SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

5 novembre 2016 6 05 /11 /novembre /2016 15:52

Françoise Hugier présente un portrait de la Corée du Sud contemporaine à travers les photographies prises lors de séjours à Séoul en 2014.

La photographe donne à voir une Corée qui s'éloigne de plus en plus de ses traditions pour un ultra modernisme, menée par l'obsession de la réussite, le culte de la jeunesse, des écrans en tout genre, du mercantilisme et de l'occident. L'exposition débute par le portrait d'une adolescence fascinée par les groupes de K-pop (Korean Pop) et l'esthétique coloré et les physiques stéréotypés qu'ils renvoient. Les photos se concentrent sur le groupe Laboum (dont le sponsor est une clinique de chirurgie esthétique), leurs fans et le commerce qui en est fait. Les photos suivantes sont prises dans une sorte de thé dansant, à l'esthétique d'une modernité dépassée, pour couples d'un certain âge. L'évolution de la vie en famille qui mélait autrefois traditionnellement trois générations est évoquée à travers les photos de familles vivant dans un quartier des années 80 destiné à être remplacé par de hauts buildings et un bidonville où se retrouvent certaines personnes agées abandonnées sans ressources. Un espace central est dédié aux clichés pris lors de la visite d'un organisme qui propose à des jeunes gens de se préparer à la mort pour mieux se battre dans la vie, en les enfermant dans des cercueils. Sur les murs extérieurs de cet espace sont affichés les photos du pont des suicidés où des messages destinés à remonter le moral des suicidaires sont affichés. 

Ces photos de Françoise Hugier sont plus intrigantes qu'esthétiquement emballantes même si on remarque de beaux portraits. Les récits précis qui accompagnent chaque série éclairent de façon édifiante les oeuvres. Il ressort de cette exposition une impression étrange que la Corée du Sud n'est peuplée que d'enfants de tous âges fonctionnant comme des machines, à la fois manipulés et complices d'un monde-monstre particulièrement effrayant.

PS : Françoise Hugier accueille au sein de son exposition les photos prises dans le métro de Séoul par Julien Falsimagne. On y voit la quasi totalité des voyageurs plongés dans leur smartphone.

Photos de Florence Hugier
Photos de Florence Hugier
Photos de Florence Hugier
Photos de Florence Hugier
Photos de Florence Hugier
Photos de Florence Hugier
Photos de Florence Hugier
Photos de Florence Hugier
Photos de Florence Hugier
Photos de Florence Hugier
Photos de Florence Hugier
Photos de Florence Hugier
Photos de Florence Hugier
Photos de Florence Hugier
Photos de Florence Hugier

Photos de Florence Hugier

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