SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

31 août 2018 5 31 /08 /août /2018 17:45
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Gauthier réalise un documentaire-portrait de Guy Jamet, un chanteur de variété qui pourrait être son père. A 70 ans, Guy continue de remplir les salles en chantant ses vieux tubes à ses vieux fans.

 

Après l'affligeant "Le talent de mes amis", Alex Lutz réalise son deuxième film. On y retrouve enfin tout ce qui fait sa singularité et son génie : l'originalité du propos, la finesse du traitement et l'exceptionnelle qualité de l'incarnation. Ainsi que, et c'est peut-être nouveau, le sens du montage.

 

Prenant un peu de Claude François, de Michel Sardou et de Jean-Paul Belmondo, Alex Lutz incarne cet artiste inventé de toutes pièces et plus vrai que nature, au point qu'on oublierait presque que ce chanteur n'a jamais existé.

 

Les seconds rôles sont parfaits : Tom Dingler dans une prestation quasi exclusivement parlée - c'est lui le Gauthier derrière la caméra, Pascale Arbillot excellente en jeune compagne de l'ancienne star, Nicole Calfan en attachée de presse dévouée.

 

Dans des rôles plus discrets, mais dans des séquences marquantes : Dani, Brigitte Roüan, Elodie Bouchez, Bruno Sanchez, Marina Hands, particulièrement hilarante dans un duo "à la Herbert Léonard et Julie Piétri", et Julien Clerc dans son propre rôle.

 

Le film oscille entre pastiche et hommage, rire et émotion et tient sa promesse presque jusqu'au bout. Il s’essouffle un peu dans les 20 dernières minutes, quand le prétexte de la filiation prend plus de place. Mais les 80 minutes qui précèdent sont parfaitement menées.

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