SansCrierArt: Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.
Depuis 1910, année où la crue de la Seine a dépassé les 8 mètres, inondant Paris, la ville s'est transformée en gruyère. Des lignes de métro supplémentaires ont été créés, le gaz, l'électricité, les réseaux de communications sont enfouis sous 7 niveaux. Le jour, où la Seine débordera ; c'est une certitude, seule la date est inconnue ; nombre de services permettant le fonctionnement de la ville seront à l'arrêt et des centaines de milliers de personnes devront être évacuées.
Le documentaire de Mathieu Schwartz présente des images d'archives, des simulations de crue et les informations des scientifiques sur les risques et sur les moyens mis en œuvre pour les limiter (dont la solution imparfaite des 4 lacs de rétention d'eau et 10 bassins et celle plus récente des champs inondables). Ces scientifiques remettent sans cesse en cause leurs prévisions car avec le réchauffement climatique, la crue centennale attendue risque fort d'être bien plus importante qu'en 1910.
Ambroise Vollard fut l'un des plus grands collectionneurs de peintures de la fin du XIXe et du début XXe siècle.
Tout d'abord, marchand de tableaux, il exposa Cézanne, une première pour le peintre. Il expose Van Gogh, soutient Gauguin, Maillol, Matisse, découvre Degain et Picasso. Il est également éditeur et publie en tant qu'auteur des livres sur ses peintres. Après la 1e guerre mondiale, il met un terme à son travail de marchand d'art, se retrouve avec un stock et une collection personnelle estimée à 6 000 œuvres.
Il meurt d'un accident de voiture en 1939. Alors que la guerre éclate, ses oeuvres sont partagées entre son frère, ses soeurs et un couple d'amis. Les deux familles désignent deux experts (Biniou et Fabiani qui s'associeront pour détourner les oeuvres, les vendant à Hitler entre autres. Ce n'est que le début de l' histoire rocambolesque de la collection Vollard.
Ce documentaire la restitue de façon précise et espiègle.
A la fin de sa vie, François Truffaut se confia à son ami Claude de Givray, avec le projet d'écrire son autobiographie. Trop affaibli, il dut renoncer et ces entretiens ne furent jamais publiés.
Ce documentaire est construit à partir de ces entretiens et de correspondances, Louis Garrel prêtant sa voix au réalisateur, complétés par des interviews et illustrés par des documents d'archives et des extraits de films, les siens comme ceux qui l'ont inspirés.
Le récit de François Truffaut éclaire une partie de son oeuvre : ses souvenirs d'enfance qui ont nourri Les 400 coups et L'argent de poche, ceux de son adolescence d'où naquit l'histoire de L'amour à 20 ans, ceux des années d'occupation qui ont inspirées Le dernier métro... Mais il évoque aussi l'influence de ses films, tel La peau douce, sur sa vie.
Il est toujours passionnant d'écouter François Truffaut parler de ses films, de ses influences, de sa vie, de l'enfance...
Isabelle Huppert, Pascal Grégory, André Dussolier, Barbara Sukowa prêtent leur voix respectivement aux.commentaires, à Roland Truffaut (père légal de François), à Henri-Pierre Roche, à Helen Hessel (la véritable héroïne de Jules et Jim).
François Truffaut disait "Même quand Jean Pierre Leaud dit bonjour, même quand il ouvre une porte, nous basculons dans la fiction, pour ne pas dire dans la science fiction."
Cette façon unique de jouer, de parler un peu faux comme parlait Truffaut, a fait de Jean-Pierre Leaud un acteur étrange, incomparable. et marquant. On se demande encore si Jean-Pierre Leaud existe vraiment ou s'il n'existe que dans la fiction ?
Cyril Leuthy trace le portrait de l'acteur, éternel adolescent, comme on mène une enquête, à base d'archives, demandant à deux jeunes comédiens et Michel Fau de jouer ses rôles ou tenir ses propos, faisant appel aux témoignages d'Olivier Assayas, Noémie Lvovsky, Lucas Belvaux, Chantal Goya, Nathalie Baye, Françoise Lebrun, Josiane Balasko, Aki Kaurismaki, Olivier Assayas, Lucas Belvaux, Bertrand Bonello, Tsai Ming-Liang, Nobihiro Suwa
Enfant de la balle - mère actrice, père scénariste et dialoguiste - acteur d'un rôle monstre, Antoine Doinel, acteur d'un réalisateur, François Truffaut. Son bout d'essai pour Les 400 coups est presqu' aussi célèbre que le film.
Il naît en tant qu'acteur, à 14 ans, en 1959 au Festival de Cannes. Un gosse avec dans la tête des idées d'adulte, très ressemblant à son personnage Antoine Doinel que Truffaut dessine à partir de sa propre enfance et adolescence mais aussi et de plus en' plus de celle de Leaud.
Leaud devient assistant de Godard - son deuxième François - qui le fait tourner dans six films dont La Chinoise, et Masculin, Féminin.
En 1970, Domicile conjugal signe la fin de l'adolescence et d'Antoine Doinel ou presque (en 70 L'amour en fuite verra le retour d'un Antoine adulte). Mais pas de sa complicité avec Truffaut qui lui confiera encore deux grands rôles dans deux chef d'oeuvres : Les Deux anglaises et le continent et La Nuit Américaine.
Mal à l'aise dans la vie, mais très à l'aise devant la caméra, il tourne parallèlement avec Skolimowski, Jean Eustache...
En 1984, la mort de Truffaut le plonge dans un deuil insurmontable. Il tourne pourtant à nouveau dans l'inattendu LesKeufs de Josiane Balasko où il joue un flic improbable et tourne avec de jeunes réalisateurs dont il a marqué la cinéphilie : Aki Kaurismaki, Olivier Assayas, Lucas Belvaux, Bertrand Bonello, Tsai Ming-Liang, Nobihiro Suwa.
De ses premiers clips pour Oui Oui, le groupe dont il était le batteur, à ses films de cinéma en passant par la rencontre fondatrice avec Bjork, ses collaborations avec Daff Punk ou les Rolling Stone, ses tournages de publicités, ses usines de films amateurs, son reportage sur sa tante Suzette... Michel Gondry, do it yourself nous conte l'œuvre iconoclaste de Michel Gondry.
Raconté en voix off par François Nemeta réalisateur du documentaire, avec les éclairages de Gondry himself, ainsi que les témoignages de Boris Bermann, son producteur, de Beck, Kylie Minogue, des Chemical Brothers, les White Stripes, et de IAM pour qui il a tourné des clips, de ses frères qui travaillent avec lui, de Thierry Fremaux. et d'une pléiade d'autres, le documentaire relate la façon de travailler et de créer de Michel Gondry.
Le documentaire énumère également ses inspirations, son admiration pour Méliès, son intérêt pour les films musicaux de Norman Mac Laren et Oskar Fischinger, l'influence de son grand-père Constant Martin inventeur de la cloche électronique et du clavoline, son amicale rivalité avec Spike Jonze, la folie de la secte "La fraternité blanche universelle" qu'a fréquenté sa mère, Monsieur et Madame Tout le monde...b
Le portrait d'un artiste d'une créativité sans limite, artisan génial, plus idéaliste qu'enfantin.