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Jean-Luc, médecin spécialiste de "l'anti- vieillissement" à Versailles, voit son père réapparaître après de nombreuses années d'absence. 

Il s'agit certainement du meilleur film d'Anne Fontaine, La réalisation bénéficie d'un beau travail sur la lumière (Jean-Marc Fabre).et le montage (Guy Lecorne). Le récit est parfaitement mené. Ces personnages étranges muent par des raisons énigmatiques, particulièrement bien dessinés captent immédiatement notre attention. Il est vrai qu'ils sont incarnés par des comédiens hors pairs. Michel Bouquet y est (évidemment) génial d'ambiguïté, qui souffle le chaud et le froid en un même mot, un même regard. Charles Berling est également parfait incarnant un homme à la fois petit garçon blessé et notable froid et établi. Natacha Régnier, Amira Casar et Stéphane Guillon sont aussi très bons (et plaisir de voir Karole Rocher dans un de ses 1ers rôles).

Près de 25 ans après sa sortie, le film fonctionne toujours.

A voir ou revoir en replay sur Arte.tv

Année de sortie en salle: 2001

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Harry Dawes, scénariste et metteur en scène, assiste à l'enterrement de Maria Vargas et se souvient.

La scène d'ouverture qui présente Maria Vargas, danseuse, sans qu'elle n'apparaisse une seule fois à l'image est assez géniale. C'est dans les yeux de ceux et celles qui la regardent qu'on comprend l'effet qu'elle produit. Premier film couleur tourné par Mankiewicz sur un scénario original, il fut mal accueilli aux États-Unis. Cette critique du monde du cinéma, du star system et de la jet-set, ce traitement des différences de classes, cher au réalisateur, déplurent à Hollywood mais réjouirent la critique française.

Si on peut trouver le film un peu lent et le proposl un peu vieillot, la présence d'Ava Gardner et d'Humphrey Bogart agit toujours autant. Et la composition du récit en ingénieux flash back contés par les hommes qui l'ont croisée est particulièrement efficace.

Année de sortie en salle : 1954

 

 

 

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De 1936 aux années 80, les destinées de quatre couples et leur famille, de nationalités différentes (français, allemand, russe et américain), ayant la même passion pour la musique et la danse.

Le film démarre par le générique dit par Francis Huster sur fond de Bolero de Ravel, précisant que tous ces personnages existent ou ont réellement existé ; il fera office de voix off au cours du film pour accélérer le récit. Suit la mise en place des personnages par une série de saynètes sur jouées, désuètes voir ridicules sans qu'on ne sache très bien si cela est volontaire ou non ; on en retrouvera certaines au cours du récit.

Le film s'installe petit à petit affichant quelques fulgurances, de jolies références telles le poème de Simonov, et pas mal de longueurs. L'arbitrage fait sur le traitement à accorder à chaque scène ou événement surprend. Ce qui semble intéresser le cinéaste c'est la répétition des destins. Ainsi, il expédie en quelques secondes les drames de l'histoire. L'information est donnée pèle mêle sans art, ni manière mais permettant à son récit de progresser (si on veut...) et au film de s'attarder sur les moments musicaux qui semblent être la vraie raison de son existence. Compte tenu de la dimension des drames qu'il abordent dans la première heure c'est pour le moins étonnant.

Le récit progresse vers une période contemporaine, les problèmes de vie des héros lassent, leur destinée (c'est un bien grand mot) intéressent de moins en moins. Les scènes sans intérêt se succèdent dont celle pathétique de la dispute entre potes. C'est interminable et lourd. C'est vrai que Lelouch n'a jamais fait dans la finesse.

La distribution prestigieuse (Nicole Garcia, Robert Hossein, Évelyne Bouix, Jacques Villeret, Fanny Ardant, Francis Huster, Jean-Claude Brialy, Richard Bohringer, Géraldine Chaplin, Macha Meril, Jean-Pierre Kalfon...) ne suffit pas.

Date de sortie : 1981

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Le général Sternwood engage le détective privé Philip Marlow car il est victime d'un chantage qui concerne sa fille cadette.

L'intrigue est complexe au point que ni les scénaristes, ni le réalisateur ne la comprenaient vraiment. Les hommes qui jouent aux cow boys,  les rapports hommes-femmes...tout cela n'a pas très bien vieilli. Mais le rythme soutenu, les dialogues savoureux, la présence du couple mythique Bogart-Bacall devant la caméra et celle d'Howard Hawks derrière fait du Grand sommeil une oeuvre majeure du film noir américain.

Année de sortie : 1946

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Jeanne Dielman, veuve, vit avec Sylvain, son fils adolescent à Bruxelles. Sa vie d'une grande routine est ponctuée par les tâches ménagères et  par la visite des clients de son activité de prostituée.

Jeanne Dielman..., tourné en 1975a été élu le 1er décembre 2022, "meilleur film de tous les temps" au classement décennal de la revue britannique Sight and Sound. Hasard ou conséquences, le film restauré ressort en salle, l'occasion de vérifier les raisons de cet étrange et audacieux prix.

Le film porte une forte personnalité formel. Il est construit en plans fixes que la divine Delphine Seyrig habite et traverse. La colorimétrie est pâle. Blanc, beige, marron, jaune paille et bleu gris dominent. Les bruits de la vie domestique envahissent l'espace sonore. Les dialogues sont réduits au minimum. Quand la parole vient c'est par la voix de Delphine Seyrig ou par celle d'une voisine anonyme sur des considérations domestiques ou par celle de l'adolescent qui s'interroge sur les relations charnelles.

Ainsi les tâches quotidiennes répétitives, maîtrisées, sournoisement alienantes, forment la vie en huis clos (appartement et commerces du quartier) de Jeanne Dielman. Mais, petit à petit, l'expression sur le visage de Jeanne change, la mécanique semble se gripper.

Difficile de dire que Jeanne Dielman est le meilleur film de tous les temps (si ce classement a un sens). Il est en tous points remarquable, nous tenant en haleine pendant ses trois heures de plongée au coeur de la vie de Jeanne Dielman.

Date de sortie : 1976

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