Au XIXe siècle, à Angoulême, Lucien travaille dans l'imprimerie familiale et écrit des poèmes qu'il rêve d'éditer. Il tombe amoureux de Louise de Bargeton, une bourgeoise mal mariée. Tous deux partent pour Paris.
Giannoli adapte le roman de Gustave Flaubert racontant la transformation d'un provincial rêveur en arriviste, piégé et broyé par le système. L'histoire de Lucien de Rubempre dessine le portrait d'une société où tout s'achète, des sentiments aux particules, des réputations aux succès. Flaubert écrit une critique féroce de la presse qui monneyait ses articles ayant pouvoir de vie ou de mort sur toute oeuvre artistique.
Giannoli déploie des moyens colossaux, décors, costumes, figurants en nombre et une mise en scène ample pour conter ce Paris bouillonnant. Le mouvement est au coeur de chaque scène au rythme de cette ascension vertigineuse. Le casting est parfait (Cécile de France, Jeanne Balibar, Salomé Dewaels, Vincent Lacoste, Gérard Depardieu, Xavier Dolan, André Marcon, Jean-François Stevenin dans son dernier rôle) et Benjamin Voisin, déjà brillant dans Ete 85 de François Ozon, présent dans tous les plans, impressionne dans le rôle de Lucien de Rubempre.