Suite au succès remporté par "La Séparation", le distributeur d'Asghar Farhadi ressort en salle "Les enfants de Belle ville", réalisé en 2004.
Akbar, 18 ans, est condamné à mort. Seul salut possible : conquérir le pardon du père de la victime. La soeur d'Akbar et son meilleur ami vont tout tenter pour l'obtenir.
Ici la tragédie se joue en trois drames intimement liés : la mort programmée d'un adolescent exalté, un amour impossible et le chagrin d'un père inconsolable et perdu.
On retrouve dans "Les Enfants de Belle ville" ce qui nous avait séduit dans "A propos d'Elly" et "La Séparation" : la peinture de la société iranienne à travers un récit parfaitement tissé. Ici encore, tous les protagonistes sont confrontés aux règles d'une société iranienne où la religion et l'argent font loi.
Farhadi dessine minutieusement ses personnages confrontés à des situations cornéliennes et dont les raisons d'agir, bien que contradictoires, se justifient. Les combats de chacun dans la peine ou la colère ont tous leur humaine raison.