SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

1 mai 2006 1 01 /05 /mai /2006 18:10
Dimanche, après-midi dansant au Palais d'Auron, salle tendance Zénithienne de 2000 places environ. Une accoustique défaillante mais des fauteuils confortables. Une salle nyckel pour les fesses, terrible pour les oreilles.

Le concert fut ouvert par Architecture in Helinski, groupe Australien pompier (donc parfait pour les bals...)
Assez inécoutable. Beaucoup d'énergie pas canalisée du tout, 15 personnes surexcitées sur scène, des instruments dans tous les sens, aucune musicalité. Bref, 3/4 d'heure de gros bordel.

Ensuite, changement radical de genre avec CocoRosie. De la musique electro folk accompagnée de vidéos ambiance Palais de Tokyo. Deux chanteuses aux voix magnifiques, des bruitages étranges, du piano, des synthés et des cordes. Idéal pour se détendre, mais pas vraiment à sa place dans cette salle immense un peu froide. Une surprise, Spleen et son ami Human Beatbox découverts la veille, sont venus prêter leur talent au spectacle.

A suivie l'électro-pop et rock d' Emilie Simon. L' arrivée de l'artiste la plus populaire de la soirée a fini de remplir la salle et déchainée la fosse qui roupillée un peu. Ce petit bout de femme, aux faux airs de Bjork, à la très jolie voix acidulée a une très belle présence sur scène. Multi instrumentiste, énergique, moins givrée qu'il y parait, elle propose un répertoire bien plus rock que sur ses albums.
De jolies lignes mélodiques qu'elle prend soin régulièrement de détournée à l'aide d' orchestrations particulièrement recherchées, des "instruments" inédits (telle une vasque remplie d 'eau sur "swimming) et une mise en lumière soignée m'ont cueilli. Une jolie surprise donc.

Après cette excellente prestation, vint mon moment tant attendu : les Flaming Lips.
Groupe Américain pop-rock un peu psyché qui sévit depuis 20 ans et que j'ai découvert  en 2002...
Jusqu'à présent tous les artistes s'étaient plutôt bien arrangés avec une accoustique capricieuse. Les Flaming Lips seront moins doués et nous proposerons un son dégueulasse poussé au maximum des décibels ce qui n'arrange rien et auquel s'ajoutent des morceaux réorchestrés très rock (concert oblige) avec guitares saturées abandonnant complétement les arrangements d'origine aux effets très étudiés. A ça on ajoute un chanteur-leader hyper sympathique (avec une voix encore plus Neil Younguiennne en vraie) mais hyper bavard. Idéal pour casser l'ambiance. Bref, ce fut un vaste brouhaha, une catastrophe pour qui vient écouter une musique à l'origine plutôt mélodieuse.
Leur prestation purement scénique était par contre assez géniale. Ecran vidéo géant, canon à confettis, dizaine de ballons de baudruche géants jetés dans la foule, ciel étoilé, figurants ... Une folie visuelle assez réussie, à la limite du bordel là aussi mais très rigolotte.
Dommage que la musique n'ait pas été à la hauteur.


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commentaires

C
Bon ben, j'étais déjà très curieuse de découvrir l'univers Simonien... tu ne fais donc que me conforter dans l'idée que c'est une artiste à suivre de près... et notament (1 ou 2 "m" ? lol) sur scène.
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