SansCrierArt: Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.
Dans le château de Rambouillet, Albin de la Simone ouvre des portes, entre dans les chambres, les salons, dans une salle de concert ou se perd dans la forêt, se retrouvant seul ou accompagné de ses musiciens ou encore de la harpiste Gustine. Il y interprète les titres de son dernier album, dont la très réussie "Les cents prochaines années", ou des réussites plus anciennes telle "Adrienne", "Une femme", "mes épaules" ou "Le grand amour".
C'est doux comme sa jolie voix voilée, c'est visuellement aussi soigné que les arrangements de ses charmantes mélodies, c'est aussi élégant que son écriture, c'est surprenant et drôle comme peut aussi l'être Albin de la Simone.
Pierre Leprieur, figure respectée des dockers, veut faire le ménage au sein du port du Havre. Alors qu'il fête ses 60 ans, ses deux fils sont arrêtés par la police pour trafic de drogue.
Cette série affiche une belle distribution (Olivier Gourmet, Pierre Lottin, Margot Bancilhon, Philippe Lebot, Panayotis Pascot, Gringe, Xavier Beauvois...), un récit sombre basé sur de nombreux flashbacks et qui n'évite pas les invraisemblances, un rythme assez lent mais aux multiples rebondissements, une fin interminable, un cadre très photogénique (le port d'Anvers à défaut de celui du Havre) mais une photographie qui peine dans la gestion de la lumière.
Elizabeth s'invite chez Gracie et Joe. Dans un prochain film qui racontera l'histoire du couple, Elizabeth interprétera le rôle de Gracie. Elle souhaite en savoir plus sur ce couple peu ordinaire qui fit la une des journaux 20 ans plus tôt.
Todd Haynes déploie doucement son récit et dessine le portrait de ses personnages par petites touches. Il nous mène tour à tour sur des pistes contradictoires, défiant le spectateur de pouvoir se faire une opinion tranchée sur les protagonistes. Ici tout est vénéneux. Les faux-semblants règnent, et les faces à faces entre les deux femmes oscillent entre jeu de séduction et affrontement. Au milieu de ces deux héroïnes, un homme, confus, trop jeune pour être le père d'enfants qui entrent en fac, trop vieux pour vivre l'adolescence qu'il n'a pas eu.
La réalisation à la fois élégante et à l'occasion curieusement démonstrative avec des zooms avant sur les visages et le choix d'une musique pesante (Michel Legrand- Le Messager de Losey) souligne l'ambiguïté.
Nathalie Portman est impressionnante dans le rôle de l'actrice sans scrupule, Julianne Moore est parfaite d'ambivalence et Charles Melton excelle en homme à la fois complice et victime, totalement paumé.
Quand la femme de Gaël Leiblang accouche de leur troisième enfant, Roman, le bébé né prématuré avec de nombreuses malformations.
Dans cette version vidéo de son spectacle, le comédien, filmé dans une salle de sport, offre une interprétation très physique. Gaël Leiblang raconte le combat du petit garçon et l'épreuve de ses parents comme un match de sport, un marathon, une escalade, un combat de boxe.
Dans une mise en scène aux jeux de lumières et à l'accompagnement musical mimant l'urgence, ménageant de beaux silences, l'émotion s'installe dans l'attente, la préparation des petites sœurs, le soutien des proches, le rêve d'un petit garçon qui grandit, la prise de décisions définitives.
Judith, journaliste, cherche à interviewer Salvador Dali. Mais le maître, résiste.
Quentin Dupieux confie le rôle de Dali à cinq comédiens - Jonathan Cohen (excellent), Édouard Baer (brillant), Pio Marmai, Gilles Lelouch et Didier Flamand - qui se succèdent ou s'intercalent parfois dans les mêmes scènes. Cette valse des comédiens fonctionne étonnamment bien et participe à exposer la personnalité multiple et complexe du facétieux peintre. Autour du simple postulat de départ de la quête de Judith (Anaïs Demoustier, parfaite), Dupieux multiplie les références à l'univers surréaliste de Dali et à sa personnalité fantasque, et profite de 2 ou 3 scènes assez réjouissantes pour dénoncer le machisme dans l'art et le "fric fou claqué" dans le cinéma.
C'est ingénieux, esthétiquement référencé et souvent très drôle.
Romain Duris, Agnès Hurstel, Marie Bunel, Eric Hegger, Catherine Schaub-Abkarian... complètent l'excellent casting.
Isabelle qui rêve de danser accepte le pacte du Directeur de l'opéra et des souliers rouges : devenir danseuse étoile mais renoncer à l'amour.
Marc Lavoine, aux textes, et Fabrice Aboulker, à la musique, se sont associés pour adapter librement en comédie musicale le film de Ernest Pressburger et Michael Powell. Ils ont pris le pari difficile de conter cette histoire uniquement en chansons sans place aucune pour des dialogues. Exercice ardu pas tout à fait réussi, les textes tout à leur fonction de conteur s'avèrent manquer de charme tout en n'offrant qu'un récit assez obscure des tenants et aboutissants de l'intrigue.
La scénographie présente une scène nue entourée de drapés sur lesquels sont projetées des vidéos, à l'esthétique discutable, sans ligne artistique claire. Les huit danseurs dont les costumes nous renvoient aux comédies musicales du début du siècle, déploient leur talent dans des chorégraphies brouillonnes, peu signifiantes, mêlant difficilement danse contemporaine et classique. La danse est d'ailleurs curieusement peu présente.
Les trois rôles sont tenus par Guilhem Valleye dont la voix semble manquer de puissance pour le rôle du maître de L'opéra, l'ogre de l'histoire, Benjamin Siksou au charme toujours opérant et Céleste Hauser, la jolie voix du spectacle, qui bénéficie de la belle idée consistant à mettre en avant son souffle et ses essoufflements.
Les compositions de Fabrice Aboulker offrent des mélodies agréables, aux rythmes et aux tonalités variées, soutenues par des orchestrations soignées.
Au final, malgré ses nombreuses faiblesses, la comédie musicale se regarde et s'écoute sans réel ennui.
Alors que Paul est en rendez-vous avec son ami Pierre, So, qu'ils ne connaissent pas, les interrompt : Paul a rendez-vous avec So et avec Matt. Un grand destin l'attend...
Difficile de pitcher cette pièce tant elle est riche sur le fond et la forme, à la fois intrigante, drôle et d'une grande causticité sur la vie en société et la vacuité dans la réflexion des dirigeants, quelque soit ce qu'ils dirigent.
Bavarde, jouant avec le sens des mots et des expressions à tiroirs, les non-sens et l'absurde des situations et des attitudes, les malentendus et les divergences de perceptions, les discours qui tournent en rond, la pièce est particulièrement exigeante avec ses comédiens. Perfection dans la restitution du texte, précision dans les tonalités, Louis Albertosi, Pauline Belle, Rodolphe Congé, Pierre-Felix Gravière, Dominique Valadié et Claire Wauthion y sont excellents.
La mise en scène d'Alain Francon, suffisamment simple pour ne pas ajouter de la complexité au propos, est particulièrement efficace. En fond de scène, un écran semblant être le ciel. Sous un éclairage puissant et vertical, les comédiens assis sur quatre bancs disposés en cirque, de dos quand ils n'interviennent pas, entrent dans le jeu comme ils entreraient en piste.
Une réussite à tous points de vue à ne pas manquer jusqu'au 11 février à La Scala.
En trois situations et trois victimes, la série Nudes dessine les mécanismes, la violence et les conséquences du cyber harcèlement par la publication de photos et vidéos intimes. Trois réalisatrices, Andréa Bescond (Les Chatouilles), Sylvie Verheyde (Stella), Lucie Borletteau (Un beau soleil intérieur) se sont emparés de ces histoires apportant leur style propre. Si la série est d'une grande efficacité didactique, les trois récits sont de qualité et de portée assez inégales.
Victor, réalisée par Andréa Bescond, qui aborde le sujet par le prisme du posteur de vidéo, est sans doute formellement et sur le fond la plus efficace. Et curieusement celle qui expose le mieux la gravité du geste et la violence subit par la victime.
10 épisodes de 26 minutes à voir sur Amazon Prime.
La régie publicitaire de la RATP a encore censuré une affiche promouvant un évènement artistique. Après, entre autres, la publicité du spectacle de Stéphane Guillon, interdite sur le réseau en 2012, la pipe de Tati remplacée par un moulin à vent sur l'affiche annonçant l'exposition à la Cinémathèque en 2009, la cigarette supprimée de l'affiche du film Coco Chanel ou de Gainsbourg, vie héroïque en 2010,...., Médiatransports refuse l'affiche (ci-contre) du nouveau spectacle de Wally Dia, le très politique stand-upeur.
Sur son cou tatoué, on peut notamment lire " Macron est comme un père alcoolique, à la maison il te pourrit la vie, dehors il te fout la honte", sur sa pommette "Je suis comme l'IGPN, je ne suis pas là pour faire le procès des policiers". Des propos qui présentent, selon la régie publicitaire "un caractère politique incompatible avec le devoir de neutralité qui s’impose dans les transports publics et pourrait être considérée comme diffamatoire ou injurieuse".
JCDecaux Affichage avait également demandé à Patrick Timsit de modifier le visuel de son spectacle On ne peut pas rire de tout en 2015.
Le Théâtre de l'œuvre accueillera, du 1er février au 27 avril 2024, Waly Dia dans Une heure à tuer.
Anna, cascadeuse, vit avec Nathan, chef opérateur. Sur un tournage, elle tombe amoureuse d'Eve, la star du film.
Cette série, louée par certains critiques parce qu'elle met en scène une histoire d'amour lesbien à la portée de tous, n'en est pas moins de piètre qualité.
Le scénario sans grâce ni intérêt enchaîne les clichés et déploie sans finesse un catalogue de la sororité. Les dialogues, le dessin des personnages jusqu'à la direction d'acteur, tout est d'une extrême lourdeur.
Nathan Ambrosioni dresse une charmante chronique familiale marquée par la délicatesse de son écriture, l'attention soutenue dans le portrait de ses protagonistes et une capacité à dessiner en quelques traits toute la complexité de la vie de Toni, à la fois, mère de famille, célibataire, proche de ses enfants, ex-vedette, sans réel emploi.
Camille Cottin porte le film parfaitement accompagnée par cinq jeunes comédiens (Léa Lopez, Louise Labéque, Thomas Gioria, Oscar Pauleau et Juliane Lepoureau), ainsi que par Catherine Mouchet et Guillaume Gouix dans de courtes apparitions. La comédienne est parfaite en femme courage ballottée entre son statut d'ex-chanteuse à succès, l'égoïsme et la difficulté d'être de ses ados et le besoin de se réaliser personnellement.
Un film charmant sans être toutefois particulièrement marquant.
Benoît Gênant dirige BG Immo, une agence immobilière à Puteaux dans laquelle travaillent son cousin Francis et Ludivine. Comme son nom l'indique, Benoît, qui est aussi "coach de vie en immobilier" sur les réseaux sociaux, fait preuve d'un comportement en tous points gênant.
Artus est excellent dans la peau de ce type sans filtre, imbécile qui pète plus haut que son postérieur. Esteban est également très drôle. Ornella Fleury est parfaite dans le rôle de la fille "normale" obligée de partager un quotidien surréaliste. Les 4 premiers épisodes diffusés sont inégaux mais le concept intrigue suffisamment pour donner envie de voir la suite.
Valérie Lesort et Christian Hecq mettent en scène et adaptent le premier des 4 voyages de Gulliver (de Jonathan Swift). Gulliver, seul survivant d´un naufrage, s´échoue sur l´île de Lilliput dont les habitants sont des êtres minuscules.
Sur scène, Mathieu Perotto interprète le "géant" Gulliver. Les lilliputiens sont incarnés par 7 comédiens (dont Valérie Lesort) qui ont posé leur tête sur des corps de marionnettes de 50cm de haut. L´effet est magique. Leurs visages grimés et grimaçants sur des corps à la gestuelle très expressive sont hilarants.
Valérie Lesort a adapté le texte originel en ajoutant trois chansons, aux textes et aux chorégraphies également très drôles. Tout en conservant les messages de tolérance et d´acceptation des différences, la critique des dictatures et des guerres de pouvoir, ce Voyage de Gulliver nous emporte dans un univers poétique, inventif et délirant.
De retour à Paris, après plusieurs années aux États-Unis, Judith Godreche tente en vain de reprendre sa place d'actrice de premier plan dans le cinéma français.
Judith Godreche, actrice-realisatrice, se met en scène dans son propre rôle. La quête d'un retour en grâce de l'actrice est traité sur le ton de l'autodérision et d'un humour manquant souvent de finesse et d'efficacité. Mais, la série révèle rapidement son véritable sujet.
L'actrice-réalisatrice revient en flash back sur ses débuts d'adolescente au cinéma et sa relation officielle et consentie par les adultes qui auraient pu la protéger, avec Benoît Jacquot réalisateur de 25 ans son aîné. Elle la complète en inventant une histoire d'amour ambiguë entre sa fille et son chorégraphe et l'emprise subit par son employée de maison, thaïlandaise sans papier. Ainsi, le sujet de la domination des hommes sur des femmes mineurs ou en état de faiblesse prend de l'épaisseur au fil des épisodes pour en devenir le sujet central.
Malgré un mélange des genres des plus bancales, la série offre quelques moments justes aiguisant notre curiosité jusqu'au bout. Les comédiens Laurent Stocker, Tess Barthélémy et Liz Kingsman sont parfaits.
On remarquera également la qualité de la BO signée par le groupe Faux Amis.
Paul Guillaume, autodidacte et précurseur, fut le marchand d'Amedeo Modigliani dès 1914. L'exposition proposée par le musée de l'Orangerie est construite autour de la relation des deux hommes, ainsi que de leur amour commun pour l'art ethnique dont on retrouve l'inspiration dans les sculptures et les premiers portraits de Modigliani.
L'exposition présente une trentaine d'oeuvres de l'artiste. On y retrouve les typiques portraits aux yeux vides et aux nez longilignes, 3 sculptures, des photographies et documents privés, dans un accrochage chronologique.
Les occasions de voir autant d'œuvres d'Amedeo Modigliani réunies sont exceptionnelles. Celle-ci est à ne pas manquer.
Alphonse, looser, marié à une femme dominatrice, reçoit un appel de son père qui, diminué suite à une attaque, demande son aide. Il lui apprend que ses nombreuses conquêtes féminines étaient des clientes et lui propose de prendre sa place de gigolo.
Ce qui attire c'est le casting premier choix : Jean Dujardin, Charlotte Gainsbourg, Pierre Arditi, Nicole Garcia...
Le premier épisode, de mise en place, déconcerte par sa tonalité glauque, tant par sa mise en images sombre que par la vulgarité des scènes et des dialogues et la somme de personnages particulièrement antipathiques.
On poursuit le visionnage, espérant que la suite de la série se révélera plus ambitieuse et moins misanthrope. Malheureusement, les épisodes suivant enfoncent le clou. Les clientes d'Alphonse se succèdent, toutes frappadingues et peu aimables, déployant des scénarios pénibles, pathétiques et froids, Alphonse retrouve confiance en lui, sa femme fait de l'oeil à la banquière, apparaît un bad boy des beaux quartiers qui se prostitue lui aussi,... Seul le duo Arditi-Dujardin fonctionne et pourrait créer le rire s'il n'était plongé dans ce scénario sans suspens, sans poésie, sans profondeur, sans drôlerie, sans finesse.
Alger, 14 novembre 1956, Fernand Iveton, ouvrier tourneur, dépose une bombe dans un local désaffecté de l'usine à gaz dans laquelle il travaille.
De nos frères blessés raconte les deux dernières années de Fernand Iveton, français d'Algérie, communiste et militant anticolonialiste, seul européen à avoir été condamné à la guillotine lors de la guerre d'Algérie.
A travers sa rencontre avec Hélène son épouse, son amour pour l'Algérie et les algériens, ses engagements politiques et son procès, le film dessine la personnalité de Fernand et dénonce une condamnation à mort abusive.
Le film formellement un peu grossier vaut pour son témoignage historique et pour la qualité de ses deux interprètes, Vincent Lacoste et Vicky Krieps.
Après 1 mois de représentations à Bobino au début de l'été, Stomp revient à Paris.
La Cigale et sa configuration, qui offre une belle visibilité et une proximité avec les artistes, est un écrin de choix pour ce spectacle où les musiciens, danseurs, acrobates sont aussi des comédiens. Du boss qui domine et maîtrise tout au candide qui aimerait être inclus dans la troupe, les 8 artistes jouent tous un personnage s'exprimant sans un mot, par le geste et les expressions du visage. Et c'est cette part de jeu, où l'humour prime, qui fait de cette démonstration de maîtrise du tempo un spectacle complet.
La mise en scène et en lumière soignées, la diversité des récits, la variété de tons (poétique, drôle, spectaculaire), la multitude d'accessoires utilisés (balais, éviers, bidons, briquets, poubelles...), les différentes intensité (murmures, frôlement, gros sons...) cassent tout risque de monotonie.
Le spectacle enchaîne les tableaux en 1h30 totalement enthousiasmante.
Johanna Boyer adapte et met en scène le conte d'Andersen. Gerda et Kay sont liés par une amitié indéfectible jusqu'au jour où des trolls, pour se venger des hommes qui massacrent leur forêt, lancent un sort à Kay. Le jeune garçon devient froid, obsédé par les énigmes et les mathématiques et disparaît. Gerda part à sa recherche.
On est loin du dessin animé de Disney mais bien plus proche du conte d'origine même si Johanna Boyé et Elisabeth Ventura se sont aussi inspirées du Songe d'une nuit d'été de Shakespeare, de Sorcières de Mona Chollet ou Femmes qui courent avec les loups de Clarissa Pinkola Estes. On s'étonne du titre donné au conte, car la vraie héroïne dans cette histoire parsemée de femmes fortes, est Gerda qui au nom de l'amitié prend tous les risques et ose.
La mise en scène de Johanna Boyé et la scénographie de Caroline Mexme offrent de superbes tableaux parfois fait de rien, d'autres fois visuellement impressionnant, où souvent les astuces de la magie font tout leur effet. La nature à travers la neige, la glace, la forêt, les aurores boréales s'exprime en grand. Le son tient aussi un rôle important, crissement de la glace, bruit du vent, chants. Les costumes sont également très beaux, très bien vus notamment ceux des animaux qui apparaissent dans toute leur évidence avec peu d'éléments.
Les six comédiens - Danièle Lebrun, Suliane Brahim, Claina Clavaron, Léa Lopez, Sefa Yeboah, Dominique Parent - sont tous excellents, chacun interprétant avec facétie plusieurs rôles.
Les situations et les dialogues sont souvent très drôles et font rire les petits comme les grands.