SansCrierArt: Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.
Steven Spielberg adapte le roman d'Ernest Chine qui nous projette en 2045. La population passe la majeur partie de son temps dans L'Oasis, un monde virtuel, le métavers. Quand son créateur meurt, une chasse au trésor est lancée. Le vainqueur remportera le contrôle total de l'Oasis.
Spielberg nous emporte dans un grand jeu vidéo multipliant les références à la Culture Pop. Enthousiasme garantie pour les fans de consoles de jeu. Les amoureux du cinéma se sentiront moins bien servis.
Dans un HLM de Saint-Etienne vivent Enée, Rock, Anissa, Céleste, Bakou puis Grinch et Mourad qui semblent revenir de loin. Tous unis par des liens différents, mais qui ont en commun cette fatalité d'être nés dans le camp des perdants. Un jour, alors que l'immeuble est l'épicentre d'un tremblement de terre, Rock annonce être atteint d'un cancer.
Fabrice Melquiot nous propose une fable sur des exclus qui subissent en silence et sans faire de vague même quand tout semble s'effondrer.
La première heure et demie est réussie. Les dialogues simples mêlent langage urbain et poésie du quotidien, drame et humour, dont celui du désespoir.
La scénographie, au procédé déjà vu mais particulièrement bien utilisé ici, est très plaisante. L'immeuble, un bloc de béton, occupe toute la scène, tournant sur lui même et présentant les différents lieux de vie, dont la cage d'escalier.
Dans sa dernière partie, la pièce se disloque, multipliant, dans une frénésie un peu ridicule, les références aux minorités de tous bords, avançant un message mystique qui apporterait réconfort à ces mal lotis. La pièce perd son regard tendre, abandonne son dessin d'un malheur quotidien pour se parer de références et de dialogues qui se voudraient sans doute profonds mais qui ne décollent pas. En s'étirant en longueur, la pièce s'enlise dans une certaine naïveté, porteuse de maladresses qui peuvent s’avérer gênantes.
Pourtant, on tient sans trop de lassitude pendant 2h45 happés par l’interprétation d'une qualité exceptionnelle. A commencer par celle de Maurin Oles, dans le premier rôle du fils, puis Philippe Torreton, le père et Rachida Brakni, la femme aimée, qui incarnent avec la force qu'on leur connait. Dans le rôle du copain de toujours, Vincent Garanger, amuse et émeut en un même instant. A leur côté Frédérico Semedo, Bénédicte Memba, Riad Gahmi et dans un rôle plus ingrat, Nathalie Matter existent pleinement. Une très belle troupe.
Depuis le 27 février 2000, Suzanne Viguier a disparu sans laisser de trace. Jacques Viguier son mari, est l'unique suspect. Après un premier procès où il a été jugé innocent, le voici en appel, à nouveau devant les jurés.
Raimbault a l'excellente idée pour retracer ce procès de créer de toute pièce le personnage de Nora qui incarne l'intime conviction. Marina Fois joue parfaitement celle-ci, capable de déployer la même énergie pour défendre celui qu'elle croit nnocent et dénoncer celui qu'elle désigne coupable.
Olivier Gourmet campe un excellent Dupont-Moretti et Laurent Lucas est toujours juste dans le rôle du taiseux, légèrement suspect.
En retraçant le procès et les écoutes effectuées pendant l'enquête, le film fait plus que relater. Il s'engage en mettant la lumière sur les agissements suspects d'un témoin de l'histoire.
En 1963, Dick Cheney, marié père de deux filles, est électricien le jour et ivrogne la nuit. Jusqu'à ce que sa femme Lynne, bien plus brillante que lui mais soucieuse de rester à sa place de simple femme, lui intime l'ordre de se reprendre.
Selon Adam Mckay c'est le point de départ de la carrière politique de Dick Cheney qui gravit les échelons, chef de cabinet sous Ford, secrétaire à la Défense sous George Bush, PDG d'une multinationale pétrolière et enfin vice-président de George Bush JR. Cet homme, discret, semblant sans envergure, finira par s'attribuer, à la vue de tous, les pouvoirs du président et du Sénat par goût du puissance absolue et de l'argent.
Sous une forme satirique, moqueuse et dénonciatrice entre Michael Moore et Robert Altman, Adam Mckay nous conte les coulisses de la confiscation du pouvoir politique au sein de la plus grande puissance mondiale. Un détournement qui a indiqué la voie à suivre à plus de 20 ans de politique Américaine.
A Lyon, Alexandre, marié, 5 enfants, bien dans sa vie, découvre que le père Preynat qui a abusé de lui dans son enfance est toujours en activité et en contact avec des enfants. Il informe le diocèse des inclinations du prêtre et demande qu'il soit défroqué.
François Ozon parvient à nous tenir en haleine pendant plus de deux heures sur l'histoire de ces adultes qui se sont regroupés pour faire éclater la vérité sur les agissements du père Preylat et l'inertie de l'Eglise. Une histoire à priori connue mais qui vue du côté des protagonistes conserve tout son intérêt. Les portraits des victimes, de leur bourreau et des gens d'Eglise sont percutants, chacun dans des tonalités différentes. L'émotion gagne à plusieurs reprises face à ses hommes rattrapés par leur détresse d'enfant, ainsi que l'évidente indignation face à une église qui passe totalement à côté du drame.
Les comédiens, Melvil Poupault, Denis Ménochet, Swann Arlaud, Josiane Balasko, Hélène vincent, Aurélia Petit, Eric Caravaca, Bernard Verlet, Frédéric Perrot, François Marthouret... sont tous très justes.
Ce Ozon, très différent de ce que le réalisateur a pu nous proposer jusqu'alors, dans une forme moins originale, avec un scénario plus classique, à l'écriture parfaitement maîtrisée, esquivant tout effet de répétition, relève parfaitement un pari qui s'annonçait pourtant risqué.
Bien qu'elle n'ait pas eu besoin de l'affaire Weinstein pour revendiquer son féminisme, Sophia Aram consacre son 4ième spectacle aux femmes, aux tabous et oppressions plus ou moins violents qu'elles subissent.
Sur ce sujet plus politiquement correct que les sujets abordés dans ses trois précédents spectacles qui étaient bien couillus (expression qui ne lui ira sans doute pas du tout), Sophia Aram prend le risque de perdre de sa singularité.
Et effectivement, la férocité qui fait sa marque de fabrique manque de réel appuie sur ce sujet souvent abordé par les humoristes. Ses angles d'attaques surprennent peu. Bien sûr, on retrouve une plume, une qualité d'interprétation ; les personnages qu'elle dessine sont toujours plus vrais que nature, sa tante Fatiha, une instit' très pédagogue, une prof d'argot, une ado qui a peur que les hommes deviennent des femmes... Mais, au final, A nos amours, où l'on rit souvent et qui interpelle aussi, souffre de la comparaison avec ses précédents spectacles aux sujets plus inédits et au traitement plus original. La verve et le talent de Sophia Aram s'y exprimaient de façon bien plus percutante.
Au début du XVIIIe siècle à la cours d'Anne d'Angleterre, les deux favorites, l'historique et la nouvelle, se font la guerre.
Tout est caricature jusqu'au ridicule dans ce film prétentieux : dialogues, accompagnement sonore, jeu des comédiens... Auxquels s'ajoute une realisation hideuse abusant jusqu'à l'indigestion du fisheye, du grand angle et des travelling avant et arrière en parfaite ligne droite.
Décrire la démesure avec outrance, dépeindre le moche avec laideur n'est que paraphrase. Ridicule et vain.
Daniel Auteuil interprète et met en scène le Malade Imaginaire dans une version que l'on imagine assez proche de ce qu'en faisait Molière. L'affliction, la manipulation et le romantisme se côtoient, tous trois baignés, dans le grotesque et la farce.
Totalement, perdu et manipulé, trop bon et trop crédule pour être maître de son propre jugement, le Argan d'Auteuil est, dans ses colères, ses émerveillements, ses inquiétudes et sa naïveté, proche de l'enfance. L'acteur s'en donne à cœur joie. Sans jamais tomber dans le sur-jeu, son interprétation est parfaitement dosée.
Il s'est entouré de comédiens qu'il sert merveilleusement, sans les écraser. De la toute jeune interprète de Louison à Alain Doutey en passant par Aurore Auteuil, qui est parfaite en poil à gratter d'Argan, chaque comédien existe pleinement.
Ils évoluent dans les beaux et signifiants décors de Jean-Paul Chambaz et les costumes de Charlotte Betaillole. La mise en scène de Daniel Auteuil, par contraste avec l'énergie donnée aux déplacements de son entourage, souligne l'enfermement d'Argan. Et résume en deux scènes, celle sensible d'entrée et celle carnavalesque de l'épilogue, la tonalité de la pièce, à la fois burlesque et touchante.
Earl Stone, 80 ans, horticulteur, est au bord de la faillite. Pour subvenir à ses besoins et aider son entourage, il accepte de faire la mule pour des trafiquants de drogue.
Eastwood vieillit et s'assagit. Ici, l'acteur-réalisateur dénonce le sort réservé à l'américain moyen qui a donné sa vie au travail et qui se retrouve dans ses vieux jours sur la paille. Sur la forme moins de violence, moins de nationalisme, toujours autant de sentimentalisme grossier et une aussi surprenante que rapide dénonciation des violences policières.
Après avoir, en 2013, révélé au public parisien, les très belles oeuvres photographiques noir et blanc de Vivian Maier, la galerie Les Douches présente une vingtaine de ses oeuvres en couleur.
Si toutes les photos exposées ne semblent pas rendre tout à fait hommage à son grand talent, quelques unes, dont les autoportraits, reflètent parfaitement le regard singulier de cette étrange nounou.
Sur la Côte d'Azur, Anna passe quelques jours avec sa fille dans la propriété familiale. Entre les rires, les pleurs et les disputes avec les membres de sa famille, elle tente de gérer une séparation et l'écriture de son prochain film.
Dans cette histoire où la fiction flirte avec le réel, on retrouve les thèmes et personnages du "Chateau en Italie". La forte présence du personnel de maison et de ses rapports avec ses employeurs, amplifient les accents Tchekhoviens du film. Toutefois "Les estivants" n'atteint pas la force comique et émotionnelle du "Chateau...".
Ici la caricature bien moins maîtrisée plonge parfois dans le premier degrés et le désordre habituellement organisé ne l'est plus vraiment. Malgré tout, la qualité des interprètes, le style théâtral et quelques beaux moments interpellent fortement.
En 2015, Faustine part en Syrie avec son fils âgé de 5 ans. Au bout de quelques jours, elle se rend compte de son erreur et appel son mari Sylvain à l'aide.
Inspirée d'une histoire vraie qui serait la première exfiltration de ressortissants français partis pour le djiad, Exfiltrés interpelle par son récitquasi documentaire. Les comédiens Swan Arlaud (Petit paysan, Une Vie, Un beau voyou...) , Charles Berling, Finnegan Oldfield (Marvin ou la belle éducation, Le poulain...) et Jisca Kalvanda (Divines) sont tous très justes.
Pas moins de 300 œuvres de Victor Vasarely sont présentées dans cette première grande rétrospective qui lui est consacrée depuis sa disparition en 1997.
De ses débuts comme graphiste publicitaire jusqu'à ses Rêveries cosmiques, cette exposition nous invite dans le cheminement créatif de ce touche à tout, qui eût très vite pour ambition de diffuser son art au plus grand nombre.
Affiches, publicités, logos, décors, modes, illustrations de couvertures de livres, de magazines, de pochettes de disques côtoient les œuvres d'art dont les plus impressionnantes Vegal, Vonal, Tridim ou CTA.
La galerie Danisz présente la première exposition parisienne dédiée à David Moreno.
L'artiste barcelonais crée des villes flottantes composées de tiges d'acier et de cordes de piano. Chaque oeuvre semble flotter en toute légèreté.
David Moreno, qui se présente comme un sculpteur-dessinateur, explique que ses œuvres en trois dimensions, extrêmement graphiques, pourrait rappeler les croquis des architectes.
La galerie Perrotin présente "Mr.'s melancholy walk around the town".
"La ville nous grise et nous écrase. La ville est transgressive, invasive, violant nos frontières physiques, nous pénétrant par l’image et le son, agressant notre peau et les défenses de nos organismes.
La ville de Mr., Tokyo, en est pour lui l’exemple même. Une interminable cacophonie de mots et d’images. Une fantaisie attractive de désirs et de peurs. Un espace de tags et graffitis, de consommation ostentatoire et d’épuisement. C’est une terre où le sucré est amertume et l’amertume sucrée, c’est une terre de rupture et de continuité, d’exubérance et d’altération. C’est le lieu où le
mignon et le terrifiant, le kawaii et le kowai, sont tout autant interchangeables que mal définis, où le remède et le poison sont, par avance, toujours liés."
Aux Etats-Unis dans les années 50, deux bras cassés tentent de s'emparer d'un diamant précieusement gardé dans une banque.
Que cette pièce ait reçu le Molière de la meilleure pièce comique en 2018, est-il un indicateur de la pauvreté de la création des théâtres ou du piètre jugement des votants ?
L'ensemble repose sur un comique de situation à base de gags plus éculés les uns que les autres et, de plus étirés, jusqu'à la corde.
Le mauvais goût fait régulièrement sont apparition et les dialogues sont d'une pauvreté abyssale.
Les comédiens sont parfaits et l'intervention à quelques occasions de trois musiciens live nous tire un peu de notre ennui.
Lorsque soudainement une scène originale, inventive et drôle intervient, elle souligne encore plus la faiblesse du reste du spectacle.
L'Envol, un centre de réinsertion pour femmes SDF, va fermer sur décision administrative. Le personnel du centre et ses "pensionnaires" ont 3 mois pour s'en sortir.
Louis-Julien Petit trace non seulement le portrait des femmes en réinsertion mais aussi celui du personnel du centre. Et c'est ce qui donne toute sa force au film. Le dessin de ces assistantes sociales dont le combat quotidien est entravé par les contradictions administratives, souligne plus encore la situation désespérée dans laquelle se noient ces femmes sans domicile.
Madame de Pommeraye, jeune veuve, tombe sous le charme du marquis des Arcis, libertin, qui semble sincèrement épris d'elle. Lorsque le marquis avoue à Madame de Pommeraye ne plus ressentir de sentiment pour elle, cette dernière décide de se venger.
Le sentiment amoureux est le sujet de prédilection d'Emmanuel Mouret. Il l'a traité sous toutes ses formes dans des récits contemporains. Il le transpose ici au XVIIIe siècle, en s'inspirant d'un texte de Diderot, et en abandonnant le ton burlesque de ses précédents films.
Mouret déroule son histoire en une série de plans séquence aux dialogues élégants. Ce choix de réalisation lui permet d'esquiver le piège de l'immobilité que génèrent souvent les scènes très dialoguees. Aussi la simplicité des décors et des costumes, qui interpelle tout dabord, s'avère des plus efficaces. Cette discrétion laisse toute la place au texte que les comédiens interprètent sans affectation inutile.
Cécile de France et Edouard Baer n'ont sans doute jamais joué la mélancolie et le désespoir avec autant de vérité.
De ses paysages de Fosset jusqu'à ses représentations oniriques du Dieu Hypnos, le Petit Palais nous convie à un parcours chronologique de l'oeuvre du peintre symboliste belge.
150 œuvres sont ainsi présentées dans un décor reconstituant la maison que le peintre s'est fait construire en 1902 à Bruxelles alors qu'il était déjà un peintre reconnu au niveau Européen.
Paysages mélancoliques, portraits, représentations figuratives ou fantasmées de sa sœur et muse Marguerite, référence à la mythologie et la poésie, faits en pastels, peintures, dessins, photographies retouchées, sculptures... la diversité de l'oeuvre, si elle ne séduit pas toujours, interpelle et intrigue.
Le commissaire Beffrois, à quelques semaines de la retraite, se passionne pour une affaire de vol de tableaux.
Pour son premier film Lucas Bernard s'offre un très beau casting avec Charles Berling et Swann Arlaud mais aussi Jennnifer Decker.
Son scénario, sous des faux airs d'enquête policière, présente un beau portrait de flic décalé, entouré de seconds rôles parfaitement dessinés.
On suit le policier et le voleur dans un Paris filmé à l'ancienne. Les dialogues relevés et à l'occasion drôles, associés à l'originalité du récit, ajoutent de l'intérêt au film.
Si le scénario s'essoufle parfois, il ne lâche jamais ses personnages, ni le ton particulier qui fait son intérêt.
Yolande Moreau et Christian Olivier rendent hommage à Jacques Prévert, poète et dialoguiste.
La comédienne et le chanteur sont accompagnés par Serge Begout, à la guitare, Pierre Payan aux clavier, cuivres, scie musicale et Scott Taylor à l'accordéon aux cuivres et percussions.
Poèmes, chansons, aphorismes, Christian Olivier et Yolande Moreau les jouent et les chantent, seul ou ensemble. Le choix des textes varié rend justice à l'étendue des préoccupations de Prévert, thèmes graves ou légers, de la guerre, l'injustice faite aux petits, aux ridicules de l'homme et à l'amour. La gravité et l'humour se succèdent et se côtoient dans une très belle scénographie en sépia et noir et blanc, jouant avec les ombres sur les rideaux d'arrière scène derrière lesquels passent parfois les musiciens.
Arnaud intègre un peu par hasard l'équipe de campagne d'un candidat à la présidentielle.
Mathieu Sapin fait le portrait d'un milieu politique français en une succession de scènes proches du sketch, plus ou moins réussies, souvent anecdotiques, sarcastiques et parfois drôles.
Un film peu passionnant presque sauvé par ses comédiens Alexandra Lamy, Finnegan Oldfield, Gilles Cohen, Philippe Katerine, Brigitte Rouan, Valérie Karsenti.
Aux États-Unis, en 1962, Don Shirley, pianiste afro-americain virtuose, engage Tony Vallelonga, italo-americain, habitué aux petits boulots, comme chauffeur-garde du corps. Ils prennent la direction du sud ségrégationniste, pour une tournée de deux mois.
Sur le papier, tout transpire le bon sentiment gnangnan. Pourtant, les deux heures de film se déroulent sans ennui. Bien que sans rebondissement particulier, ce road movie se laisse regarder avec un certain plaisir. Au moment de lister les qualités du film, on retient l'originalité des rapports de force inversé, la peinture délicate des deux personnages plus complexes qu'attendus et l'interprétation des deux comediens, Viggo Mortensen et Mahershala Ali, qui forment un duo qui fonctionne parfaitement.
Green Book n'est sans doute pas le film le plus marquant sur le sujet, il n'en est pas moins plaisant.