SansCrierArt: Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.
En Pologne, en 1949, Wiktor, musicien, dirige une troupe de chants et de danses folkloriques et tombe amoureux de Zula une des chanteuses. Quand l'Etat impose au groupe de porter la bonne parole du parti lors d'une tournée européenne, Wiktor tente de convaincre Zula de fuir à l'ouest.
Cold war, guerre froide entre l'Est et l'Ouest, entre Wiktor et Zula. Dans un format 4/3, en noir et blanc, la réalisation soigne particulièrement l'esthétique au point de prendre le dessus sur un scénario un peu faible qui offre toutefois quelques beaux moments.
Jean, universitaire, gère quelques contrariétés familiales. Il est nommé ministre de la famille.
Le casting 4 étoiles positionnait le film sous les meilleurs hospices. C'était sans compter sur un scénario assez vide qui ne remplit même pas une tranche de vie. On passe son temps à attendre qu'il se passe vraiment quelque chose, que le film adopte au moins un ton goguenard, humoristique ou dramatique. Mais cela ne fonctionne pas. Vient le moment où l'on cherche à comprendre pourquoi la mayonnaise ne prend pas. Les comédiens, qui n'ont pourtant plus à prouver leurs qualités, sonnent régulièrement faux, piégés par des dialogues sans rythme.
Stéphane, restaurateur au pays basque, s'évade en échangeant sur Instagram avec Soo une jeune Coréenne. Sur un coup de tête, il prend l'avion pour la rejoindre.
La première partie qui sert de mise en place est assez classique, ni bien, ni mal. La dernière partie, à une scène près, mal exploitée, est totalement ratée.
Entre les deux un film existe, avec un vrai point de vue, étrange, dans un esprit à la Last in Translation. Chabat cabotine toujours un peu trop de la même façon mais ça fonctionne grâce au personnage principal, immense et spectaculaire : l'aéroport d'Incheon, ville dans la ville.
Dommage, avec une intro et une conclusion un peu soignées ça aurait pu être bien.
Max visionne 25 ans de vidéos personnelles souvenirs de son adolescence, de ses amis, de ses parents, de sa jeune vie d'adulte...
Sur le papier, le projet séduit par son originalité. Le premier quart d'heure est fidèle à la promesse mais très vite on doute de la présence d'un scénario, si ce n'est une faible histoire d'amour. Les 50 premières minutes enchaînent des séquences bien foutues en mode VHS, sans intérêt particulier, mais sympathiques, car semblables à celles qu'on a pu tourner nous-mêmes.
Puis, Max Boublil apparaît, et disparaît le peu de charme du film. Un semblant de scénario se dessine sous forme d'une succession de sketchs qui ne séduiront que les fans de Max Boublil.
Cédric Saint-Guerande, présentateur vedette du 20h est en passe d'être déboulonné par le nouveau président de La Grande Chaîne.
Michel Denisot, qui a pourtant tenu quasiment tous les postes dans les chaines de télévision, du plus bas de l'échelle au plus haut, ne fait qu'aligner les clichés. Aucun regard nouveau, aucune créativité, aucune surprise, aucune réflexion dans sa comédie au vitriol, si caricaturale que tout un chacun aurait pu l'imaginer. Cerise sur le gâteau, le premier rôle est tenu par le roi de la caricature, caricature lui-même, Franck Dubosc.
Après Jeannette, l'enfance de Jeanne d'Arc, adaptation de la première partie du triptyque de Charles Peguy, Bruno Dumont adapte ici les deux dernières parties.
Si Jeannette, l'enfance de Jeanne d'Arc, était rendu totalement indigeste par la musique de Igorrr, dont on se demande encore ce qu'on lui avait fait pour mériter cela, Jeanne renferme une beauté étrange qui n'apparaît pas aux premières minutes mais nous gagne petit à petit.
La grâce de Lise Leplat Prudhomme, enfant de 10 ans, au regard indocile et au menton fier, la douleur que portent la très belle musique et le chant de Christophe, le décalage de certains décors, les mélanges de tons entre acteurs professionnels et amateurs, tout, même le plus incongru, participe à faire de cet Objet Filmique Totalement Identifié comme une création du singulier Bruno Dumont, une oeuvre intrigante et belle.
À Naples, au début du XXe siècle, un jeune marin, Martin Eden fait la rencontre d’une demoiselle bourgeoise dont il tombe amoureux. Pour se hisser à son niveau d'éducation et à celui de sa famille, il se passionne pour la littérature et la philosophie, sans espère t-il trahir ses origines.
Pietro Marcello adapte le livre de Jack London en Italie et relève le défi du romanesque. Il nous emporte dans cette ascension pas à pas, enchaînant les défaites, les humiliations et les résignations. Luca Marinelli est un parfait Martin Eden qui ne ménage pas son énergie et son enthousiasme pour s'élever à la hauteur de celle qu'il aime et qui, arrivé au sommet, n'en récolte qu'amertume. Amertume face à la trahison de ses origines, à la vacuité de la richesse, la solitude de la célébrité.