SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

26 avril 2024 5 26 /04 /avril /2024 10:06

Melissa, surveillante de prison expérimentée, a quitté le continent, avec compagnon et enfants, pour prendre un nouveau poste dans la prison de Borgo. Elle est affectée à "la section ouverte", là où les prisonniers circulent librement, là où il est dit que ce sont "les prisonniers qui surveillent les surveillants".

Stéphane Demoustier dessine une série de portraits haut en couleur sans tomber dans la caricature. Soucieux de la vraisemblance de ces personnages, il a fait appel à des comédiens Corses, tous excellents, sans sur-jeu. Il parvient à échapper au film caricatural de caïds ou mafieux et tisse avec précision la toile dans laquelle, petit à petit, Melissa s´emmelera.

Hafsia Herzi est parfaite de naturel dans la posture inconfortable (pour la comédienne comme pour son personnage) de l´autorité mâtinée d´humanité. La demonstration de la bascule difficilement évitable en est d´autant plus forte.

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24 avril 2024 3 24 /04 /avril /2024 20:32

Une jeune femme au passé complexe et qui cherche la discrétion entre comme intérim dans une usine d'électroménager.

On ne saisit pas bien ce qu'ont voulu faire les scénaristes et réalisateurs. Série humoristique, sociale ou policière ? La réponse semble être "les trois mon capitaine". Cela donne une tonalité qui sonne souvent faux et un scénario peu passionnant.

Mettre le kung-fu au service de la lutte des classes, en glissant des blagues de-ci de-là, une bluette amoureuse et une héroïne à la Kill Bill en fuite (reine des combats et portant une combinaison jaune à liseré noir) est peut-être un peu trop foutraque pour fonctionner vraiment.

Quand à la réalisation, elle pioche, elle aussi,  dans tous les styles. C'est dire à quel point elle n'en a pas.

A voir ou pas sur Arte.tv

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23 avril 2024 2 23 /04 /avril /2024 13:22

Le Centre Pompidou consacre une grande rétrospective au sculpteur Auguste Brancusi qui est considéré, ni plus, ni moins, comme le père de la sculpture moderne.

Augustin Brancusi, après des études d'art suivies en Roumanie, devient à Paris, assistant d'Auguste Rodin qu´il quittera rapidement car dira t-il "Rien ne pousse à l'ombre des grands arbres."

Brancusi marque son détachement du grand homme dès 1907, en créa son "baiser" où ses amoureux sont enlacés dans un même bloc de pierre.

Contrairement à Rodin qui use du moulage, Brancusi taille la matière directement. Le bloc de pierre joue ainsi un rôle essentiel dans la forme de l'oeuvre. Brancusi rompt avec l'art figuratif classique et adopte une création où l'abstraction, l'invention, le travail des formes dominent, définissant la sculpture comme une forme en mouvement. Il va jusqu'à créer les socles comme appartenant à part entière à l'oeuvre. Et c´est ce qui surprend le plus dans cette exposition qui compte 400 oeuvres (beaucoup de photos réalisés par Brancusi, ded document, du mobilier, la reconstitution de son atelier...) dont 120 sculptures remarquables disposées sur des socles presque tout aussi spectaculaires. Des socles composés de plusieurs blocs superposés (cubes, disques, croix...) pleins ou creusés, qui discutant d'égal à égal avec elles, valorisent et brandissent les œuvres.

Cette très belle exposition est à voir jusqu´au 1er juillet 2024.

Brancusi, l´art ne fait que commencer au Centre Pompidou
Brancusi, l´art ne fait que commencer au Centre Pompidou
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22 avril 2024 1 22 /04 /avril /2024 12:19

"Nous déclarons les esclaves être meubles." Cette citation du Code Noir de Colbert sous Louis XIV ouvre le spectacle. Puis entre en scène le Monsieur Royal du spectacle dans le rôle du maître de cérémonie et exemplaire du blanc raciste, parfaitement détestable.

Sur scène 9 chanteurs, 6 musiciens, 7 danseurs qui peignent en 36 tableaux, du Cotton club à.Barack Obama, l'histoire de la musique afro-américaine et les dates clés de la lutte contre le racisme anti-noir. 

A voir en replay sur France.tv

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20 avril 2024 6 20 /04 /avril /2024 10:15

A plusieurs dizaines d´années d´écart et après de nombreux périples, Ulysse se trouve confronté à trois femmes qui le mettent face aux conséquences de ses actes. Hecube, reine des Troyens dont il a fait son esclave et qui a perdu ses fils à la guerre, a le visage des victimes de son extrême violence. Calypso, qui l´a sauvé du naufrage et aimé, mais qu´il doit abandonner l´interroge sur les choix d´une vie, d´une humanité. Pénélope, l´épouse légitime qui a passé sa vie à l´attendre, l'accueille muette et bouscule la conscience du guerrier qui vient à elle comme dans un dernier soupir.

Le demi-Dieu, Ulysse, représentant de la masculinité dans sa soif de pouvoir, de domination, son besoin d´en découdre, ses suffisances et ses faiblesses, se trouve ainsi face à ses femmes, en simple et féroce mortel.

Écrite par Claudine Galea, inspirée de l'Illiade et de l'Odyssée d'Homère, cette création de la Comédie Française est mise en scène ingénieusement par Laetitia Guedon. Les comédiens du français Sephora Pondi, Clotilde de Bayser, Marie Oppert, Eric Genovese, Sefa Yeboah et Baptiste Chabauty sont accompagnés par le cœur Unikanti. Ces chanteurs magnifiques, intervenant pour souligner la tension, agissent également et paradoxalement comme une respiration aux côtés d´un texte qui joue sur les répétitions, nécessitant d´être scandé ou déclamé avec emphase par ses interprètes. Ce texte mêlant histoire antique et moderne offre de belles tirades percutantes, des propos obscures et quelques naïvetés. Sans convaincre totalement Trois fois Ulysse offre un moment de théâtre audacieux qui ne laisse pas indifférent.

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18 avril 2024 4 18 /04 /avril /2024 20:42

Elle rentre du lycée. Dans son hall d'immeuble, sans les voir, elle sait qu'ils sont là. A l'étage, sur son palier, ils l'attendent. Parce que Daniella, elle, n'est plus.

Nicole Garcia impressionne, seule en scène, dans le rôle de cette professeur de français, plus toute jeune, mais apprêtée car il faut avoir de la tenue. A Royan, sans passé ni rien pour la juger, Gabrielle chavire doucement. Est-ce à cause de sa vie d'avant, est-ce à cause de ses élèves qui l'a chahutent, est-ce à cause de Daniella ? Ou est-ce que Daniella n'est plus à cause de Gabrielle, à cause des élèves qui l'ont chahutée, à cause de sa soif de liberté ? Marie Ndiaye présente ici un double portrait celui d'une femme meurtrie et enseignante fragilisée et celui d'une adolescente frondeuse et harcelée.

La voix grave de Nicole Garcia, son interprétation jouant des hésitations de son personnage et de sa folle intransigeance, associées à l'écriture fine et précise qui dessine telle une araignée tissant sa toile, des portraits complexes, nous happent instantanément.

La mise en scène de Frédéric Bélier-Garcia simple mais signifiante, soignant particulièrement le son, permet à Nicole Garcia d'habiter avec naturel l'ensemble de la grande scène du Théâtre de Paris. La puissance animale de la comédienne emporte tout.

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31 mars 2024 7 31 /03 /mars /2024 15:09

A Tel Aviv, Dana et Murray, amies d'enfance, trentenaires, vivent ensemble en colocation. 

Les histoires d'amour boostent ou torpillent l'amitié qui lie Dana, interne en gynécologie, et  Murray, professeur de cinéma à l'université. La première est romantique et professionnellement posée, la seconde bordélique en tous points.

Cette comédie romantique qui multiplie les références aux films cultes du genre, présente un scénario original révélant de multiples surprises. C'est drôle et habilement écrit.

Il est parfaitement servi par  Naomi Levov et Rotem Sela, toutes deux excellentes.

La Saison 1 est à voir sur Arte.tv

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20 mars 2024 3 20 /03 /mars /2024 21:43

1984, Ritchie, Rosco, Colin, Ash, quatre jeunes gays et leur amie Jill, partagent une colocation à Londres. Alors qu'ils débutent leur vie de jeunes adultes, une épidémie touche les homosexuels.

A travers ses héros, leurs amis et leurs familles, It's a sin conte l'avènement et l'avancée du SIDA, le déni, les incompréhensions, les mises au banc, les à priori et l'évolution des mentalités. La série, dans des scènes enchaînant insouciance, ivresse de vivre et terreur, fait, sur 10 ans, le portrait d'une génération sacrifiée.

Les comédiens sont épatants et le récit, sans tomber dans la démonstration ni sacrifier le romanesque, met bien en évidence les errances de la société face au fléau, la maltraitance subit par la communauté gay, le désarroi de tous et l'ampleur du désastre.

A voir en replay sur france.tv

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17 mars 2024 7 17 /03 /mars /2024 13:09

Dans un collège de Hambourg, plusieurs vols se produisent. Carla, une jeune enseignante laisse sa web cam allumée.

Ce film qui se déroule essentiellement à huis clos démarre sur les chapeaux de roue mais s'essouffle rapidement. A une mise en place claire et prometteuse, succède un récit assez confus et aux intentions équivoques.

Les incohérences dans les attitudes des professeurs et des élèves sont trop nombreuses pour que le film fonctionne vraiment. Il est difficile de croire à ce récit caricaturale. De plus, très vite le scénario fait des choix qui interrogent sur le message sous jacent à cette histoire de chaos dans la mini société que représente le collège. Comment faut-il interpréter le fait que la coupable soit vêtue d'un chemisier au motif d'étoiles jaunes ? Un choix d'autant plus troublant que la scène finale place son fils dans une situation évoquant la judéité. Comment faut-il comprendre le fait que le 1er accusé, sur un prétexte grossier, soit Ali,  élève de religion musulmane ? Les scénaristes remettent-ils en cause l'impartialité de la Presse lorsqu'ils imaginent que le journal du lycée, sous couvert de liberté d'expression, travestisse la réalité de la situation ? Les exemples d'interprétation dans le sens d'une vision particulière du monde sont un peu trop nombreux pour qu'il s'agisse de hasards ou d'un effet de l'actualité sur notre perception. 

On peut aussi penser que ce faux thriller se place dans la catégorie des films aux objectifs humanistes, anti-racistes et anti antisémites, échouant par une extrême maladresse.

L'excellence de l'interprétation de Léonie Benesch, dans le rôle principal, demeure le seul véritable atout du film.

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15 mars 2024 5 15 /03 /mars /2024 21:58

A Easttown, en Pennsylvanie, la détective Mare Sheenan enquête, depuis 1 an, et sans succès, sur la disparition d'une jeune fille. Parallèlement, elle tente de gérer une vie personnelle complexe.

Ce polar sombre sans grande originalité si ce n'est de savoir proposer de vrais moments drôles (Jean Smart, excellente) se déploie avec rythmes et rebondissements. Sa valeur principale repose sur ses personnages et dans le fait que la vie privée du flic est plus intéressante que l'intrigue policière. Rien de mièvre dans le portrait de cette femme de 50 ans qu' incarne impeccablement Kate Winslet. Elle est inoubliable dans le rôle de l'enquêtrice, star locale autant respectée que critiquée, séduisante, borderline, maniant finement l'humour désespéré et qui ne lâche jamais l'affaire.

Tout dans l'écriture du scénario est fait pour mettre en avant les portraits précis des personnages, ceux qui constituent une famille ou toute une communauté. Les seconds rôles sont finement dessinés et interprétés (Julianne Nicholson, Angourie Rice, Evan Peters,...). Enfin, l'histoire semble avoir été écrite pour dénoncer tout le mal, volontaire ou involontaire que les adultes peuvent faire aux enfants.

A voir sur M6play.

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11 mars 2024 1 11 /03 /mars /2024 21:11

Meilleur film : Oppenheimer de C. Nolan

Meilleure réalisation : Christopher Nolan pour Oppenheimer

Meilleure actrice : Emma Stone dans Pauvres créatures

Meilleur acteur : Cillian Murphy dans Oppenheimer

Meilleure actrice dans un second rôle : Da'Vine Joy Randolph dans Winter Break 

Meilleur acteur dans un second rôle : Robert Downey JR. dans Oppenheimer

Meilleur scénario original : Anatomie d'une chute de Justine Triet et Arthur Harari

Meilleur film international : La Zone d'intérêt de Jonathan Glazer

Meilleur film documentaire : 20 Days in Mariupol  de M.Chernov

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10 mars 2024 7 10 /03 /mars /2024 14:04

1928, à Paris, Ida Rubinstein, danseuse et chorégraphe, commande à Maurice Ravel la musique de son prochain ballet. Ravel se retrouve confronté aux affres de la création.

Anne Fontaine, à travers la création du Boléro, esquisse le portrait d'un homme, sans femme ni enfant, à la fois distant et d'une grande sensibilité, obsédé par la musique, tout à la fois, reconnu pour ses compositions et malmené par la critique. Un homme mystérieux essentiellement entouré et épaulé par des femmes. Sa mère Marie (Anne Alvaro), la pianiste Marguerite Long (Emmanuelle Devos), Ida Rubinstein (Jeanne Balibar) et Misia Sert (Doria Tillier), sa chère amie, auxquelles s'ajoute son fidèle compère Cipa Godebski (Vincent Perez), sont les autres personnages principaux de ce faux biopic, tous excellemment interprétés.

Raphaël Personnaz est parfait dans le rôle du compositeur obsessionnel, aux sentiments et actes contradictoires, entre euphorie créatrice, découragements et auto dépréciation. Un technicien de la musique semblant se défier des sentiments mais y tombant pourtant.

Dans les 90 premières minutes, la réalisatrice parvient à effleurer, à travers le récit de la création d'une oeuvre connue et reconnue, la personnalité mystérieuse de son créateur. La dernière demi-heure dédiée à la maladie de Ravel est moins convaincante, voir inutile.

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8 mars 2024 5 08 /03 /mars /2024 19:10

Seule en scène, avec pour unique décor un banc et un punching ball, Julie Duval, dans un jeu très physique et d'une grande précision, interprète toutes les personnes, bonnes ou mauvaises, qui ont traversé la vie de jeune femme de Jeanne.

De ses parents au chien familial, de ses professeurs à ses mauvais camarades de classe, de son entraîneur de boxe Thaï à son prof de théâtre, de sa copine Dounia à un maître en yoga, ils sont tous là incarnés par elle, autour d´elle. 

Julie Duval mêle le rire et l´émotion pour raconter la difficulté d´être à la vie de cette jeune fille dont on devine que la hargne mise pour se reconstruire et le chemin parcouru l´ont menée sur cette scène de théâtre, là où elle s´épanouie enfin.

A ne pas manquer à la Scala jusqu´au 20 juin.

 

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7 mars 2024 4 07 /03 /mars /2024 19:50

Les affiches des JO mettent généralement en valeur la flamme Olympique, le logo créé pour l'événement, les anneaux ou une figure d'athlète,  dans un style institutionnel.

Paris 2024 innove en confiant la création de l'affiche des Jeux Olympiques et Paralympiques au dessinateur francais Ugo Gattoni friand des fresques aux multiples détails. L'artiste présente une affiche aux couleurs des JO 2024 (rose, violet, vert eau) qui est en réalité un diptyque : une partie affiche des Jeux Olympiques et une partie affiche des jeux paralympiques.

La Tour Eiffel, le Grand Palais, l'Arc de Triomphe, le stade de France, les Invalides, le port de Marseille et le Belem, la Seine, Marianne, les bâtiments Haussmanniens, le métro aérien, huit phryges, les anneaux, les médailles, la torche olympique, la patrouille de France, la vague de Teahupo'o, les différentes disciplines sportives.... apparaissent sur cette affiche pleine de surprises.

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3 mars 2024 7 03 /03 /mars /2024 21:14

Le 16 mars 2020, Véra, avocate à Montpellier, monte à Paris rendre visite à ses parents. Son père présentant les premiers signes du Covid, elle se réfugie dans le studio d'une amie partie à la campagne. Alors que le confinement est décrété, elle fait connaissance de Sam, un voisin.

Jérôme Bonnell propose un récit quasi documentaire de cette étrange période de notre histoire commune à travers une fulgurante et singulière love story en huis clos.

Cette plongée dans le premier confinement, à la fois drôle et émouvante, est portée par Amel Charif et Pablo Pauly, tous les deux excellents.

A voir sur Arte.tv

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2 mars 2024 6 02 /03 /mars /2024 00:15

Waly Dia, dont les chroniques particulièrement percutantes et très engagées politiquement font la joie des auditeurs de France Inter, présente son quatrième spectacle dans l´accueillant théâtre de l´Oeuvre.

Sans réelle surprise sur ses cibles, l´humoriste dèzingue les macronistes, les policiers, les milliardaires, les masculinistes, les croyants, le racisme décomplexé, les rastas blonds... parle aussi écologie et féminisme, tentant de mêler ou d´alterner démonstration politique et humour,  sans toujours parvenir à éviter l´enfoncage de portes ouvertes.

Pourtant, le charme opère. Et on admire la performance de l´artiste qui durant 1h45 (c'est long pour un one man show), seul en scène, enchaîne les sujets, dans un abattage impressionnant, ne cédant la parole au public que sur une participation très contrôlée. L'allocution est précise, le débit maîtrisé. Mais, c´est sur les imitations à la gestuelle particulièrement efficace qu´il est frontalement drôle, notamment quand pour un grand final lui vient l'envie d´associer tous les opprimés du système dans une manifestation monstre.

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1 mars 2024 5 01 /03 /mars /2024 17:46

Du 24 février au 15 mars 2022, Mstyslav Chernov, Vasilisa Stepanenko et Evgeniy Maloletka ont couvert le siège de Marioupol. Ce sont leurs images qui ont été envoyées au monde entier pour témoigner de l'horreur vécue par la population civile, pour documenter les crimes de guerre commis par la Russie.

Mstyslav Chernov présente 1h35 de ces images montées chronologiquement. Au plus près des habitants, et plus particulièrement des médecins et des patients soignés dans les hôpitaux que l'agresseur détruit tour à tour, il vit et filme l'escalade de l'agression militaire jusqu'à l'occupation totale de la ville.

Un témoignage unique, pour l'Histoire et pour ne pas oublier cette guerre qui depuis 2 ans détruit un pays, une population et une culture au coeur de l'Europe.

A voir sur France.tv

20 jours à Marioupol a reçu le Bafta et l'Oscar  2024 du meilleur documentaire. 

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29 février 2024 4 29 /02 /février /2024 17:28

Adam, écrivain, homosexuel, vit seul à Londres dans une tour vide avec un jeune homme pour seul voisin. Il retourne sur les lieux de son enfance, et retrouve dans leur maison, ses parents au même âge que lors de leur mort lorsqu'il avait 12 ans.

Cette histoire fantastique met en scène son héros dans un des fantasmes de beaucoup : pouvoir retrouver les gens aimés décédés et leur dire ce qui n'a jamais pu être dit, l'occasion unique d'une grande séance de psychanalise.

Les quatre comédiens (Andrew Scott, Paul Mescal, Jamie Bell et Claire Foy) sont très bien. L'omniprésence de la musique agace un peu, tout comme l'excès de pathos d'autant moins digeste que les dialogues sont d'une grande pauvreté et le récit inutilement alambiqué. Il aurait fallu une plume de qualité pour conter cette histoire d'écrivain souffrant, pour différentes raisons, d'une immense solitude.

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25 février 2024 7 25 /02 /février /2024 14:00

Linda, 8 ans, vit seule avec sa maman, Paulette. Pour se faire pardonner d'avoir punie Linda à tort, Paulette s'engage à exaucer sa demande : Linda veut du poulet aux poivrons.

Dès son ouverture poétique et audacieuse pour un film pour enfants, Linda veut du poulet marque son ambition tant sur le fond que sur la forme. "Noire est la nuit où se perd la mémoire et c'est là tout au fond que se cachent les souvenirs. C'est un monde oublié, un véritable empire. Silencieux ils se tiennent en attendant qu'on vienne les repêcher pour les rendre vivants"  dit une voix d'homme à l'accent italien, sur l'image d'une bague qui semble aspirée par un trou noir.

Cette introduction résume en quelques secondes l'importance de l'enjeu de la demande de Linda. Et c'est tous les enfants de la cité, mais aussi un policier et un routier qui vont aider la petite fille et sa maman.

Sur la forme, c'est le dessin faits de quelques traits et la couleur qui dominent. Ainsi, Linda est jaune, sa mère orange, sa tante rose, les policiers bleus et les enfants de toutes les couleurs. Les décors défilent et se transforment dans leur représentation au fil heureux ou malheureux de cette course folle. Trois chansons ponctuent l'aventure. La qualité des dialogues, souvent drôles, est particulièrement mis en valeur par l'interprétation très réaliste de Clotilde Hesme, Laetitia Dosch, Esteban et la jeune Mélinée Leclerc notamment.

Linda veut du poulet ! a reçu le César du meilleur film d'animation.

A voir en VOD sur Arte.tv

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23 février 2024 5 23 /02 /février /2024 20:47

Meilleure Actrice : Sandra Hüller - Anatomie d'une chute 

Meilleur Acteur : Arieh Worthalter - Le Procès Goldman

Meilleure Actrice dans Un Second Rôle : Adèle Exarchopoulos - Je verrai toujours Vos Visages

Meilleur Acteur dans Un Second Rôle : Swann Arlaud -  Anatomie D’une Chute

Meilleure Révélation Féminine : Ella Rumpf -  Le Théorème De Marguerite

Meilleure Révélation Masculine : Raphaël Quenard - Chien De La Casse

Meilleur Scénario Original : Justine Triet, Arthur Harari - Anatomie D’une Chute

Meilleure Adaptation : Valérie Donzelli, Audrey Diwan - L’amour et les Forêts

Meilleure Musique Originale : Andrea Laszlo De Simone -  Le Règne Animal

Meilleure Costumes : Ariane Daurat - Le Règne animal 

Meilleure Effets visuels : Cyrille Bonjean, Bruno Sommier et Jean-Louis Autret - Le Règne animal

Meilleure Photo :  David Cailley - Le Règne Animal

Meilleure Décors Ariane Daurat - Le Règne animal

Meilleur Montage : Laurent Sénéchal - Anatomie D’une Chute

Meilleure Réalisation : Justine Triet - Anatomie D’une Chute

Meilleur Film D’animation : Linda Veut Du Poulet ! - Chiara Malta, Sébastien Laudenbach

Meilleur Film Documentaire : Les Filles D’olfa - Kaouther Ben Hania

Meilleur Premier Film : Chien De La Casse - Jean-Baptiste Durand

Meilleur Film Étranger : Simple Comme Sylvain - Monia Chokri

Meilleur Film : Anatomie D’une Chute - Justine Triet

César des Lycéens : Je verrai toujours vos visages de Jeanne Herry

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