SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

12 mai 2007 6 12 /05 /mai /2007 16:22

Quand on entend Amy Winehouse pour la première fois, on se dit que les chanteuses de la Motown avaient de sacrées voix, un sacré swing et de fabuleuses chansons.
Quand on se penche sur la bio d'Amy Winehouse, on se rend compte que cette voix là n'appartient pas à une chanteuse black qui a connu la gloire il y a 40 ans mais à une anglaise de 23 ans qui vient juste de sortir son deuxième album.
A l'écoute de son dernier opus "Back to black", ses influences sont évidentes : les Suprêmes, Aretha Franklin, Billy Holliday, Dinah Washington,... 
Si vous aimez la vraie musique soul, c'est Amy qu'il vous faut.
Procurez-vous son dernier album sans vous laissez freiner par la pochette et l'allure de chanteuse de R'n'B' Latino-Américaine de Amy Winehouse.
Cette fille là a un talent rare.


 

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3 mai 2007 4 03 /05 /mai /2007 21:01

En premier lieu, il y a cette voix, parfaitement en place, plus cassée, plus gouailleuse, plus émouvante encore que sur le disque. Une voix déjà particulièrement familière reconnaissable entre toute.
Ensuite, la silhouette. Petite robe noire, talons hauts, chevelure en bataille et regard sombre.
Enfin, la confusion. Confusion et maladresse dont elle joue sur ses transitions entre chaque morceau. Très drôle d’autant qu’on devine que la vraie Adrienne n’est pas loin du tout.

L’album entier sera joué sans modifier le moindre accord, le plus petit arrangement (à l’exception d’un titre). Sans doute, lui faut-il encore un peu de temps pour passer à cette étape là.
Après l’impression mitigée du concert au Nouveau Casino, ce Bataclan confirme enfin le talent et la douce folie perçus sur le disque.

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25 avril 2007 3 25 /04 /avril /2007 22:36

Samedi 21, soirée Folk Musique à l'Auditorium.

Neil Young, le chanteur folk américain qui n'a jamais inspiré autant d'artistes que ces dernières années est le sujet de cette première partie de soirée. Seb Martel maître de cérémonie a inauguré la soirée. Suivront Emily Loiseau
, Peter Von Poehl, Fred Pallem, Jesse Sykes (déjà croisés en première partie d'Emily Loizeau à la Cigale en décembre. Un répertoire bof-bof mais une voix terrible) et J.Tillman. Peter Von Poehl, décidément excellent, n'interprètera à mon grand regret qu'un seul titre.
Une trés bonne soirée qui me confirma que les anglosaxons sont bien meilleurs dans le folk que les petits français malgré tout le bon coeur qu'ils y mettent.

Après l’hommage à Neil Young, les Herman Düne ont investi la scène de l’Auditorium. David, barbe et cheveux mormons, sans son frangin mais toujours avec le cousin à la batterie et la copine Julie Doiron dans les chœurs, nous a offert d’écouter de sa voix chaude et so folk ! les mélodieux titres du dernier album "Giant".
Ballades folk rock et morceaux rythmés se sont succédés pendant une vraiment trop courte heure de concert. Particulièrement chaleureux, le chanteur a dédié chacune des chansons, s’en excusant auprès du public en lui dédiant pour finir
"Take Him Back To New York City". Emporté par son élan, David a enchainé les titres jusqu'à ce qu'on vienne le rappeler à l'ordre. Timing dépassé !
Ce soir-là, Herman Dune m' a laissé une très forte envie de les revoir. Trés sympa, le groupe est revenu après le concert signer autographes et dédicaces.


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25 avril 2007 3 25 /04 /avril /2007 22:25

Vendredi 20, la scène de l'Auditorium accueillait Seb Martel et Shannon Wright.
En guise d'ouvreuses, deux types costumes blancs et bosalino nous accueillent. Dans la salle, des personnages très 50's. Une mariée au milieu des fauteuils tourne sur elle-même, un représentant de commerce au pied de la scène nous fait l'article, à sa gauche un jeune homme se déguise et mime Elvis, la voix d'un speaker nous conte une chronique judiciaire : une jeune femme a disparu avec ses bijoux. Elle déboule dans la salle. Les sirènes de police se font entendre. La mariée disparait par la scène, les autres par les sorties salles.
Seb Martel et ses musiciens dont la mariée (le frêre de Martel) investissent la scène. Martel enchaîne les morceaux de Coitry son dernier album. Bonne musique, originalité des arrangements, univers très personnel, belle voix, bien en place et belle convivialité avec le public. Les personnnages du début réapparaissent parfois traversant la scène ou la salle. Une danseuse illustrera très joliement tout en gestes délicats 2-3 titres. Des vidéos sont diffusées sur l'écran qui tapisse le fond de la scène dans son entier. La danseuse y apparaitra filmée en direct.
Puis, les musiciens quittent la scène. Seul un ordinateur joue. Sur l'écran, les personnages 50's. Ils sont dans le hall d'entrée de l'auditorium filmés en direct. Le représentant de commerce entre par le fond de la salle, scrute les lieux, se dirige vers la scène puis l'écran et réapparait dans une vidéo fuyant dans une rue. Tour à tour tous les personnages feront de même réapparaissant chacun dans un décor différent.
Cette mise en scène très riche et originale crée une ambiance étrange dans la salle. Assez envoutante. Malheureusement, on ne perçoit pas bien le lien entre cette mise en scène et ce que Martel raconte dans ses chansons. Martel seul en scène suffirait à notre plaisir. Le spectacle est en plus, comme indépendant. Pourquoi pas. Ce fut de très bon moments.

Ensuite, les techniciens installent la scène pour Shannon Wright. Curiosité le piano est placé de telle façon que l'artiste tourne le dos à 3/4 du public. 
Entrée de Shannon Wright qui, frange dans les yeux, s'installe au piano dos au public. Voix et mélodies superbes mieux encore que sur CD.
Titres au piano.
Au bout de 20 bonnes minutes, elle se rend compte de la présence du public et nous gratifie d'un "Thank you". Puis, elle prend la guitare électrique (au son malheureusement bien trop fort) qu'elle manie avec une impressionnante virtuosité, très rock. Visiblement, elle s'éclate avec ses musiciens, et on en ferait bien autant si seulement elle voulait bien nous y inviter. Retour au piano, qu'elle maitrise aussi très bien. Puis, à la fin d'un titre, nous dit tout à coup "thank you, goodbye" et s'en va.


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25 avril 2007 3 25 /04 /avril /2007 22:24
Jeudi 20 avril, mon premier concert sur ce Printemps.
Les Konki Duets ouvrent la soirée. Trois nanas parisiennes. A l'écoute de l'album, j'avais trouvé ça sympa, un peu trop répétitif toutefois. Sur scène les filles sont un peu réservées, sans fantaisie, très scolaires, très sages, ennuyeuses. De plus, l'ingénieur du son n'était pas de leur côté : le son était bien saturé.
Je n'étais pas mécontente de les voir s'aider la scène à l'inconnue de la soirée : Joan as Police Woman. Changement de dimension. Trés vite,on a senti qu'il y avait du métier, de l'expérience. . En plus de cela, elle est particulièrement sympathique et expansive. Le plaisir d'être là était évident et sa capacité à nous le faire partager trés forte. Bavarde à s'en excuser et une sacrée belle voix. Elle nous a donné de jolis morceaux piano-voix avec quelque chose de Tori Amos et un je sais quoi d'Alicia Keys dans l'utilisation du piano et des morceaux plus rythmés à la guitare.
Joan as Police woman c'est de la pop à l'Américaine bien sympa.

Après ce bon moment de musique et de bonne humeur, c'est avec le sourire jusqu'aux oreilles que nous avons reçu la vedette de la soirée : Peter Von Poehl. Déjà, très fan, du travail d'orphèvre de cet auteur- compositeur-interprête Suédois, j'attendais avec impatience de voir ce qu'il saurait nous proposer sur scène de son superbe mais très doux album.
Déjà, il est arrivé, en plus des incontournables batteur et guitaristes, avec des cuivres ce qui m'a de suite emballée, la richesse des arrangements sera conservée. Et l'intelligence du musicien avait joué puisqu' il avait pris soin de muscler ses arrangements les adaptant ainsi à la scène. Sa jolie voix fut de suite en place et aussi ensorcellante qu'attendue.
Cerise sur le gateau, Peter Von Poehl est un type adorable. Tout en blondeur et longueur, gueule de Vicking tendance gringalet, il affiche sans cesse un sourire radieux. Il ponctue ses chansons de commentaires décalés et d'anecdotes fééeriques en français dans le texte.
Le public a fini le concert debout, refusant de s'aider aux lumières rallumées et obtenant un dernier salut.
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24 avril 2007 2 24 /04 /avril /2007 19:25
Les Rita reviennent avec un nouvel album !!!! que je n'ai pas encore pu écouter mais le single Ding Dong vachement sympa donne envie d'entendre la suite.
Autre nouveauté, désormais Catherine n'est plus la seule à parler.
Fred donne de la voix et quand il parle ça sonne un chouia réac.
Du coup, je me demande si je ne préfèrais pas quand Chichin était muet...

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22 avril 2007 7 22 /04 /avril /2007 19:47
L'affiche électorale qui a été la plus suivie au 1er tour :

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16 avril 2007 1 16 /04 /avril /2007 19:43
"Inventaire" l'album tant attendu de Christophe Willem est sorti ce jour.
Premières écoutes et grosse déception.
Ses prestations TV où il avait réinterprété avec bonheur des standards disco-70-80 nous avaient laissé espérer le meilleur.
Ici, il propose un album toujours sous influence 80. Malheureusement, il n'a pas choisi mon meilleur des années 80... Sur chaque morceau, la grosse cavalerie, grosse caisse et boite à rythme... pas beaucoup de finesse et des textes sans intérêt. Une chanson de variété pure écrite et composée par Zazie ouvre et ferme l'album. Mais, là aussi ce n'est pas le meilleur de Zazie... Christophe Willem avait pourtant mis quelques bons atouts dans sa manche. Mais Bertrand Burgalat tout comme Zazie n'a pas su lui donner le meilleur. Je ne suis pas loin de penser que même l' affreux Obispo aurait pu faire mieux... mais cela n'aurait pas suffit car Christophe Willem méritait vraiment beaucoup, beaucoup mieux.
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15 avril 2007 7 15 /04 /avril /2007 14:40
Le générique annonce la couleur : une satire d'un clip des Wham, brushing et chorégraphies ringards inclus avec Hugh Grant dans le rôle d'Andrew Ridgeley l'ex-binôme de Georges Michael. Rires assurés. Le public est chaud pour la suite.
La suite ? Hugh Grant qui a connu le succès avec son duo nommé Pop, vivote en donnant des concerts dans les foires aux manèges et aux bestiaux. Jusqu'au jour où une sorte de Britney-Shakira au top de la gloire lui commande une chanson. Il demandera à la jeune fille qui arrose ses plantes d'écrire les paroles tandis que lui se chargera de la mélodie.
Entre comédie romantico-concon et teen movie musical, Come Back enchaine les scènes musicales ou guimauves interminables d'autant plus que les chansons composées pour l'occasion sont mauvaises.
Pourtant, quand le rire est là, il est fou-rire. Hugh Grant hérite ici d'un rôle en or dans lequel il donne sa pleine mesure. Les dialogues sont souvent drôles et les seconds rôles parfaits (notamment la soeur de Drew Barrimore excellente). Le scénario malheureusement n'est pas à la hauteur de la prestation servie par Hugh Grant. Un film à voir pour Hugh Grant, en DVD et en V.O., ce genre de film étant généralement assez mal doublé.
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12 avril 2007 4 12 /04 /avril /2007 21:33
Depuis le début de la semaine, je passe chaque matin devant les affiches électorales de tous les candidats. Et chaque matin, me vient la même impression de malaise en voyant celle de Ségolène Royal.
Ce portrait noir et blanc me fait penser aux photos de personnes disparues que l'on passe dans les journaux pour appel à témoins. Un avis de recherche...déjà... l'expérience Jospin peut-être...

On peut dire qu'à côté des autres affiches convenues, déjà vues, Ségolène dénote, fait originale, apporte du changement...
A moins que ce ne soit un retour en arrière, vers le passé, quand les politiques ne pouvaient s'afficher qu'en noir et blanc, ou, tout autre, peut-être est-ce en souvenir de la photo très gros plan de Mitterrand en 1981...
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1 avril 2007 7 01 /04 /avril /2007 15:01
Clarika en concert au théatre Le village de Neuilly... ça fait comme un drôle de décalage.
Dans la salle, ambiance salle des fêtes. Pas trop branché, pas très rock n' roll. Le public, 300 personnes plutôt jeunes et propres sur elles dont une trentaine d'enfants arborant le tee-shirt de leur chorale "qui chante Clarika", parsemés quelques gens un peu coincés dans des fauteuils un peu trop confortables (ceux d'une salle de cinéma, normal, nous sommes aussi dans une salle de ciné), à l'étage le club bruyant des fans.
Sur la scène, petite, de très efficaces effets de lumières, trois musiciens - 2 cordes et vent, un multi-percussionniste - et Clarika en grande forme. Très rock, gentillement coquine et très drôle. Avec une voix qui surprend par sa puissance, celle qu'elle utilise et celle qu'on perçoit encore sous la pédale.
Au répertoire, les titres de l'enthousiasmant "Joker" mais aussi 3-4 titres des albums précédents dont la jolie valse "Un peu bizarre" et son mini-tube "les garçons dans les vestiaires". Une rapide reprise de l' "Antisociale" de Trust pour mettre le feu et un vieux tube disco-techno-boite de nuit juste pour le fun.
Une énergie et une déconne sur scène qui s'est très vite communiquée à la salle qui a terminé le concert debout, dansant entre les fauteuils. Ce qui n'était  pas forcément gagné d'avance...
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26 mars 2007 1 26 /03 /mars /2007 19:03
Le Printemps de Bourges 2007 ouvrira ses portes le 17 avril.
Entre autres, au programme du 18 au 21 :
* Peter Von Poehl : le chanteur suédois à la mode en ce moment chez nos french singger. J'écouterai live pour la première fois sa douce musique folk-pop aux faux airs de Cat Stevens
* The Konki Duet : 3 nanas à jolies voix from Paris qui chantent en anglais et français de la pop-rock avec du violon. En cela ressemble à Mansfield Tya. Elles ont fait une reprise sympa du tube 80's "Fade to grey" de Visage. 
* Joan as police woman, chanteuse que je ne connais pas du tout. Surprise, surprise...
* Seb Martel : chanteur français original, très guitare, des faux airs du Gainsbourg des débuts, de Crosby, Still, Nash and Young et de Lennon. En septembre, est sorti son deuxième album dans la lignée du premier. Dans mon MP3 toujours.
* Shannon Wright : une Américaine qu'on compare à Cat Power que j'aime beaucoup. 5 albums à son actif dont 3 que j'ai pu écouter : le mélodieux Perishable Goods, le trés rock et sombre Over the sun et le tout nouveau Let in the light sans doute celui que je préfère.
* Herman Dune : Musique Folk. J'adooooooore leur album "Switzerland Heritage" lui aussi sur mon MP3 en permanence. Leur dernier album "Giant", les a mis un peu plus sur le devant de la scène mais ils en ont fait déjà 5 ou 6.
* Tribute to Neil Young : plein de monde pour rendre hommage au maitre. Parait qu'il y aura Emilie Loizeau.
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23 mars 2007 5 23 /03 /mars /2007 20:44

L' envoutant théâtre des Bouffes du Nord accueille Joel Pommerat qui propose "Cet enfant".
Cette pièce a été écrite en 2002 sur la commande de la Caisse d'allocations familiales du Calvados, qui a proposé à Joël Pommerat de rencontrer des femmes vivant dans des cités. De ses rencontres, l'auteur a écrit une dizaine de tranches de vie mettant en scène la difficulté d'être parent.
Les histoires peu originales sont trop prévisibles. Les dialogues tout à la fois simples et trés écrits semblent artificiels. Ainsi la vraisemblance ne semble pas être là préoccupation première de Pommerat qui a pris le parti de sonoriser les acteurs et de légérement décaler le son de leur voix, créant ainsi une sensation d'irréalité. Un léger voile de lumière est glissé entre les spectateurs et les acteurs, intensifiant plus encore le côté préfabriqué de la pièce.
La mise en scène prend toute la place, remisant au second plan le sujet traité. 
Une question vient alors : pourquoi s'être frotté à la vie des femmes des cités pour en tirer un objet aussi fardé et volontairement éloigné de tout réalisme ?

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21 mars 2007 3 21 /03 /mars /2007 21:50
Les Témoins d'André Téchiné

En 1984, Manu, la vingtaine, s'installe à Paris chez sa sœur. Un soir, dans un lieu de rencontres homosexuelles, il fait la connaissance d'Adrien, un médecin d'une quarantaine d'années qui le prend sous son aile. Adrien présente Manu à ses amis, Sarah et Mehdi, un couple dit "libre".

On s'attache vite à ces personnages ivres de vie en recherche d'absolu et dont les vies sont bouleversées par la maladie. La narration en voix off évoque Truffaut et participe à faire naître l'émotion. Les comédiens, Michel Blanc, Sami Bouajila, Johan Libéreau, Emmanuelle Béart et Julie Depardieu sont tous excellents.

Une partie de la BO semble très aspirée de la musique de Philip Glass pour The Hours. Comme souvent Philippe Sarde s'est très inspiré du travail d'un de ses confrères...

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17 mars 2007 6 17 /03 /mars /2007 10:49
Le tant attendu album de Christophe Willems  "Inventaire" sortira le 16 avril.
Pour nous faire patienter, le clip du premier titre promotionnel "Elu produit de l'année" tourne en boucle sur les chaines musicales.
Le texte est rigolo mais se glisse mal dans la mélodie qui elle n'est pas toute neuve.
Les arrangements sont volontairement très pompiers, l'emballage visuel est lêché et drôle.
J'ai écouté 4 fois cette chanson, je n'ai pas particulièrement envie de l'écouter encore.
Mais, l'ensemble est suffisament honnête pour que je conserve ma curiosité en ce qui concerne le reste de l'album.
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16 mars 2007 5 16 /03 /mars /2007 13:20

David Lafore, tout en élégance, dandy d'une autre époque - pas si lointaine, celle des Dutronc et Gainsbourg dont il a l'attitude et la façon nonchalante de chanter - est auteur-compositeur-interpréte.
Il écrit des textes drôles et grivois et d'autres plus graves et compose des musiques instantanément entrainantes, aux mélodies courtes et répétitives et aux rythmes latino-jamaïco-rock-jazzy - tout à la fois ou séparément.
David Lafore c'est aussi un groupe, le David Lafore Cinq têtes, qui compte ses 4 musiciens, compositeurs à leurs heures. Multi-instrumentistes, à l'Européen, ils nous ont offert entre autres instruments basiques, les notes d'une flute traversière, d'une trompette bouchée ou non, de la contrebasse...
Sur scène, David Lafore fait le pitre. Dandy mais pitre. Ses chansons s'y prêtes. Pourtant, les rares moments où le sérieux prend place sont d'or et alors que le clown reprend le dessus, je me suis surprise à en être un peu agacée. La timiditée n'est sans doute pas étrangère à cet excés.
Autres bémol à mes oreilles : les textes globalement bien écrits font souvent appel à la répétiton des sons et des mots. C'est un effet de style intéressant mais David Lafore en use et abuse à mon goût.
Pour conclure : ce Monsieur m'a fait plein de jolies promesses jeudi soir. Certaines sont déjà tenues, les autres le seront sans doute dans 2-3 ans lorsqu'il sortira son troisième album.


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11 mars 2007 7 11 /03 /mars /2007 00:05
La Victoire de la Musique pour le meilleur spectacle musical revient à Olivia Ruiz.
Si ça vous étonne c'est que vous ne l'avez jamais vu en concert.
Si vous ne l'avez jamais vu en concert, c'est dommage mais il n'est pas trop tard.
La Victoire de l'Interpréte féminine revient aussi à Olivia Ruiz... comme quoi  les Victoires  tombent juste parfois...
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10 mars 2007 6 10 /03 /mars /2007 22:53

Comme chaque année on pourra discuter des nominations et du palmarés proposés aux Victoires de la Musique.
Mais, on sait bien que ces Victoires ne signifient pas grand chose et que la cérémonie-émission de variété ne vaut que par l'exposition exceptionnelle qu'elle propose à 2 ou 3 artistes confidentiels.
L'année dernière les Victoires apportèrent la notoriété à une Anaïs discrête écumeuse de festivals.
Cette année, Pierre Guimard aura eu ses 3mn30 de gloire et Adrienne Pauly un nouveau beau passage TV après celui révélateur chez Drucker.
Mais surtout, BabX aura pu faire sa première grande Télé. Même si j'ai trouvé sa prestation assez moyenne et sa présence moins saisissante que sur scène, son apparition ce soir devant un nouveau public, lui permet de sortir ne serait-ce qu'un instant de la confidentialité.
Car s'il y a une révélation de la chanson, chanson à texte et atmosphère, c'est bien BabX.
Nous sommes peu à le savoir mais nous sommes prêt à partager.
Il faut absolument le voir sur scène car BabX impressionne.




PS : Emilie Simon a reçu la Victoire du meilleur album de musique électronique, je suis heureusement surprise de voir récompenser un des albums figurant dans mon TOP 5 de l'année 2006.

 

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10 mars 2007 6 10 /03 /mars /2007 21:52

En ce moment et jusqu'au 25 mars, le théatre Bastille présente « Elizaviéta Bam ».
Elizaveta Bam, se trouve dans son appartement quand deux policiers lui ordonnent d’ouvrir la porte. Ils viennent l’arrêter. Elizaveta se réfugie alors dans un univers entre cauchemar et folie douce.
Cette pièce, écrite en 1928 par 
l’auteur russe Daniil Harms, est ici mise en scène par Alexis Forestier qui déploie une scénographie impressionnante très riche, faite de panneaux mobiles, de vidéos et d'un accompagnement sonore soigné. Cette mise en scène présente une chorégraphie précise qui a dû exiger des comédiens nombreuses heures de répétition.
Malheureusement, si l'entrée en matière est plutôt réussie, l'ensemble s'essoufle vite et les effets sonores laissent place à la musique spécialement composée pour l'occasion, interprétée par les comédiens avec plus ou moins de bonheur. La musique cannibalise tout, jusqu'au texte qui passe au second plan (on rate beaucoup de paroles). La confusion ne semble plus du tout orchestrée, maitrisée.
Original mais pas aboutie.

 

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24 février 2007 6 24 /02 /février /2007 22:37

Je ne pense pas que La Môme soit un très grand film. Les costumes et décors sont parfaits et un plan séquence de près de 3mn30, magnifique, impressionne durablement. Mais il y a trop de partis pris, trop de raccourcis, trop d'oublis, globalement trop fouilli. Pourtant, les 2h20 passent sans ennui réel et l'empathie fonctionne.
Il est vrai qu' aujourd'hui encore, la voix et les chansons de Piaf demeurent créatrices d'émotion forte. Mais surtout Marion Cotillard marque là l'histoire du cinéma.
Son incarnation de ce que fut Piaf et de ce qu'elle fit de sa vie (ou du moins la vision qu'en a Dahan) est exceptionnelle. Le maquillage n'y est pour rien. Elle vit Piaf, elle est Piaf à tous les âges, dans tous ses états.
Si on céde à l'émotion, c'est aussi d'assister à cette incroyable performance.
A ne pas manquer.


 

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