SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

10 avril 2017 1 10 /04 /avril /2017 09:39

De nos jours, à Kinshasa, Félicité est chanteuse dans un bar où elle se produit tous les soirs avec passion. Lorsque son fils se brise la jambe dans un accident de moto, Félicité doit trouver l'argent qui paiera l'opération.

Le film se découpe en deux parties. La première dessine le portrait de Félicité femme forte et indépendante dans une vie sans argent et une ville de désordre. La caméra la suit dans son combat sans merci pour sauver son fils. Véro Beya Mputu interprète avec force Félicité. Sa présence à l'écran impressionne et suffit à nous embarquer dans cette histoire. Alain Gomis parsème dans sa réalisation brute, rythmée par la musique africaine, des moments d'apaisement. Des scènes d'évasion dans la forêt, sans doute rêvées par Félicité et des moments de calme posé par la musique d'Arvo Part joué par l'orchestre de Kinshasa. Ces instants soulignent un peu plus la violence, la frénésie désespérée qui entourent Félicité. Dans la seconde partie, le réalisateur se concentre sur les hommes, Tabu, l'amoureux transit de Félicité, ivrogne et coureur, et le fils mutique. Sans que l'on comprenne pourquoi Félicité passe au second plan, comme si cette femme affaiblie n'intéressait plus Gomis. L'ennui s'installe durablement. Plus rien ne se passe. Les moments de silence ne disent pas grand-chose. Tout semble interminable. Cette seconde partie suffit à donner au film l'image d'une oeuvre au final trop confuse.

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