SansCrierArt: Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.
Nicholas, 17 ans, ne va plus en cours depuis 1 mois. Ses parents, séparés, s'inquiètent de voir leur fils dépérir.
Florian Zeller adapte sa pièce au cinéma pour les studios américains. Il fait appel à Hugh Jackman qui peine à convaincre dans le rôle du père déboussolé, perturbé dans son quotidien.
Les dialogues entre les protagonistes ne sont ni passionnants, ni très naturels. De plus, tout est très lent. On s'ennuie souvent. Enfin, le scénario joue sur un suspens assez désagréable, laissant penser que le drame est "enfin" arrivé.
Sophie, 11 ans, est en vacances en Turquie avec son père Calum.
Les scènes banales ou classiques de vacances se succèdent alimentées également par celles prises au caméscope par Sophie et Calum. Ces moments de joie sont teintées de mélancolie et de tristesse sans qu'on puisse définir très bien comment. Petit à petit, le portrait assez mystérieux de Calum (Paul Mescal, bouleversant) se dessine. A ses côtés, Sophie (Frankie Corio, parfaite) prend conscience de la fragilité de son jeune père trentenaire.
Neneh, 12 ans, vit en banlieue parisienne. Elle vient d'intégrer l'école de l'Opéra de Paris bien que sa candidature ait divisé le jury du concours d'entrée. Car Neneh est noire, ce qui pour certains ne peut pas convenir à la tradition du ballet.
Le film intéresse quand il décrit la pression mise sur les jeunes danseuses tant sur leur technique de danse que sur leur génétique et leur physionomie. Le film ne passionne pas lorsqu'il se concentre sur la directrice de danse de l'école qui refoule ses origines et sabote Neneh. Le récit est d'une grande faiblesse, il s'épuise vite et manque terriblement de tenue. De plus, tout y est manichéen jusqu'au final qui nous achève.
Oumir Bruni-Garrel est parfaite dans le rôle de Neneh, jeune fille spontanée et volontaire. Le reste du casting - Cédric Kahn, Maïwenn, Aissa Maiga, Steven Tientcheu, Nathalie Richard, Micha Lescot, Richard Sammel, Alexandre Steiger - est très bien également.
Nathan Ambrosioni dresse une charmante chronique familiale marquée par la délicatesse de son écriture, l'attention soutenue dans le portrait de ses protagonistes et une capacité à dessiner en quelques traits toute la complexité de la vie de Toni, à la fois, mère de famille, célibataire, proche de ses enfants, ex-vedette, sans réel emploi.
Camille Cottin porte le film parfaitement accompagnée par cinq jeunes comédiens (Léa Lopez, Louise Labéque, Thomas Gioria, Oscar Pauleau et Juliane Lepoureau), ainsi que par Catherine Mouchet et Guillaume Gouix dans de courtes apparitions. La comédienne est parfaite en femme courage ballottée entre son statut d'ex-chanteuse à succès, l'égoïsme et la difficulté d'être de ses ados et le besoin de se réaliser personnellement.
Un film charmant sans être toutefois particulièrement marquant.
Halim et Mina sont mariés. Ils tiennent un magasin de caftans traditionnels dans la médina de Salé au Maroc. Elle, femme de caractère, gère la boutique et la relation avec la clientèle, lui, effacé, est l'artisan aux mains d'ors. Ils embauchent Youssef comme jeune apprenti.
Une très belle histoire d'amour et de respect contée sur un rythme très lent et contemplatif. Tout est ici suggéré ôtant tout risque de lourdeur.
Lubna Azabal, Saleh Bakri et Ayoub Missioui sont parfaits.