots. Si ce n'est chez les domestiques où plusieurs personnages aux engagements politiques ou aux mœurs peu conventionnels pour l'époque, sortent du lot. Ce qui rend la série intéressante c'est le temps et l'intérêt qu'elle accorde aux domestiques, mettant en scène parallèlement la vie des gouvernants et des gouvernés. Dans ces deux groupes, le respect des traditions puis la fin proche de l'aristocratie effraient autant qu'ils excitent les curiosités.
Les deux premières saisons sont excellentes. Le récit peine à surprendre et tend à se répéter au fil des saisons suivantes. La série élégante penche de plus en plus vers le soap opéra. Malgré tout, l'attachement aux personnages bien dessinés parvient à conserver toute notre attention.
Talus Taylor, génial créateur de Barbapapa, est décédé ce 19 février. Son personnage, inspiré de la sucrerie de nos fêtes foraines, a pris vie dans des livres en 1970 avant d'être transposé en dessin-animé quatre ans plus tard.
Le plaisir de cette création, à l'heure des manifs anti "mariage pour tous" fréquentées par des hordes de familles flanelle et des lancés de bananes, réside dans sa subversivité aux airs de ne pas y toucher. Une série animée mettant en scène une famille dont le père, Barbapapa, est rose, la mère, barbamama, noire, et les enfants de toutes les couleurs de l'arc en ciel, transgresse tous les modèles qu'une certaine bien pensance autorise. Que ces personnages se transforment à volonté, en objet ou animal, courts, longs, carrés, minces, gros ou ronds, ajoute à leur liberté sans limite.
Dans un futur proche, des robots ressemblant fortement aux humains, sont achetés dans les magasins et utilisés par Monsieur et Madame tout le monde comme domestique, nounou ou compagnon.
Cette série suédoise est d'une efficacité effrayante dans sa démonstration de ce que pourrait devenir une planète envahie par l'intelligence artificielle et ses dérives.
La saison 1 est géniale. La saison 2 peine à nous tenir en haleine.