SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

28 mai 2011 6 28 /05 /mai /2011 18:54

tree-of-life.jpgLa palme d'or 2011 est bien singulière. Mieux vaut être patient et disposer d'un sens de la curiosité particulièrement aiguisé pour se lancer dans les 2h18 du dernier crû de Terence Malik.

Si la mise en scène est remarquable, le propos mystico-existentialiste est à la limite du ridicule. Et lorsque le réalisateur nous propose en entrée la création du monde pour les nuls - big bang et dinosaures compris - en 20 minutes chrono, on salue la beauté des images mais on se demande où Malik veut nous mener et s'il faut prendre cela au 1er degré. S'en suit le portrait toujours remarquablement mis en scène et parfaitement interprété d'une famille Américaine des années 50. La vie d'Américains moyens qui expliquerait la Vie avec un grand V, sa dureté, ses difficultés, son innocence perdue. Toute cette partie offre de nombreuses scènes de toute beauté et même si l'on perçoit quelques longueurs, elle suffirait à composer un film presque réussit. Malheureusement, Malik repart dans ses délires avec une scène finale qui nous emmène dans l'au-delà, une sorte de Paradis blanc à la Michel Berger, et replonche dans le ridicule.

Il faut aussi parler de la voix off qui accompagne toute l'histoire en interrogeant le tout puissant. Elle clame l'étonnante limite du film. Ses questions du genre "où vais-je, d'où viens-je, dans quel état gère, pourquoi t'es méchant alors qu'on est gentil ?" sont incroyablement désuettes.

 

Bref, prix de la mise en scène peut-être, palme non.

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