SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

8 mars 2025 6 08 /03 /mars /2025 21:00

Après avoir cambriolé une bijouterie, Paulo et La Fraise se cachent dans le bus d'une colonie de vacances pour jeunes adultes en situation de handicap.

Les comédiens professionnels et non- professionnels sont tous très bien. On sourit à quelques gags et bons mots, essentiellement dans la mise en place. On est séduit par l'énergie que dégagent les personnages handicapés. On apprécie les plans aériens de la campagne.

Et très vite la faiblesse de l'écriture saute aux yeux. Le développement du film se limite à des scènes contemplatives illustrant la complicité qui grandit entre les "bandits" et les pensionnaires de la colonie. Il n'y a pas de rebondissements, pas de réel enjeu. Il manque ainsi au film une ambition narrative qui ajouterait un intérêt purement artistique à celui, non négligeable, de 1er film drapeau de l'inclusion du handicap.

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6 mars 2025 4 06 /03 /mars /2025 18:08

A Brooklyn, Anora, danseuse - prostituée épouse un jeune client. Ivan, jeune adulte immature, est le fils d'un oligarque russe.

Sean Baker poursuit son étude d'une Amérique déclassée aux prises avec le capitalisme. La première partie du film est dédiée à la rencontre du couple. Sexe, drogue, jeunesse dorée et hyper luxe sont au programme. Les couleurs vives et la musique envahissent l'écran.

Dans la deuxième partie, le réalisateur nous emporte dans une autre ambiance. Les hommes de main de l'oligarque interviennent. On bascule dans un film de mafieux façon pieds nickelés. C'est très drôle.

Palme d'Or Cannes 2024 et Oscar du meilleur film.

Lire le post sur The Florida project de Sean Baker

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1 mars 2025 6 01 /03 /mars /2025 21:00

Années 80, dans le nord de la France, Jacqueline et Clotaire s'aiment. Lui est une petite frappe, elle une lycéenne choyée par son père. 

Le film débute dans une ambiance La Boum qui se serait déplacée des quartiers huppés parisiens et ses ados sans histoire aux quartiers plus populaires du nord et ses délinquants. Y'a le rock en plus et, au fil du récit de plus en plus de violence. La Boum se transforme en film de mafieux. Ainsi Lellouche confronte la pureté d'un premier amour au banditisme et sa violence.

La photographie très colorée, les plans très travaillés et une bande son très présente évoquent une série de vidéos clips. Le film regorge d'idées formelles. Cela séduit autant que cela perturbe. Le récit, d'une durée de 2h40, se regarde sans réel ennui. Le film frôle la naïveté sans jamais totalement y tomber. Les scènes bien troussées et celles plus convenues, se succèdent mais ce sont les premières qu'on retient. 

Dans ce film où l'amour, célébré dans le titre, s'exprime sous toutes ses formes, Lellouche affiche aussi celui qu'il porte aux comédiens. Tous sont d'une grande justesse, à commencer par les jeunes Malik Frikah et Mallory Vanecque, révélations du film. Karim Leklou, Benoît Poelvoorde, Élodie Bouchez, Alain Chabat, Raphaël Quenard, Jean-Pascal Zadi, Anthony Bajon, Vincent Lacoste, François Civil et Adèle Exarchopoulos sont tous parfaits.

Sortie en salle le 16 octobre 2024

Sortie en VOD le 13 février 2025

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18 janvier 2025 6 18 /01 /janvier /2025 22:02

Jang HaeJoon, enquête sur la mort de Ki Do Soo homme qui a chuté alors qu'il escaladait une montagne. L'inspecteur est troublé par la beauté de la jeune veuve.

Intrigue policière et amour impossible s'entremêlent. Le scénario est ridiculement alambiqué, sur fond de psychologie lourdingue. La réalisation à l'esthétique soignée qui aurait pu être extrêmement séduisante devient maniérée au contact de ce récit nébuleux. L'ensemble en devient grotesque.

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1 janvier 2025 3 01 /01 /janvier /2025 14:28

Au Mexique, Rita est une avocate exploitée par un cabinet qui défend des salauds. Elle est contactée par Manitas de la Monte chef d'un cartel meurtrier qui veut changer de sexe.

Les scénarios d'Audiard manquent toujours de crédibilité que ce soit au niveau du réalisme des faits qu'au niveau de la caractérisation de ses personnages. Emilia Perez ne déroge pas à la règle, il en atteint peut-être même son paroxysme ex aequo avec Dheepan.

Audiard traite de façon discutable de sujets sensibles que sont un pays gangrené par la pègre, les familles à la recherche de leur enfant, père, mari disparus, les violences systémiques faites aux femmes, les difficultés d'être trans.... et fait, entre autres choses, du maniement d'armes de guerre une chorégraphie musicale. De plus, il déploie un scénario qui multiplie les excès et part dans tous les sens. 

A côté de ce scénario et traitement irritants, plusieurs éléments demeurent positivement remarquables. Ainsi, les comédiennes, Zoé Saldana, Karla Sofia Gascon et Selena Gomez sont remarquables. La réalisation offre de belles idées de mises en image notamment sur les moments musicaux qui sont amenés avec une grande fluidité, les acteurs accélérant leur diction pour passer du parlé au chanté. Les musiques de Camille et Clément Ducol fonctionnent aussi très bien. Marquant sur la forme, discutable sur le fond.

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