Moins de chorégraphies aériennes, moins d'emphase, plus d'acrobaties, de magie, de danse et de contorsions, si "Au revoir parapluie" offre moins d'envolées lyriques que "La veillée des abysses", le spectacle n'en est pas moins un grand moment d'évasion.
Le rire, plus présent, alterne, ici aussi, sans cesse avec le drame et les moments d'émotion se terminent toujours par une pirouette qui laisse place à la farce.
Le décor principal, une centaine de cordes suspendue au plafond virevolte et coule sur la scène en une masse informe et inquiétante. Car, dans "Au revoir parapluie", il pleut des cordes, des cordes qui emprisonnent, vous lient et vous relient contre ou avec votre grés. Des cordes qui se font aussi vocales, car le chant, la musique et les sons tiennent un rôle essentiel dans la pièce, à la fois complices et ennemis de nos héros qui grands voyageurs malmenés par les éléments, se débattent, trébuchent et se disloquent, souvent victimes, soudain spectateurs quand l'absurde est trop grand.
Le spectacle prend fin sous un chapiteau de cirque, un chapiteau accueillant et protecteur, où les choses sont plus douces, où la pluie est de volants et d'étoiles.
La lumière s'éteint et un déluge d'applaudissements retentit.
Article sur la Veillée des Abysseset LA Grenouille avait raison ici : La veillée des Abysses , la grenouille avait raison