SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

15 mars 2008 6 15 /03 /mars /2008 14:07

bcc.jpgComme près de 12 millions de personnes (à ce jour), je suis allée voir Bienvenue chez les Ch'tis.
Un film drôle, pudique, bourré de tendresse et sans aucune méchanceté. Et ce dernier point joue sans doute beaucoup dans le succès du film. Rire au détriment d'aucun ce n'est pas si courant.
Bien sûr le scénario n'offre aucune surprise et est même bien léger. Mais le charme agit grâce aux qualités citées plus haut et à l'excellente interprétation (avec une réserve personnelle sur l'accent ch'ti des deux personnages féminins mais c'est un détail).
Pour ceux que le patois du Nord effraierait, je peux assurer que l'appartenance à cette région n'est aucunement exigée. Normands, Savoyard, Bretons... comprendront sans difficulté 99% des dialogues. Et pourront apprendre les mots ch'tis les plus couramment utilisés. 

 

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15 mars 2008 6 15 /03 /mars /2008 12:34

ast.jpg Astérix aux Jeux Olympiques est vide si ce n'est d'effets spéciaux dont il dégueule sans doute pour combler un scénario pauvre et ridicule. 
La mise en scène absolument nulle arrive même à gâcher les quelques gags qui sur le papier se révèleraient pas si mal.
Seul grand gagnant du film Alain Delon tout en dérision
 et qui du coup gagne en sympathie.

 

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9 mars 2008 7 09 /03 /mars /2008 16:28

heure-d-ete.jpg"L'Heure d'été" est la chronique d'une famille face au deuil. Une réflexion sur la transmission, sur la fidélité à la mémoire des morts, la perte de l’héritage familial, la décomposition de la famille. 
Ainsi, à travers l'histoire très concrête de cette succession, Assayas nous interroge sur le temps qui passe, et le contrat qui unit temps passé, présent et avenir. Sur le passé qui paralyse, sur la place donnée à nos racines à l'heure de la mondalisation mais aussi sur la sacralisation de l'art.

 

 

Assayas effleure. Sa caméra délicate témoigne sans vraiment juger. 
Ainsi, le film ne prend pas partie entre 
Charles Berling, nostalgique et contemplatif - commentateur de la Vie, qui veut pouvoir conserver et protéger les objets qui ont fait son passé et le duo Juliette Binoche-Jérémie Rénier qui se servent des vestiges du passé et s'en débarrassent pour avancer plus vite et mieux.
 
A signaler la présence de Dominique Reymond, actrice remarquable qui ne cesse, dans ses discrètes compositions, d'éclairer de son immense talent les comédiens vedettes.

 

 

 

 

 

 

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4 mars 2008 2 04 /03 /mars /2008 21:37

maro.jpg L c'est une voix puissante, au voile léger, à la forte présence et au phrasé qui nous renvoie à l'époque où les chants se nommaient "réalistes".
L ce sont des textes très écrits, denses et d'une noirceur parfois un peu naïve.
L ce sont des mélodies de caractère, aux arrangements riches et sombres.

Sur scène, à la Maroquinerie, ce lundi, L c'est une sacrée présence vocale et un sacré manque de présence physique.
Pas d'énergie, peu d'incarnation, comme encombrée d'elle-même.
Manque de vie et de mort aussi.
Sans doute, doit-on cela aux débuts, aux premiers pas sur scène, au manque d'expérience.
Sans doute, le fort caractère de son univers sonore ne peut pardonner la paleur que revêt parfois la jeunesse.


L, alias Raphaelle Lannadere, se rencontre aussi hors scène sur un CD 6 titres qui se trouve à la Fnac et qui s'écoute sans déplaisir.

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2 mars 2008 7 02 /03 /mars /2008 14:12
graine-et-mulet.jpgA l'écoute des moults louanges, confirmées par la remise de 4 Césars dont celui du meilleur film, je me suis inclinée. Me voilà donc au cinéma voir un film, fort potentiellement trop long puisque d'une durée de plus de 2h00 : la Graine et le Mulet.

La première partie du film est fabuleuse. Les scènes du quotidien et plus particulièrement celles de groupe - réunion de voisinage, repas de famille - tiennent du génie. Elles sont criantes de vérité et les comédiens fabuleux. Abdellatif Kechice filmant au plus prés nous emmènent sans peine dans la vie de ses héros. On s'attache aux personnages, on colle à l'histoire toute simple et on attend la suite avec impatience.
Puis, arrive la seconde partie longue comme un jour sans... graine. L' histoire ne décolle pas, le scénario manque d'originalité, la réalisation est au minimum syndicale. Tout semble être filmé en temps réel et c'est vraiment très, très long. Seules 1 ou 2 scènes avec Hafsia Herzi nous ramènent un peu à la grâce perçue la première heure.
Mais si on y réfléchit bien, il est vrai que dans ce film toutes les scènes sont longues, trés longues, trop longues, sauf que lorsqu'elles touchent au génie c'est du bonheur en plus. 
Malheureusement, ce génie n'atteint pas tout le film. Du coup, la seconde partie si décevante écrase et efface le souvenir du bonheur de la première.

Quant aux Césars... en dehors de celui remis à Hafsia Herzi, je ne comprends pas bien la motivation des votants. Tout particulièrement celui du meilleur scénario catégorie dans laquelle on aurait pu récompenser sans rougir Anne Le Ny pour "Ceux qui restent" ou Julie Delpy pour "2 days in Paris"... Le César du meilleur réalisateur récompense sans doute l'admirable direction d' acteurs de Kechice. Pour ce qui est de celui du meilleur film, la Graine et le Mulet contient, à mes yeux, trop de lacunes tant au niveau du scénario que celui de la réalisation pour le mériter.
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2 mars 2008 7 02 /03 /mars /2008 13:25
bc-copie-1.jpg"L'Idéal" nouvel album de Barbara Carlotti sort le 25 mars.
11 chansons dont celle titre de l'album est écoutable sur 
http://www.myspace.com/barbaracarlotti

Elle sera en concert à l'Européen du 22 au 24 mai prochain.
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1 mars 2008 6 01 /03 /mars /2008 22:29
2010-4694.JPG

           © Isabelle Dujardin

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27 février 2008 3 27 /02 /février /2008 10:00

belm.jpgFrancis Huster réalise actuellement à Paris "Un homme et son chien" avec Jean-Paul Belmondo.
Hier soir, il tournait devant le Grand Hôtel rue Scribe. 
Pas de Belmondo sur le planning de tournage du jour mais Hafsia Herzi, la toute jeune Césarisée pour son rôle dans "La Graine et le Mulet". Aussi, une équipe de footballeurs et un joli bus.


On pouvait aussi apercevoir traversant le bar de l'hôtel Gérard Lanvin sans qu'on sache toutefois s'il a un lien avec le tournage... 

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25 février 2008 1 25 /02 /février /2008 09:53

mc.jpg



Golden Globes 

Baftas 

Césars 

Oscars

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24 février 2008 7 24 /02 /février /2008 11:44

undefinedLe Tableau de Chasse de Claire Diterzi c'est le Végétal d'Emilie Simon saupoudré du Fil de Camille.
A tel point que ma première écoute en a été perturbée. Au deuxième passage sur ma platine, Camille disparait un peu mais Emilie reste bien là. Bientôt peut-etre à force d'écoutes, Tableau de chasse prendra à mes oreilles son identité propre ... ?

Toutefois et malgré cela, Claire Diterzi nous offre un très bel album. Tout comme ses deux inspiratrices (conscientes ou non) elle donne la plus belle place à la voix et aux rythmes et nous emmène à travers 11 oeuvres d'art qu'elle a mis en texte dans un univers étrange. De curieux et beaux voyages.

Sans atteindre le génie d'une Emilie Simon ou d'une Camille, Claire Diterzi surprend et enchante. D'autant plus que son précèdent album mettait tombé des mains....
 Une vraie belle surprise donc.


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10 février 2008 7 10 /02 /février /2008 10:56
juno.jpgPitch : Juno, 16 ans, du genre à qui on ne l'a fait pas, tombe enceinte inopinément.

Pas de panique ! Il ne s'agit pas d'un énième film sur l'avortement ou sur les difficultés de vivre une grossesse à cet âge, mais plus simplement du portrait d'une ado. qui a oublié d'être bête (sauf une fois ce qui l'a amené là...). 
Un film aussi sur le passage à l'âge adulte. Celui de Juno d'abord mais aussi celui des gens qui l'entourent, personnages secondaires, ici essentiels et bien loin des caricaritures habituelles.
 
Ecrit, filmé et interprété avec subtilités
, respect de chaque personnage, humour et tendresse, "Juno" bénéficie de dialogues terribles qui provoquent le rire toutes les 5 minutes. Il doit aussi beaucoup à Ellen Page absolument magnifique, grande responsable de l'adhésion du spectateur, la petite frangine qu'on aurait aimé avoir.
Alors, bien sûr, on peut s'interroger sur le traitement léger (en surface) d'un sujet aussi sensible. Oui, la situation est grave mais le sujet du film n'est pas là.

Un film qu'il faut prendre tel qu'il est, à l'image de Juno, adolescente originale, énergique, fraîche, tchatcheuse, bourrée de tendresse et d'autodérision. 
Un film intelligent à voir en famille, ça n'arrive pas si souvent.

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8 février 2008 5 08 /02 /février /2008 23:45

daphne.jpgNouveau rendez-vous avec Daphné, cette fois-ci dans la salle tout confort du théatre Le Village de Neuilly.

Un concert un peu court (1h20 dont 2 rappels), pour une artiste qui a déjà deux albums à son actif et pas mal de Km de tournée au compteur. Aussi, un agencement des titres assez étrange, 2 nouveaux morceaux assez peu convaincants et 2 reprises (1 titre de Peggy Lee et "Loosing my religion" de REM) placés avant certains incontournables de son répertoire qui n'arrivent qu'aux rappels. Une certaine lassitude peut-être et une besoin de renouveau ? 
Autre nouveauté, elle a chanté plusieurs titres à contretemps "à la Aznavour", ce qui pour le coup apportait une nouvelle lecture de ses titres intéressante.
Ceci dit le concert était un moment de plaisir. Daphné très sympa dans ses interventions, rigolotte, trés nature. Et toujours cette voix où l'émotion garde la meilleure place. Et puis, il y a le violencelle... (et le joli pianiste).

 
 
 



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26 janvier 2008 6 26 /01 /janvier /2008 23:46
bonnaffe.jpgDans l'Oral et Hardi, Jacques Bonnafé met en scène des textes du poètewallon Jean-Pierre Verheggen. Les textes sont drôles, intelligents, riches, bourrés d'astuces. Mieux vaut avoir les idées claires si on veut suivre car c'est rapide, très rapide.
Bonnafé est impresionnant, très physique dans son interprétation et magnifique de tendresse et de drôlerie. Réjouissant.

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13 janvier 2008 7 13 /01 /janvier /2008 21:27

Les films de plus de deux heures sont le plus souvent trop longs, déséquilibrés. Pourtant, intriguée par les critiques dithyrambiques, j'ai répondu à l'invitation de Sean Penn. 

Et miracle du talent de conteur de Sean Penn, intelligence du montage, beauté des images, magie des acteurs, efficacité de la musique d'Eddy Vedder, le temps s'écoule en douceur sans lassitude au rythme de ce long et incroyable voyage. Mention spéciale à Emile Hirsch, acteur charismatique, qui est parfait dans la peau de Christopher Mc Candless, jeune homme, qui fuit l'étau familial et le monde des hommes, utopiste, avide de vérité, assoiffé d'une forme de liberté. Si vous acceptez sa candeur et sa folie sans chipoter, son voyage initiatique vous emportera.

"Into the wild" fait partie de ces films sorciers qui, sans qu'on sache très bien pourquoi, restent ancrés dans la mémoire, souvenir lyrique et triste.

* A signaler la remarquable prestation de Catherine Keener, en hippie. Catherine Keener fait partie de ces acteurs incontournables toujours excellents au visage inoubliable mais dont on ne retient jamais le nom. On a déjà pu l'apprécier dans "l'Interprète", "Truman Capote", "Hors d'atteinte", "Dans la peau de John Malkovitch"...*. A ses côtés, la jeune Kristen Stewart vue dans Panic room.

 

 

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5 janvier 2008 6 05 /01 /janvier /2008 14:25

 

Cela se précise, l'album de reprises des titres de Tom waits par Scarlett Johansson devrait sortir en ...décembre.

Pour patienter on a toujours son "summertime" :

http://fr.youtube.com/watch?v=5F_yCFtFn24

 

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31 décembre 2007 1 31 /12 /décembre /2007 13:58

« Une femme qui est au milieu de sa vie et qui, tout à coup, se réveille, comme si elle avait toujours dormi », c'est ainsi que Valéria Bruni Tedeschi présente l'héroïne de son deuxième film de réalisatrice.

Après le surprenant "il est plus facile...", elle prend, ici aussi, inspiration dans son vécu et nous propose de suivre Marcelline, actrice reconnue, en peine avec sa vie de femme-actrice. A 40 ans, l'horloge biologique sonne, les regrets et les doutes s'installent. En pleine répétition au Théatre des Amandiers, elle est aussi en proie aux rivalités, aux regards admirateurs, jaloux ou amoureux de ses collègues, à la brusquerie et à la soif de vivre d'une mère railleuse, à l'indélicatesse des gens de tous les jours. Après le complexe de la riche héritière traité dans "il est plus facile...", on trouve ici celui de l'actrice qui a réussi face à ses ex-copains de classe de comédie qui rament pour exister  professionellement. On retrouve aussi les thêmes du poids de la famille et des disparus, de la jalousie subit.

La réalisatrice, parfaite, s'offre le rôle principale, rôle de névrosée dans lequel elle a l'habitude d'exceller. Le reste du casting est tout aussi excellent : Matthieu Amalric, Noémie Lvovsky, Louis Garrel, Valéria Golino, Marisa Borini, Maurice Garrel

Plus drôle qu' "il est plus facile", "Actrices" est particulièrement cruel et caustique. Plusieurs scènes irresistiblement drôles ne sont pas sans évoquer le maitre du genre : Woody Allen. Un film tragi-comique à voir et à revoir.

 

*Actrices a reçu au dernier Festival de Cannes le Prix Spécial du Jury Un Certain Regard*

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20 décembre 2007 4 20 /12 /décembre /2007 14:56

C'est à la Boule Noire que Yael Naïm a choisi de présenter son dernier album tout nouvellement célébré par le public grâce au single "New Soul". Et c'est pendant pas moins de 10 soirs qu'elle fut l'hôte d'une salle bondée. Succés surprenant pour une artiste à la notoriété naissante. La plus étonnée semble être Yael Naïm elle-même qui sur scène toute en fraîcheur se pince pour y croire. L'ambiance est à la spontanéité et pourrait ressembler à de l'improvisation tant Yael Naïm déborde d'enthousiasme. Sa joie d'être sur scène est communicative et le public se met vite au diapason. Sa voix est parfaite, ses titres d'autant plus réjouissants que les arrangements quelque peu modifiés pour l'occasion sont moins aseptisés que sur l'album.

Une première rencontre scénique bien agréable et étonnante de fraicheur. A écouter ci-dessous une excellente reprise de "Toxic" de Britney Spears.

 

*Yael Naim sera à la Cigale pour 3 dates en avril prochain*

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16 décembre 2007 7 16 /12 /décembre /2007 12:31

 Melk Prod est la troupe de comédiens-danseurs de Marco Berrettini dont la dernière création s'inspire de son voyage effectué en Nouvelle Orléans en mai dernier. Dés l'entrée dans la salle, le ton est donné. Les comédiens sont déjà en scène chapeau de cow-boy, paillettes et lunettes de soleil kitch sur le nez, installés autour d'une table de poker. Ils sont à la New-Orléans où les questions existencielles du type : "Beignet à la crême ou café ?" "Casino ou boite de jazz"... fusent.

S'en suit une évocation de l'obésité so typiquely Américaine (à deux comédiens dans un tee-shirt XXXXL), celle d'un voyage en mini van qui donne mal aux fesses, de la visite d'une plantation sous parodie express d' Autant en emporte le Vent , de la messe avec prédicateur et entrée en transes...

Si on sourit parfois, l'ensemble est trop grossier ou finalement pas assez outrancier pour que le rire nous prenne.

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10 décembre 2007 1 10 /12 /décembre /2007 12:04

Giselle, Princesse de dessin animé, est envoyée dans le monde réel par la vilaine Reine de son monde de conte de fées.

"Il était une fois" est le dernier Disney, raison suffisante pour ne pas aller le voir me direz-vous... Sauf que l'idée de base du film est assez alléchante : confronter le monde merveilleux des contes de fées à notre vie réelle. Et en ça le film tient plutôt ses promesses. L'ensemble est drôle, ingénieusement réalisé et interprété (à voir en V.O. bien sûr). Le message peut même si on gratte un peu, s'annoncer plus profond qu'en apparence.

Bien sûr, on n'échappe pas au final excessif, grandiloquent et un peu cucul. Mais, le film offre le reste du temps, un bon moment de détente.

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9 décembre 2007 7 09 /12 /décembre /2007 21:53

Après 9 années d'emprisonnement en hôpital psychiatrique, Blaise retrouve sa liberté dans un monde où la chirurgie esthétique est le passage obligé pour être tendance.

Eric et Ramzy sont les héros du premier long métrage de Quentin Dupieux. Tuerie de masse, enlèvement d'enfants, obsession de l'esthétisme, importance de l'appartenance à un clan.... Dupieux dessine une Amérique malade et absurde. Outrance et humour débile servent la démonstration. Eric Judor est excellent dans le rôle du candide.

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