Alors que Paul est en rendez-vous avec son ami Pierre, So, qu'ils ne connaissent pas, les interrompt : Paul a rendez-vous avec So et avec Matt. Un grand destin l'attend...
Difficile de pitcher cette pièce tant elle est riche sur le fond et la forme, à la fois intrigante, drôle et d'une grande causticité sur la vie en société et la vacuité dans la réflexion des dirigeants, quelque soit ce qu'ils dirigent.
Bavarde, jouant avec le sens des mots et des expressions à tiroirs, les non-sens et l'absurde des situations et des attitudes, les malentendus et les divergences de perceptions, les discours qui tournent en rond, la pièce est particulièrement exigeante avec ses comédiens. Perfection dans la restitution du texte, précision dans les tonalités, Louis Albertosi, Pauline Belle, Rodolphe Congé, Pierre-Felix Gravière, Dominique Valadié et Claire Wauthion y sont excellents.
La mise en scène d'Alain Francon, suffisamment simple pour ne pas ajouter de la complexité au propos, est particulièrement efficace. En fond de scène, un écran semblant être le ciel. Sous un éclairage puissant et vertical, les comédiens assis sur quatre bancs disposés en cirque, de dos quand ils n'interviennent pas, entrent dans le jeu comme ils entreraient en piste.
Une réussite à tous points de vue à ne pas manquer jusqu'au 11 février à La Scala.