
En Egypte, en juillet 2013, suite à la chute du president Morsi, les Frères musulmans et le reste de la population s'affrontent.
Mohamed Diab qui avait traité du sort des femmes egyptiennes dans Bus 678, utilise à nouveau le concept du huis clos en enfermant ses protagonistes dans un fourgon de police. Les prisons sont pleines et les manifestants pro et anti-Frères musulmans sont enfermés dans un même fourgon pendant d'interminables heures.
Tout d'abord violents et politiques les échanges glissent rapidement sur des sujets moins clivant et sur le soucis de l'entraide face à des conditions d'enfermement dangereuses. Diab trouve le moyen, sans tomber dans la facilité, de dessiner des situations et des personnalités bien plus complexes et contrastées que ce que le contexte nous laisserait de façon simpliste imaginer
Il réussi l'exploit de nous faire vivre pleinement l'oppression et l'enfermement mais aussi chaque événement, chaque échange et basculement des relations dans ce fourgon. Plus fort encore, on perçoit parfaitement les événements extérieurs qui se déroulent autour du fourgon, la confusion totale qui pourrait mener une foule à lyncher le premier venu.