SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

12 décembre 2016 1 12 /12 /décembre /2016 21:28

Le 15 janvier 2009, alors qu'il vient de décoller, le capitaine Sully se voit obliger de faire atterrir son avion de ligne sur l'Hudson. Ses 155 passagers en sains et saufs, il est traité en héros dans le monde entier. Mais, la compagnie aérienne accepte difficilement de voir un de ses précieux Airbus finir au fond de l'eau.

Clint Eastwood raconte ce sauvetage incroyable et les misères que les enquêteurs firent au héros Sully. Une fois de plus, dans un film de Eastwood, on retrouve une femme amoureuse nunuche, un héros de la grande Amérique reconnaissante et l'archarnement des puissants sur l'homme de bon sens. Malgré la présence de l'excellent Tom Hanks l'ensembe s'avère sans intérêt .     

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11 décembre 2016 7 11 /12 /décembre /2016 21:59

Une vie est le premier roman de Guy de Maupassant. Stéphane Brizé adapte au cinéma le récit de cette vie, celle de Jeanne, jeune aristocrate, que l'on suit de sa sortie du couvent et son mariage, jusqu'à ce qu'elle devienne grand-mère.

La réalisation et la photographie de Stéphane Brizé nous plongent d'emblée au coeur de cette vie dure et décevante. Le format carré de l'image, l'étouffante austérité des moments de solitude et de désespoir, la modernité et le naturalisme des scènes de bonheur, le découpage qui évite la stricte chronologie, qui mêle raccourcis limpides et scènes au long cours, la musique au piano forte, la gestion du son, les voix off en dialogue ou en poésie, tout est d'une délicate précision. Nombreuses sont les scènes de grâce absolue autant par les choix de réalisation que par la qualité des comédiens que Brizé fait jouer avec le même réalisme que dans ses films précédents. Yolande Moreau, Jean-Pierre Darroussin, Swann Arlaud, Clotilde Hesme, Nina Meurisse... sont parfaits. Quant à Judith Chemla, dont on admire depuis déjà plusieurs années la présence singulière, elle donne à Jeanne sa fragilité et sa force, sa fraîcheur et sa noirceur, sa présence unique.

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9 décembre 2016 5 09 /12 /décembre /2016 20:35

En France, dans les années 30, les sœurs Barlow, deux médiums americaines, terminent une tournée mondiale triomphante. Réceptif à leur don, André Korben, producteur de cinéma, leur propose de réaliser un film réaliste sur les phénomènes qu'elles créent.

Esthétiquement, le film est réussi. Les costumes, la photographie, l'élégance de la mise en scène, sa vitalité, les accompagnements musicaux séduisent. Les comédiens Emmanuel Salinger et Nathalie Portman sont au diapason, Lily Rose Deep, dans un rôle essentiel mais plus effacé fait le job. L'histoire intrigue d'emblée. Les thèmes qu'elle aborde se multiplient au fur et à mesure de son avancée. Richesse qui provoque de multiples interprétations et qui finit par égarer un peu le spectateur comme semblent égarés les personnages. Sans cesse parcourus par une inquiétude qu'ils imaginent issue de ce don étrange et des morts qu'ils réveillent. Hypnotisés par ce phénomène, ils ne perçoivent pas la réelle raison de ce prémonitoire effroi qui se dévoile dans la toute dernière partie du film.  Planétarium est ainsi construit de façon complexe sans que l'on puisse tout à fait  jugé si cela le rend remarquable ou pas.

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6 décembre 2016 2 06 /12 /décembre /2016 21:30

Jacob a écouté toute son enfance la fantastique histoire de Miss Peregrine et ses étranges enfants que lui contait son grand-père. Avant de mourir, ce dernier lui demande de rejoindre l'île où ses amis si particuliers vivent.

Tim Burton adapte le best seller de Ranson Riggs. On y retrouve son goût pour la différence, des personnages attachants, son soin du détail, un casting impeccable. Pourtant, l'ensemble n'a pas le charme des oeuvres du maître. Le réalisateur semble céder aux recettes hollywoodiennes. Trop d'effets speciaux, trop de bruits et de musique alourdissent l'ensemble et anéantissent la poésie que pourrait porter le film. L'émotion, si ce n'est celle de l'effroi face aux monstres, ne passe pas. Aussi, l'ennuie et l'indifférence aux héros nous gagnent vite. 

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4 décembre 2016 7 04 /12 /décembre /2016 22:14

Louise rate le dernier train qui clôt la saison de la station balnéaire de Biligen. Elle se retrouve seule dans la ville désertée.

La poésie, la délicatesse, la nostalgie règnent dans ce merveilleux film d'animation.

On ne sait ce qui nous rejouit le plus : l'originalité et la finesse du récit, l'intelligence de la mise en scène, la simplicité sophistiquée du dessin fait à la gouache et aux crayons de couleurs, laissant apparaître la texture du papier, la beauté de la lumière, la justesse de l'interprétation de Dominique Frot, la grâce de l'écriture, le charme de l"accompagnement sonore et  musical de Pascal Le Pennec et Pierre Kellner...

Tout dans ce conte cruel et tendre nous emporte.

Jean-François Laguionie est aussi l'auteur entre autres du très beau et intrigant film "Le tableau".

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3 décembre 2016 6 03 /12 /décembre /2016 19:27

Un homme se bat contre une mer déchainée. Il s'échoue sur une île déserte qui s'avérera hostile à l'idée qu'il la quitte.

Ce film d'animation aussi beau dans sa réalisation que dans le propos qu'il sert conte la vie de cet homme sur cette île à la fois hostile et source de bonheur. Sans aucun dialogue mais avec une bande son particulièrement soignée, cette histoire nous porte pendant 1h20 d'étonnement en émerveillement. Tout y est beau.

Date de sortie en salle : 29 juin 2016

Date de sortie en DVD : 30 novembre 2016

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2 décembre 2016 5 02 /12 /décembre /2016 18:55

Yvan Attal est chez son psy. Sa femme pense qu'il a un problème : il est obsédé par les juifs et l'antisémitisme.

Entre deux séquences chez le psy, Yvan Attal nous propose cinq scènes abordant les reproches antisémites les plus souvent entendus. On imagine qu'Yvan Attal souhaitait traiter son sujet avec humour et une certaine autodérision. Si celle-ci se perçoit parfois dans le rôle qu'il s'est attribué, les dialogues qu'il s'est écrits ont surtout l'allure de discours bien poussifs. Les idées de séquences sont originales mais souvent bancales et pas toujours très claires dans ce qu'elles sont censées démontrées. Surtout, l'ensemble n'est pas drôle. Même les comédiens pourtant de premier choix (Benoit Poelvoorde, Valérie Bonneton, François Damiens, Gilles Lellouch, Denis Podalydes, Gregoire Gadebois, Charlotte Gainsbourg, Dany Boon, Marthe Villalonga...) ne sonnent pas toujours justes. Le seul moment fort du film est une scène de trois minutes interprétée par Popeck. La scène la moins bavarde du film.

On aurait adoré aimer ce film. Mais Yvan Attal s'est totalement loupé dans cet exercice qui s'annonçait effectivement bien difficile. 

Date de sortie en salle : 1er juin 2016

Date de sortie en DVD : 30 novembre 2016

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22 novembre 2016 2 22 /11 /novembre /2016 20:55

A Téhétran, Emah et Rana se voient contraints de quitter précipitemment leur immeuble qui menace de s'écrouler. Pour les dépanner, un ami leur loue un de ses appartements. Lorsque Rana est agressée, la vie du couple bascule.

Le Client, sans être un mauvais film, décoit un peu surtout il est vrai parce que Asghar Farhadi nous a habitué (en dehors de son film réalisé en France Le Passé) à une grande qualité de mise en scène, une parfaite maîtrise des émotions et à une écriture fine de ses histoires et de ses personnages. L'histoire d'Emah et Rana, qui parle de vengeance, de culpabilité et d'un certain machisme puritain, se regarde sans déplaisir. Mais, le trait est souvent trop appuyé. L'intervention des scènes de théâtre de "Mort d'un commis voyageur" alourdisent encore un peu plus l'ensemble. Farhadi en perdant une peu de sa finesse, perd aussi un peu de sa singularité.

 

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17 novembre 2016 4 17 /11 /novembre /2016 22:47

Mathias est le créateur et unique employé de l'agence "Love is dead" dont le concept est d'annoncer à des hommes et des femmes sidérés que leur conjoint les quitte. Ce travail qu'il effectue avec le sérieux, la conviction et l'humanité d'un avocat et la fermeté d'un huissier ne sera pas sans conséquence sur sa vie personnelle.

Le film porte haut trois qualités. Son idée centrale originale et ses déclinaisons qui maintiennent son efficacité jusqu'au bout. Des dialogues ciselés et des situations hilarantes. Un casting de choix avec en tête Benjamin Lavernhe et Brigitte Roüan. Côtés défauts, on note une musique trop présente (mais c'est tendance) et quelques problèmes de rythme souvent causés par un changement un peu brusque de tonalité. Au final, la balance penche très largement du bon côté.

 

 

A VOIR EN SALLE DES LE MERCREDI 23 NOVEMBRE

 

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15 novembre 2016 2 15 /11 /novembre /2016 21:15

Paul Sneijder vient de réchapper à un accident d'ascenseur dans lequel sa fille est décédée. Il choisit de quitter son poste de cadre supérieur pour changer de vie.

Thierry Lhermitte est Paul Sneijder. Sa prestation tout en nuances porte le film. La mise en scène élégante et lente nous immerge dans la langueur dans laquelle est plongé Paul Sneijder. Les images froides et l'accent chantant québecois mènent le film dans une ironique poésie dépressive.

Date de sortie en salle : 8 juin 2016

Date de sortie en DVD : 12 octobre 2016

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31 octobre 2016 1 31 /10 /octobre /2016 19:45

Alors qu'il tente désespérément de récupérer son statut d'invalide auprès des services de l'État, Daniel Black rencontre Katie, mère célibataire qui, pour d'autres raisons, est elle aussi aux prises avec les services sociaux.  

Le film séduit d'emblée par sa  façon quasi documentaire de montrer la violence avec laquelle la sécurité sociale et le pôle emploi anglais, moitié public, moitié privé, traitent leurs "usagers". À la recherche de résultats (réduire au maximum le nombre de beneficiaires) ces institutions précipitent les plus démunis dans des situations absolument kafkaïennes et, par ricochets, dans la misère. L'absurde et l'humiliation y règnent en maîtres. La démonstration de Ken Loach, dans des scènes qui peuvent être, à la fois, drôles et bouleversantes, est particulièrement efficace. Ces personnages, victimes ou "bourreaux" sont bien dessinés. Les comédiens, enfants compris, sont parfaits. Dave Jones (Daniel Black), lumineux, créé d'emblée l'empathie. Si le film perd un peu en puissance c'est dans la tournure sentimentalo-tragique que prend le récit dans sa seconde partie. Un traitement qui alourdit inutilement le propos et dont le film n'avait pas besoin pour toucher sa cible.

Le film à reçu  la Palme d'or au festival de Cannes 2016.

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30 octobre 2016 7 30 /10 /octobre /2016 20:05

L'Outsider raconte les huit années que Jérôme Kerviel a passé à la Société Générale jusqu'à son renvoi et ses déboires judiciaires.

Le film décrit particulièrement bien l'évolution de la personnalité de son héros. Jeune homme ambitieux plutôt timide qui se transforme en type arrogant qui perd, jusqu'à la folie, le sens des limites. Arthur Dupont, grand comédien souvent sous exploité, est excellent. Il maîtrise à merveille l'étendu de la gamme de jeu qu'il doit déployer pour interpréter cette personnalité complexe qui cherche l'exploit et la gloire sans apparent intérêt pour l'argent qui va naturellement avec. Le reste du casting est parfait également. Le récit est rondement mené sans lenteur ni précipitation, tout en communiquant avec force la folie du milieu. L'ambiance qui régne dans les bureaux des traders entre frénésie, stress intense et hystérie est très bien rendu. Les points techniques sont expliqués rapidement mais suffisament simplement pour qu'on s'y retrouve aisément.Une belle réussite.

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24 octobre 2016 1 24 /10 /octobre /2016 21:38

A 3 heures du matin, Raphaël reçoit un appel de Léo. Celui-ci est en panne de voiture à près d'une heure de Paris et demande à Raphaël de venir le chercher.

L'Invitation est une comédie (mais pas trop) - dramatique (mais pas trop) sur l'amitié. Si on hésite à classer ce long-métrage dans le simple registre de la comédie c'est que le film, s'il est souvent drôle, notamment autour du personnage de Léo jouisseur provocateur, fragile et truculent, présente en Raphaël un personnage plus sombre. Cette comédie offre ainsi un peu plus de finesse que la moyenne du genre. Les dialogues écrits par Michael Cohen et Nicolas Bedos sont percutants. Les scènes bien calibrées dans leur durée ne s'allongent que si la situation ou le malaise qu'elles portent le demandent. La réalisation est alerte sans être révolutionnaire, même si on note une mise en scène particulièrement réussie dans une séquence de dîner entre amis. Le casting est de premier choix avec en tête Nicolas Bedos, excellent, suivi de Michaël Cohen et Camille Chamoux et dans de très seconds rôles Gustave Kervern, Bernie Bonvoisin, Patrick Préjean, Jean-Pierre Malo et, cerise sur le gâteau, Jérôme Kircher. Si la grande scène de fin est convenue, Michaël Cohen la gère de façon habile atténuant ses inévitables faiblesses. Sans être le film de l'année (ce qui pourrait difficilement arriver à une comédie même dramatique), "L'Invitation" offre 1h30 de cinéma agréablement menée.

A voir au cinéma dès le 9 novembre.

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23 octobre 2016 7 23 /10 /octobre /2016 12:59

Bertrand Tavernier nous emmène dans une balade de trois heures à travers les films qui lui ont donné le goût du cinéma. Par le biais de portraits, ceux de réalisateurs Jacques Becker, René Clair, Jean Renoir, François Truffaut, Claude Sautet..., de compositeurs, Joseph Kosma et Maurice Jaubert, de comédiens, Jean Gabin (beaucoup), Erich Von Stroheim (un peu) et Eddy Constantine, le réalisateur nous explique pourquoi ces artistes avaient plus de talent que la moyenne. Il commente des scènes issues de chefs d'œuvre du cinéma français qui nous rappellent s'il en était besoin qu'à l'époque on avait le sens du dialogue et du travelling. Cette sorte de leçon de cinéma est passionnante et d'autant plus captivante que Tavernier est un merveilleux conteur parsemant son propos d'anecdotes plus croustillantes les unes que les autres. On prend beaucoup de plaisir dans ce voyage et si la frustration vient c'est uniquement de ne pas y retrouver d'autres artistes qu'on aimerait voir commentés par le passionné Bertrand Tavernier. Pour consolation, le réalisateur nous promet pour bientôt une série d'émissions à la télévision sur d'autres personnalités du cinéma français.

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15 octobre 2016 6 15 /10 /octobre /2016 16:01

Jenny, médecin généraliste à Liège, se sent responsable du décès d'une jeune femme trouvée morte sur les berges de la Meuse. Elle veut retrouver son identité pour lui donner une vraie sépulture.

Adèle Haenel est de tous les plans et démontre une fois encore ses grandes qualités d'actrice. Caméra embarquée les frères Dardenne la suivent au quotidien. Le film s'équilibre ainsi entre ses consultations et son enquête policière. On retrouve le style naturaliste des cinéastes belges et leur goût pour les portraits de femme au combat. Si le récit cède parfois à une émotion ou une psychologie facile, le film n'en est pas moins un très bel ouvrage. Du 100% Dardenne parfaitement maîtrisé.

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5 octobre 2016 3 05 /10 /octobre /2016 09:03
L'Odysée de Jérôme Salle

En 1943, Jacques-Yves Cousteau crée le scaphandrier autonome. Le succès de son invention lui apporte suffisamment d'argent pour qu'il installe sa famille dans une jolie maison au bord de la mer et pour assouvir son envie de quitter la marine pour se consacrer à sa passion des fonds marins quitte à vivre cette passion sans ses enfants.

Les images sont belles, sans toutefois que la réalisation impressionne. Les comédiens sont parfaits, Lambert Wilson en Cousteau plus vrai que nature, Pierre Niney, dans le rôle de Philippe le fils et Audrey Tautou, en épouse déterminée. Jérôme Salle peine à déterminer le sujet de son film. Biopic du Commandant Cousteau ? Biopic du fils Philippe ? Portrait d'une relation père-fils difficile ? Histoire de la Calypso ? Naissance d'une conscience écologique ? Tous ces sujets sont abordés sans qu'aucun ne soit traité à fond. Le film survole tout. Le récit est extrêmement parcellaire et les impasses trop nombreuses. On ne perçoit aucun parti-pris tant dans la gestion du récit que dans la réalisation. Jérôme Salle déclare avoir voulu réaliser un film grand public. Ceci explique peut-être cela. A vouloir plaire à tout le monde, l'oeuvre perd en pertinence et en puissance. Dommage.

A voir en salle dès le 12 octobre.

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2 octobre 2016 7 02 /10 /octobre /2016 18:34
Elle de Paul Verhoeven

Michèle, chef d'entreprise d'une cinquantaine d'années, est violée chez elle par un homme cagoulé. Semblant à peine perturbée par cette agression, elle poursuit sa vie presque normalement en cherchant tout de même qui pourrait être son agresseur.

Verhoeven, visiblement toujours fasciné par les perversions en tout genre, fait ici appel à l'actrice incontournable pour les rôles de femmes hors normes : Isabelle Huppert. Et effectivement, celle-ci ne ménage pas sa peine dans des scènes très physiques. Le problème est qu'à force de trop vouloir en faire, le réalisateur en fait trop. Et on finit par ne plus voir que les cascades que Verhoeven inflige à la comédienne imperturbable. Cela en devient presque risible, pour ne pas dire ridicule. De plus, Verhoeven empile les histoires et les personnages glauques quitte à perdre le spectateur dans la pléthore d'énigmes et d'outrances. En résulte que même les pistes intéressantes (le passé de Michèle par exemple) perdent tout intérêt sous la masse. S'ajoutent les incohérences multiples. Le grotesque finit par prendre toute la place et réduire à néant l'effet escompté.

Date de sortie en salle : 25 mai 2016

Date de sortie en DVD : 4 octobre 2016

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1 octobre 2016 6 01 /10 /octobre /2016 17:04
L'avenir de Mia Hansen-Love

Nathalie, professeur de philosophie, proche de ses élèves et guidée par le plaisir de transmettre, vit bourgeoisement entre son mari et sa mère dépressive. Lorsque son mari la quitte pour une autre, elle doit apprivoiser une liberté nouvelle.

Le film vaut surtout pour Isabelle Huppert et la découverte de Roman Kolinka. Certaines scènes sonnent curieusement faux et pour le reste, il n'y a rien de bien passionnant pour nous tenir en éveil.

Date de sortie en salle : le 6 avril 2016

Date de sortie en DVD : le 20 septembre 2016

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30 septembre 2016 5 30 /09 /septembre /2016 21:40

De nos jours, des jeunes d'origines et de milieux sociaux divers, semblent vouloir semer des poursuivants invisibles dans le métro et les rues de Paris. En fin de journée, plusieurs bombes explosent dans la ville.

Le film crée par l'ambiance étrange qu'il instaure dès les premiers plans une grande curiosité. Ces jeunes dont on ne sait rien, aux agissements dénués d'explications, intriguent. Dans sa deuxième partie située de nuit dans un grand magasin, règne du consumérisme, Bonello distille encore un autre esprit. La jeunesse de ses héros, que l'on pouvait tout d'abord imaginer d'une conscience politique forte, même aux méthodes contestables, s'avère bien puérile. Leur immaturité face aux conséquences de leurs actes, leur goût du luxe et de la propriété, leur gémellité avec les modèles dictés par la société de consommation, leurs rêves d'une triste banalité, surprennent et épaississent un peu plus le mystère de leur acte. Le film ne donne aucune réponse. habillé d'un esthétisme aussi séduisant que dérangeant, il nous convie simplement à suivre ces ados dans cette étrange journée.

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28 septembre 2016 3 28 /09 /septembre /2016 19:54

En Egypte, en juillet 2013, suite à la chute du president Morsi, les Frères musulmans et le reste de la population s'affrontent.

Mohamed Diab qui avait traité du sort des femmes egyptiennes dans Bus 678, utilise à nouveau le concept du huis clos en enfermant ses protagonistes dans un fourgon de police. Les prisons sont pleines et les manifestants pro et anti-Frères musulmans sont enfermés dans un même fourgon pendant d'interminables heures.

Tout d'abord violents et politiques les échanges glissent rapidement sur des sujets moins clivant et sur le soucis de l'entraide face à des conditions d'enfermement dangereuses. Diab trouve le moyen, sans tomber dans la facilité, de dessiner des situations et des personnalités bien plus complexes et contrastées que ce que le contexte nous laisserait de façon simpliste imaginer

Il réussi l'exploit de nous faire vivre pleinement l'oppression et l'enfermement mais aussi chaque événement, chaque échange et basculement des relations dans ce fourgon. Plus fort encore, on perçoit parfaitement les événements extérieurs qui se déroulent autour du fourgon, la confusion totale qui pourrait mener une foule à lyncher le premier venu.

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