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En mai 1968, la famille Boltanski vit soudée dans un appartement de la rue de Grenelle. Entre effrois et envie d'en être, ils suivent les mouvements sociaux.
Le film est inspiré du livre autobiographique de Christophe Boltanski (prix Femina 2015). Les scénaristes ont toutefois choisi de concentrer son action en mai 68. Le film fait le portrait d'une famille haute en couleurs, marquée par la guerre et la déportation, vu par les yeux d'un petit garçon de 9 ans, Christophe, le narrateur.
Il est le seul avec ses parents à ne pas vivre en permanence dans l'appartement familiale qui est occupé par Grand oncle, linguiste, Petit oncle, plasticien qui a eu la mauvaise idée de lancer sa première exposition ce mois de mai, l'arrière grand-mère, nommée Arrière Pays, qui est arrivée d'Ukraine à la fin du XIXe siècle, Mère-grand sociologue et Père-grand, médecin généraliste qui a peur du sang. Ils vivent très soudés, semblant limité les sorties à l'extérieur de leur appartement au maximum. Au mieux, ils utilisent l'Ami 6 conduite par Mère-grand qui y donne ses rendez-vous.
Le film séduit par la générosité de ses comédiens, tous excellents, Dominique Reymond, d'une finesse de jeu inégalable, Michel Blanc, touchant de fragilité dans son dernier rôle, Liliane Rovere, géniale, William Lebghil, très crédible en linguiste premier degrés, Aurélien Gabrielli, très Christian Boltanski et la révélation, le jeune Ethan Chimienti. Mais le film séduit également formellement. Il nous invite dans les souvenirs de Christophe et en adopte les couleurs, les zooms sur des détails et le son du moteur du projecteur des films en super 8 de l'époque dans les scènes de voitures où le paysage qui défile est volontairement artificiel.