SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

25 avril 2015 6 25 /04 /avril /2015 19:36
Big Eyes de Tim Burton

Dans les années 50 et 60, aux Etats-Unis, Walter Keane rencontre un énorme succès populaire avec ses peintures d'enfants aux grands yeux et leurs produits dérivés. Mais cet incroyable succès n'est pas tout à fait celui de Walter.

Tim Burton abandonne ses coupeurs de têtes et ado aux mains d'argent pour nous conter cette histoire qui fit les choux gras de la presse américaine. La réalisation est honnête, Christof Waltz et son sourire carnassier parfaits et Amy Adams jongle habilement avec le paradoxe de la femme de caractère paumée. L'ensemble manque, toutefois, de sève et d'émotion pour être tout à fait réussi. Reste la curiosité de cette étonnante histoire vraie.

Partager cet article
Repost0
21 avril 2015 2 21 /04 /avril /2015 22:36
Papa was not a Roling Stone de Sylvie Ohayon

A la Courneuve, dans les années 80, Stéphanie, 16 ans, vit avec sa mère et son beau-père. Face à une mère ado attardée irresponsable et un beau-père imbécile et violent, Stéphanie étudie et travaille sa danse pour un jour fuir sa banlieue.

Sylvie Ohayon pour son premier film choisit de raconter son histoire (déjà parue en librairie). D'un point de vue purement cinématographique, mise en scène, cadres, montage ou parti pris esthétiques, on reste sur notre faim. Si on est attrapé par le film c'est grâce au charme de son personnage particulièrement bien incarné par Doria Achour. Le portrait de la banlieue parisienne et le rapport que les jeunes entretenaient avec leur quartier sont aussi marquants.

Un film sympathique qui réjouira aussi tous les fans de Jean-Jacques Goldman.

Partager cet article
Repost0
19 avril 2015 7 19 /04 /avril /2015 19:55

La-famille-belier---www.zabouille.over-blog.com.jpgPaula Bélier, 16 ans, vit à la ferme avec ses parents et son frère, tous trois sourds. Quand le professeur de chant du lycée lui propose de se présenter au concours de la maîtrise de Radio France, un avenir aussi inespéré qu'inattendu s'offre à Paula.

Le plus regrettable ici c'est l'image qui est donné des sourds. Eux qui ont si peu de place au cinéma se voient ici représentés par deux personnages agaçants d'infantilités, d'égoïsmes et au bord de l'hystérie. Ils sont de plus interprêtés par deux entendants, Francois Damiens et Karine Viard, qu'on a l'habitude de voir plus inspirés. Que le scénario soit bas de plafond ne fait qu'accentuer cette impression. Pour peu qu'on ne soit pas particulièrement touché par les chansons de Michel Sardou, le temps semble encore plus long. La qualité de l'interprétation d'Éric Elmosnino et des ados, Louane Emera, qui tient le film sur ses épaules et Roxane Duran, une fois de plus parfaite dans un second rôle, nous sauve de l'ennui total.

Partager cet article
Repost0
18 avril 2015 6 18 /04 /avril /2015 20:39

Jamais-de-la-vie---www.zabouille.over-blog.com.jpgFranck, la cinquantaine, est, à défaut d'autre chose, gardien de nuit dans un supermarché. Sa condition d'ancien syndicaliste l'a laissé sur le carreau pendant 10 ans. Résigné, il traine sa carcasse entre sa cité, le supermarché et Pôle Emploi.

A travers son héros, Pierre Jolivet trace le portrait assez désespéré d'une France qui se débat pour survivre dans un univers économique sans pitié. Olivier Gourmet, très bien une fois encore, est de tous les plans. Il est l'intérêt essentiel du film. Car le récit et la mise en scène de Jolivet ne sont pas loin de la caricature et des dialogues trop écrits nuisent au réalisme du film. Même Valérie Bonneton, pourtant, toujours très juste, semble à côté de son personnage qui, il est vrai, n'a que très peu de scènes pour exister.

 


Partager cet article
Repost0
12 avril 2015 7 12 /04 /avril /2015 22:19

Nina Companeez - www.zabouille.over-blog.comLa réalisatrice virtuose, reine des sagas historiques, ne nous emportera plus dans de nouveaux tourbillons romanesques. Avec elle, les téléfilms avaient de l'ambition, du panache, une sacrée allure. Elle avait un grand sens du récit, du rythme et du cadre. Ses décors et ses costumes etaient particulierement soignés, tout comme ses distributions. Elle savait faire appel aux monstres sacrés comme aux acteurs virtuoses moins exposés, dont quelques membres de la Comédie Française, mais aussi aux jeunes pousses prometteuses. Dés la fin des années 70, ses "Dames de la Cote" nous fascinaient. Voir Edwidge Feuillère, Françoise Fabian, Denise Grey, Hélène Vincent et Michel Aumont dans le même feuilleton, ça avait de la gueule. On ne jouait pas dans la même catégorie que la production habituelle. A côté de ses maîtres du beau jeu, la découverte de l'étrange Évelyne Buyle, et des fougueux Fanny Ardant et Francis Huster nous confirmait l'exception du moment. Les autres sagas qui suivront ne feront que valider l'excellence de ses oeuvres et la confiance que de grands comédiens, connus et moins connus,  renouvelleront à la réalisatrice. On se souvient plus particulièrement de "Le chef de famille", une de ses rares histoires modernes, où l'on retrouve le jeune couple Ardant-Huster mais aussi Edwige Feuillère, Pierre Dux et Micheline Dax, des fresques historiques "L'allée du roi", "Un pique-nique chez Osiris", "Voici venir l'orage" habitées par Dominique Blanc, Didier Sandre, Samuel Labarthe, Michel Duchaussoy, Marina Hands, Daniel Mesguish, Éric Ruf,  Annie Duperey, Dominique Reymond, Anouck Grinberg, Natacha Reigner, Anne Brochet, Céline Samie, Cécile Brune. Ou encore de l'adaptation d' "A la recherche du temps perdu" où l'on retrouve dans le rôle du conteur Micha Lescot, génial comédien que le théâtre s'arrache aujourd'hui.

Le film de télévision de qualité, beau, intelligent, poétique mais pas chiant vient de perdre l'un de ses grands maîtres. Nina Companeez nous a quitté ce 9 avril.

Partager cet article
Repost0
9 avril 2015 4 09 /04 /avril /2015 17:39

Timbuktu---www.zabouille.over-blog.com.jpgA Tombouctou, la population subit les lois des djihadistes qui ont pris possession de la ville. La musique, le football sont interdits, les femmes doivent être voilées, porter des gants, accepter les maris que les djihadistes leur imposent... A quelques kilomètres de là, dans les dunes, Kitane, sa femme et sa fille vivent heureux et libres.

La beauté de la photographie, de la mise en scène, des paysages et des comédiens nous emporte d'emblée. Toute cette harmonie met, par opposition, particulièrement bien en avant la folie de la situation. Le réalisateur ne montre pas que la violence des djihadistes mais aussi leurs innombrables incohérences, la fausseté de leur soit disant croyance, l'absurdité de leurs actions et leur bêtise. Face à eux, les femmes semblent les plus volontaires à résister. La grâce de Kitane et sa famille, l'attitude noble, dans des discours pausés et sensés de l'Imâm, la force des femmes et des hommes qui refusent la charia, leur détresse devant la folie des bourreaux resteront longtemps dans nos esprits.

A voir !

Partager cet article
Repost0
6 avril 2015 1 06 /04 /avril /2015 17:39

Dear-white-people---www.zabouille.over-blog.com.jpgDans une université américaine, la vie d'étudiants noirs qui luttent pour l'équité des droits.

Justin Simien traite des difficultés d'être noirs dans un monde de blancs sur le ton de la comédie. Il n'en place pas moins plusieurs messages humanistes. Son film tombe un peu dans le catalogue des propos et actes racistes, volontaires ou non, du quotidien sans analyse réelle. Et les références purement afro-américaines sont si nombreuses que, à moins d'être un spécialiste de cette culture, il est parfois difficile de comprendre toutes les vannes.

L'ensemble reste quand même sympathique ne serait ce que pour certaines scènes vraiment très drôles, la qualité des acteurs et le plaisir de voir autant de comédiens noirs dans un film sur l'Amérique post-ségrégrationaire.

Partager cet article
Repost0
29 mars 2015 7 29 /03 /mars /2015 17:00

The-Voices-www.zabouille.over-blog.com.jpgJerry, jeune homme aimable et naïf, vit seul dans une petite ville des États-Unis avec son chat, Monsieur Chat et son chien, Bosco. Il rend régulièrement rendez-vous à sa psychologue et travaille dans une fabrique de baignoires. Lorsqu'il rencontre Fiona du service comptabilité, il en tombe aussitôt amoureux.

Un des grands plaisirs du film réside dans son esthétique. Marjane Satrapri vient de la bande dessinée et ça se voit dans tous ses plans extrêmement travaillés, d'une composition soignée. Autre grand plaisir, la qualité des dialogues très drôles et l'incongruité des situations. Et enfin, la composition de Ryan Reynolds, excellent en grand naïf sanguinaire, bourreau et victime.

Avec toutes ces qualités, la réalisatrice conte une histoire de schizophrénie sans choisir tout à fait le ton ou parti pris qu'elle veut lui donner. Ainsi, les scènes au présent très drôles sont traitées sur le ton de la satire, tandis que les flash-back de l'enfance sont présentés au premier degrés de façon assez terrifiante. La scène finale elle-même hésite entre drame et farce. C'est sans doute la raison pour laquelle, le film n'est, et c'est déjà pas si mal, qu'une sympathique curiosité cinématographique et non un film tout à fait réussi.

Partager cet article
Repost0
24 mars 2015 2 24 /03 /mars /2015 22:24

La-French---www.zabouille.over-blog.com.jpgEntre 1975 et 1981, le juge Michel a traqué le grand banditisme marseillais. A l'époque, la French Connection monopolisait le marché de la drogue au niveau mondial.

Le film retrace et explique le pouvoir et les méthodes des parrains de l'époque et leurs connections avec les autorités policiéres et politiques de Marseille. Jimenez parfaitement servi par Gilles Lelouch et Jean Dujardin (particuliérement bon une fois de plus) trace le portrait de deux hommes en duel permanent que la moral oppose mais assez semblables dans l'agressivite avec laquelle ils ménent leurs activites, dans leur attachement vitale à la famille et dans la solitude qui s'impose à eux. Les seconds rôles sont excellents et tout particulièrement Céline Sallette qui d'un regard exprime avec une vérité saisissante l'émotion du moment, et Guillaume Gouix qui marque toujours dans ses interventions. Le film est rythmé, à l'occasion haletant. Il dose équitablement la part historique, policiére, psychologique et émotionnelle. La mise en scène mixte aussi les genres évitant tout maniérisme. Une réussite du genre.

Partager cet article
Repost0
7 mars 2015 6 07 /03 /mars /2015 12:06

Chelli---www.zabouille.over-blog.com.jpgChelly vit avec sa soeur, Gaby, handicapée mentale. Hormis son travail dans un lycée, Chelli ne vit que pour sa soeur. Lorsque Chelli entame une relation avec Zohar, un collègue de travail, l'équilibre des deux soeurs est bousculé.

On perçoit assez vite le paradoxe : la plus dépendante des deux soeurs n'est pas celle qu'on croit. La dépendance de Chelli à la dépendance de Gaby est flagrante. Le récit autour de cette constatation est trop plat pour passionner vraiment. 

Partager cet article
Repost0
5 mars 2015 4 05 /03 /mars /2015 17:10

Bande-de-filles-www.zabouille.over-blog.com-copie-1.jpgMarieme, jeune fille de 16 ans plutôt effacée, vit en banlieue parisienne. Ses résultats scolaires l'a mènent vers un CAP qu'elle refuse, son frère la surveille et le garçon qui lui plait ne la voit pas. Lorsqu'elle intègre une bande de filles, sa vie prend un tout autre chemin.

Céline Sciamma poursuit son étude de l'adolescence et ses portraits de jeunes qui suivent leur instinct là où il les guide. Cette fois, il est question de jeunes filles d'origine culturelles africaines vivant en banlieue parisienne. Deux données qui complexifient un peu plus un âge difficile. Dans un univers où tout est question de domination morale et physique, le danger est partout et chaque action est un défi, un dépassement de soi.

On retrouve la belle réalisation de Céline Sciamma, son efficacité pour dire beaucoup dans des scènes courtes. On retrouve un peu moins son sens du récit et sa capacité à mener son film à l'essentiel sans détour. L'ensemble est un peu long et alambiqué. Mais la grâce est là, dans les images et la beauté des interprètes.

Partager cet article
Repost0
22 février 2015 7 22 /02 /février /2015 18:15

Birdman---www.zabouille.over-blog.com.jpg Riggan Thomson a connu une gloire mondiale au cinéma sous les traits du super héros Birdman. Il tente un come back en mettant en scène et en jouant une pièce de théâtre à Broadway.

Ce qui impressionne c'est la mise en scène faite d'une succession de longs plans séquences et la photographie qui donne une couleur (et même plusieurs) toute particulière au film. L'interprétation de Michael Keaton marque également et le parallèle que l'on fait entre lui et son personnage accentue son intérêt.

En revanche, ce que Birdman nous raconte tourne vite en boucle. Les réflexions d'Inarritu sur les états d'âme d'un acteur sur le retour mauvais père et mauvais mari, la mégalomanie du comédien à la mode, le pouvoir des critiques théâtrales et l'importance du buzz sur les réseaux sociaux, radotent pendant deux heures. Les partis pris artistiques d'Inarratu dont la présence entêtante d'une batterie, alourdissent un peu plus le propos. 

Partager cet article
Repost0
21 février 2015 6 21 /02 /février /2015 10:00

American-Sniper---www.zabouille.over-blog.com.JPGChris Kyle, texan qui se rêve cow boy, s'engage dans l'armée. Envoyé à quatre reprises en Irak, il devient le sniper le plus efficace, et donc le plus meurtrier, de l'histoire américaine.

Tiré de l'autobiographie de Kyle, le film raconte une certaine vision de l'intervention des Etats-Unis en Irak : celle d'un Américain patriote jusqu'au bout des ongles, persuadé de sauver le monde et qui est tellement convaindu de l'importance de sa mission qu'il ne pense qu'à y retourner lors de ses perm. au pays. Du film est née une importante polémique reprochant au cinéaste d'enjoliver la personnalité de Kyle et de ne pas remettre en cause la légitimité de l'intervention américaine. Pourtant, le propos du film se présente plus complexe que ça et diffuse par petites touches un sentiment de mal être. Parsemant de ci de là plusieurs scènes qui interrogent sur la pertinence de la présence américaine ou qui aborde le martyre des populations locales, le film montre surtout l'impact de cette guerre sur l'Amérique civile et militaire, et les traumatismes qui en sont nés. Pour une fois, Eastwood ne se complaît pas dans d'interminables scènes de pathos et n'affiche pas de façon ostentatoire une vision d'une Amérique glorieuse. Le film profite aussi d'une belle réalisation et d'un montage efficace. American Sniper n'est certes pas un film-thèse mais un film de distraction plus fin qu'il n'en à l'air. A voir pour se faire sa propre opinion.

Partager cet article
Repost0
20 février 2015 5 20 /02 /février /2015 18:54

Kingsman-www.zabouille.over-blog.com.jpg 

Le très secret service secret Kingsman vient de perdre l'un de ses meilleurs éléments. Pour le remplacer chaque membre propose un jeune candidat qui devra passer bien des épreuves.

Réveillez l'ado qui est en vous ! Ce film régressif est, à la fois, futé, drôle, assommant, idiot et totalement réjouissant. Bien sûr les scènes de combat et de poursuite sont toujours bien trop longues mais tout ce qui les précéde et les succède, scénario, gags et interprétation, est très réussi.

 




Partager cet article
Repost0
17 février 2015 2 17 /02 /février /2015 22:47

Imitation-Game-www.zabouille.over-blog.com.jpg1940, Alan Turing, mathématicien surdoué, propose ses services au gouvernement britannique. Mission : traduire les messages d'Enigma, l'ingénieuse machine de cryptage allemande.

Imitation Game n'est formellement pas un très grand film. Mise en scène académique, rythme aléatoire, il hésite sans cesse entre le biopic et le film d'espionnage. Mais l'histoire, vraie, qu'il nous raconte est passionnante. La personnalité complexe d'Alan Turing, génie autiste et homosexuel, est élégamment interprété par Benedict Cumberbatch. Son jeu nuancé nous éclaire sur les souffrances de Turing à vivre sa double singularité au contact de ses contemporains. 

 

Partager cet article
Repost0
13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 16:37

Whiplash---www.zabouille.over-blog.com.jpgAndrew étudie la batterie dans une grande école de musique de Manhattan. Il travaille dur pour intégrer le prestigieux Studio Fletcher dirigé par un maître despotique.

Un scénario sans surprise dans lequel évoluent des personnages sans nuance. Tout est outré. Les dialogues alternent entre hurlements d'injures et sermons lénifiants. Les rebondissements sont téléphonés. La musique ne semble être qu'une douleur.

On retient la mise en lumière soignée et la réalisation agréable. Mais si le film a un intérêt, il réside essentiellement dans le type musical et l'instrument mis en scène : le jazz et la batterie.

Un peu juste pour nous tenir en haleine jusqu'au bout.

 

Partager cet article
Repost0
22 janvier 2015 4 22 /01 /janvier /2015 15:40

Interstellar---www.zabouille.over-blog.com.jpgDans un futur proche, la terre se porte mal. Seul le maïs se cultive encore mais plus pour très longtemps. La Nasa cherche le moyen de coloniser une nouvelle terre.

La première partie qui se déroule dans le Texas fonctionne parfaitement. Le reste du film essentiellement situé dans l'espace offre de très belles images. Mais trop de séquences  s'étirent en longueur  et les dialogues sont envahis par un jargon pseudo-scientifique sous lequel disparait la part romanesque et émotionnelle de l'histoire.

Dommage.

Partager cet article
Repost0
14 janvier 2015 3 14 /01 /janvier /2015 17:30

Boyhood---www.zabouille.over-blog.com.jpgMason vit avec sa soeur aînée et sa mère à Houston. Entre les déménagements, les maris de sa mère, les week-ends avec son père et les cours, Mason grandit.

Pendant 12 ans, Richard Linklater a donné rendez-vous chaque année à ses comédiens, enfants et adultes, pour quelques jours de tournage. On voit donc, au fur et à mesure de l'avancée du film, les personnages et leurs interprètes vieillirent sans artifice. Si le procédé intrigue au début, on l'oublie vite pour se concentrer sur l'histoire de Mason et de sa famille, et sur la peinture d'une certaine Amérique. Rares sont les films de plus de 2h qui tiennent la route jusqu'au bout. Porté par de magnifiques comédiens, une B.O. soignée et un scénario qui en petites touches décrit l'enfant qui se construit, Boyhood nous offre 166 minutes d'un très beau voyage tendre et mélancolique.

Partager cet article
Repost0
20 décembre 2014 6 20 /12 /décembre /2014 23:26

Gone-girl---www.zabouille.over-blog.com.jpgPensant retrouver sa femme Amy, en rentrant chez lui, Nick découvre la maison vide et des traces de lutte dans le salon. Il appelle aussitôt la police.

Le non jeu de Ben Affleck sert ici plutôt bien son personnage et Rosamund Pike est effrayante à souhait. Le scénario est au démarrage finement ficelé. Le suspens est bien tenu même si l'évidente critique des médias nous aiguille rapidement sur la culpabilité (ou non) du héros. Le film se découpe en trois parties. La première, d'une heure nous tient en haleine. La deuxième nous séduit 40 minutes et lasse les 20 suivantes. Et dans la dernière partie d'un quart d'heure, installant une fin rebondissante improbable, le film semble soudain interminable et lourdingue. Preuve une fois de plus que rares sont les histoires nécessitant un développement de plus d'1h45. À voir pour l'originalité du scénario et son développement dans ses 100 premières minutes.

Partager cet article
Repost0
18 décembre 2014 4 18 /12 /décembre /2014 22:44
Qu'Allah bénisse la France d'Abd Al Malik

Abd Al Malik adapte au cinéma son roman autobiographique. Il y raconte ses années d'adolescence dans une cité de Strasbourg où excellent élève, tout jeune converti à l'Islam, déjà rappeur et petit délinquant, il est entouré d'une jeunesse sacrifiée dont on compte sur les doigts d'une main ceux qui s'en sont sortis.

Réalisé en noir et blanc (on pense évidemment à La Haine), le film se pare d'une grande noirceur, non sans humour et avec beaucoup d'humanité. On y retrouve la poésie d'Abd Al Malik en voix off mais aussi dans la réalisation soignée, le sens du cadre et du montage. Pour un premier film, ça a de la gueule.

Partager cet article
Repost0