SansCrierArt: Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.
Andrea Bescond, victime de viols répétés par un ami de ses parents alors qu'elle était enfant, raconte ces agressions et son long chemin de reconstruction. Andrea Bescond a tout d'abord interprété "les chatouilles" au théâtre seule en scène. Elle adapte son histoire au cinéma, interprétant de façon impressionnante son rôle et co-réalisant avec Eric Metayer.
La forme du film tout en déconstruction, mêlant réalité crue et imaginaire, sert particulièrement bien le récit, donnant vie aux douleurs d' Andrea enfant et d'Andrea adulte.
Il se dégage du film une rage et une énergie impressionnantes que l’interprétation magistrale des "salauds" de l'histoire, Karine Viard et Pierre Deladonchamps, amplifie plus encore.
Agnès Varda propose une évocation de l'enfance de Jacques Demy à Nantes. Une enfance et une adolescence enchantée et en chansons malgré la guerre. Majoritairement en noir et blanc, le film retrouve la couleur pour toutes les scènes où le spectacle intervient, théatre de guignol, opérettes, défilé du carnaval, cinéma.. Des extraits des films de Jacques Demy s'intercalent indiquant l'influence de l'enfance du cinéaste dans son oeuvre.
En voix off, Agnès Varda apporte des précisions et Jacques Demy décrit les impressions ancrées dans sa mémoire.
Le film bien qu'adoptant un rythme un peu lent, touche car dessinant les origines de la vocation d'un grand cinéaste et aussi parce qu'y apparaît pour la dernière fois Jacques Demy filmé peu de temps avant sa mort.
Le jour le plus long de l'année, chez une cartomancienne, les cartes confirment à Cléo ses craintes : elle est très malade.
La caméra suit Cloé, dans l'interminable attente des résultats de ses examens. Elle reçoit chez elle son amant, ses musiciens (dont Michel Legrand qui signe la musique du film) puis arpente Paris et rencontre, au parc Montsouris, un soldat en permission qui retourne faire la guerre en Algérie, L'agressivité de la ville est partout, la superstition aussi, ainsi que l'art à travers la musique, la sculpture, la mode et le cinéma (avec le court métrage dans lequel apparaissent JL Godard, A. Karina, E.Constantine, Danielle Delorme, Yves Robert, JC Brialy. et Samy Grey). Agnès Varda glisse, dans un format documentaire, des images des parisiens que croise Cléo dans la rue.
Corinne Marchand est parfaite alternant la gaieté de joies simples et l'angoisse de la maladie. Antoine Bourseiller, en soldat qui lui aussi risque la mort, est inoubliable.
A Tunis, Riadh et Nazli sont les parents de Sami, 19 ans. Riadh s'occupe et se préoccupe beaucoup de Sami, de ses problèmes de santé - il souffre de migraines - de sa réussite dans les études et de son épanouissement d'adolescent. Jusqu'au jour où Sami disparaît.
Mon cher enfant parle de l'amour d'un père pour son fils. Un amour impuissant à voir venir et à éviter le pire. L'histoire se déroule en un rythme lent, propice au dessin des personnages et à l'installation d'une palette d'émotions complexes.
Dans le rôle de Riadh, Mohamed Dhrif est magistral.
Alain, éditeur, s'interroge sur l'intérêt du format papier du livre. Il approfondit sa réflexion en couchant avec la responsable du développement numérique tandis que son épouse, comédienne dans une série télévisée à succès, a pour amant un auteur en déperdition.
Ça parle sans cesse ou plutôt ça récite un texte qui aligne les poncifs sur la prépondérance d'Internet et sur l'avenir de l'édition. Le tout semble faux même les rares échanges "quotidiens" clamés par des esprits sans doute brillants. Une réflexion déjà dépassée dont, de plus, on ne comprend pas bien l'intérêt cinématographique. Ennuie.