SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

16 novembre 2022 3 16 /11 /novembre /2022 22:54

 

 

New-York, 1980, Paul, ado rouquin rêveur, de la classe moyenne, va au collège public avec Johnny, son ami à la peau noire.

De nombreux films de James Gray questionnent le rêve américain et ses contradictions. C'est le cas ici, où il raconte une année charnière de sa jeune adolescence et, selon le réalisateur, de l´histoire américaine.

Cet enfant, juif new-yorkais, de 11 ans qui rêve de fusées et de peinture, apprend à travers l'histoire de son grand-père et de son copain Johnny, ce que sont l'antisémitisme, le racisme, les inégalités sociales mais aussi la détermination, le courage et la perte de l´innocence.

Ce film est à la fois très tendre dans les relations familiales et très cash dans sa description des injustices sociales (même si le réalisateur avoue avoir édulcoré la réalité des faits). Dans une mise en scène discrète, Gray laisse toute la place aux émotions simples que ce récit d'apprentissage déploie. La lumière toujours indirecte, la photographie assez sombre, donne au film son atmosphère mélancolique et désenchantée. Si le réalisateur a reproduit la maison de son enfance, il ne marque pas de façon appuyée la plongée dans les années 80. Le jeune Banksy Repeta est excellent. Autour de lui, Jaylin Webb, Anna Hathaway et Jérémy Strong sont parfaits et Anthony Hopkins,  tout simplement grand. 

Le film doit son titre, Armageddon Time, à Reagan qui allait être élu à la présidence et qui utilisa cette expression pour annoncer l'apocalypse. C'est aussi un chanson jamaïcaine reprise par les Clash, qui dénonce la misère et les injustices sociales.

 

Partager cet article
Repost0

commentaires