SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

9 février 2024 5 09 /02 /février /2024 22:35

Isabelle qui rêve de danser accepte le pacte du Directeur de l'opéra et des souliers rouges : devenir danseuse étoile mais renoncer à l'amour.

Marc Lavoine, aux textes, et Fabrice Aboulker, à la musique, se sont associés pour adapter librement en comédie musicale le film de Ernest  Pressburger et Michael Powell. Ils ont pris le pari difficile de conter cette histoire uniquement en chansons sans place aucune pour des dialogues. Exercice ardu pas tout à fait réussi, les textes tout à leur fonction de conteur s'avèrent manquer de charme tout en n'offrant qu'un récit assez obscure des tenants et aboutissants de l'intrigue.

La scénographie présente une scène nue entourée de drapés sur lesquels sont projetées des vidéos, à l'esthétique discutable, sans ligne artistique claire. Les huit danseurs dont les costumes nous renvoient aux comédies musicales du début du siècle, déploient leur talent dans des chorégraphies brouillonnes, peu signifiantes, mêlant difficilement danse contemporaine et classique. La danse est d'ailleurs curieusement peu présente.

Les trois rôles sont tenus par Guilhem Valleye dont la voix semble manquer de puissance pour le rôle du maître de L'opéra, l'ogre de l'histoire, Benjamin Siksou au charme toujours opérant et  Céleste Hauser, la jolie voix du spectacle, qui bénéficie de la belle idée consistant à mettre en avant son souffle et ses essoufflements.

Les compositions de Fabrice Aboulker offrent des mélodies agréables, aux rythmes et aux tonalités variées, soutenues par des orchestrations soignées. 

Au final, malgré ses nombreuses faiblesses, la comédie musicale se regarde et s'écoute sans réel ennui.

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