Damien dit Dog et Mirales zonent et dealent au Pouget. Dog subit l'emprise de Mirales, toujours prompt à l'humilier. Quand Elsa s'installe dans la petite ville, Dog, amoureux, prend ses distances avec Mirales.
La première qualité du film est l'excellence de son casting. La révélation Raphaël Quenard, impressionnant dans le rôle du grande gueule et humiliant Mirales soudainement touché par le sentiment d'abandon et Anthony Bajon une fois de plus très grand en adulescent un peu paumé. Ils sont entourés par deux belles comédiennes, la plus que prometteuse, Galatea Bellugi et l'immense Dominique Reymond.
La seconde qualité du film, parfaitement servie par la première, est la qualité de son écriture. Le portrait d'une jeunesse paumée entre ruralité et banlieue, paralysée par une langueur monotone et des certitudes sur les limites qui s'imposeraient à elle, est parfaitement dessiné. A cela s'ajoute des accents Becketiens dans le duo Dog-Mirales qui navigue entre emprise et amitié plus forte que tout.
Un excellent premier film.