Paradoxe c'est le nom choisi pour cette Cérémonie d'ouverture.
De la discorde à la Concorde, le tableau d'ouverture de la cérémonie s'est inscrit sous le signe de l'inclusion. Sur l'immense scène posée de chaque côté de l'obélisque, la Strict society représentée par 140 danseurs, en costumes cravate noirs, évolue sur scène sans considération pour le Créative gang représenté par 16 danseurs, aux costumes colorés, en fauteuil ou béquilles. Chilly Gonzalez au piano puis Chris and the Queen debout sur le piano accompagnent ce tableau.
Et c'est le "Welcome to Paris" de Théo Curin et un drapeau de fumée bleu blanc rouge qui ouvrent le défilé des athlètes qui entrent sur la place, salués par la patrouille de France, une haie d'honneur de bénévoles dansant, les phryges sur scène et la musique de DJ Myd et l'orchestre Matheus. Beauté des costumes colorés des délégations.
Le spectacle reprend avec, en vidéos projetées sur les écrans ultra géants entourant les fontaines de la place, les témoignages d'athlètes paralympiques suivis de tableaux, chorégraphiés par le suédois Alexander Ekman, interprétés par les danseurs du Créative Gang et de la Stricte Society qui s'uniront au final d'un superbe tableau sur le thème du sport, tout en danses et projections d'images et de lumières, avec une magnifique performance du danseur unijambiste Musa Motha. Lucky Love, Sébastien Tellier, Luan Pommier accompagnent musicalement ces tableaux.
Florent Manaudou, qui avait apporté la flamme avec le Belem à Marseille, assure cette fois le relais entre les JO et les paralympiques. C'est à Mickaël Jeremiasz (tennis fauteuil) qui'il confie la flamme alors que débute le dernier tableau sur le Boléro de Ravel dansé par les 150 performeurs tenant chacun une flamme en main. Des athlètes majeurs du paralympisme vont se succéder : Béatrice Vio (escrime), Oksana Masters (cyclisme), Markus Rehm (saut en longueur) qui se dirige vers le jardin des Tuileries où l'attendent Assia El Announi (athlétisme), Christian Lachaud (escrime) et Béatrice Hess (natation). La vasque est enfin rallumée par les deux porte-drapeau Alexis Hanquinquant (triathlon) et Nantenin Keïta (athlétisme) ainsi que Charles-Antoine Kouakou (athlétisme), Elodie Lorandi (natation) et Fabien Lamirault (pongiste).
Retour sur la place de la Concorde pour le final avec Chris and the Queen qui reprend Born to be alive sous les feux d'artifice, tandis que les fauteuils roulant peignent sur le sol de la scène comme le faisait l'artiste Sue Austin.
Beau, sensible et réfléchie.