SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 21:23

diplomatie-copie-1.jpgLes troupes du Général Leclerc sont aux portes de la capitale, lorsque le consul suédois Raoul Nordling s'introduit dans l'hôtel Meurice QG du général Von Choltitz. L'officier, gouverneur de Paris, s'apprête à faire sauter tous les monuments et ponts de la ville pour engloutir la capitale et stopper l'avancée de l'ennemi. Nordling et Choltitz se lancent alors dans une joute oratoire dont l'enjeu est Paris et par extension l'avenir de l'Allemagne déjà presque battue.

Diplomatie met en scène l'histoire dans l'Histoire sans que l'on sache très bien ce qui est vrai ou inventé. Mais peu importe, on sait que l'essentiel est bien réel : Choltitz a désobéi aux ordres et sauvé Paris.

L'auteur Cyril Gely offre aux deux comédiens des dialogues tendus, à l'écriture limpide et efficace. La dramaturgie est régulièrement allégée de bons mots qui bénéficient du jeu tout en ironie légère de Dussolier. La mise en scène et le décor sobres servent parfaitement l'histoire. Les petits détails semés avec parcimonie suffisent à nous immerger dans l'époque. Les indispensables, mais très, seconds rôles sont parfaits. André Dussolier excelle dans la peau du diplomate guindé, de l'humaniste sensible et de l'insolent trouble fête. Quant à Niels Arestrup, à lui seul il imprime toute la tension du moment et exprime avec un réalisme bluffant toute la violence et l'impuissance de cet homme prit entre deux choix impossibles. On perçoit chacun des basculements de cet officier qui voit son monde rêvé s'écrouler. Captivant.

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19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 16:37

affiche_orient_des_femmes.jpgLe musée du quai Branly présente, jusqu'au 15 mai, l'exposition l'orient des femmes. Christian Lacroix  est le directeur artistique de cette présentation de 150 costumes et parures du Proche Orient. Tenues traditionnelles anciennes (depuis la fin du 19ième) et d'aujourd'hui se cotoient dans une curieuse scénographie. Elle consiste à nous présenter toutes ces tenues de la même façon : les costumes sont suspendus grâce à une barre noire passée dans les manches. Seuls 3-4 mannequins "cassent" cette monotonie. A cette présentation désincarnée et lugubre, les femmes de l'orient manquent cruellement. Seule une ancienne vidéo de 2 minutes, étonnante et sympathique, met en scène une femme souriante nous montrant l'art d'enrouler les manches et de plier l'étoffe d'une robe pour la porter comme il faut.

Au plaisir de cette vidéo, s'ajoutent la qualité des broderies et des couleurs.

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16 février 2011 3 16 /02 /février /2011 20:36

or.jpgLe théâtre Daniel-Sorano de Vincennes ouvre sa scène à Blaise Cendrars. Le comédien Xavier Simonin interpréte L'Or.

Sur lui, pas de costume particulier et de jolies lumières. A ses côtés, un décor minimaliste et un drôle de type. Assis sur une chaise, statique et muet, l'harmoniciste Jean-Jacques Milteau accompagne Xavier Simonin.

Le comédien est en tous points remarquable et vous emporte très vite dans les mots de Cendrars et l'incroyable histoire de Johann Auguste Suter. Le voyage est total. L'harmonica de Milteau est agréable et juste lorsqu'il joue entre "les chapitres", mais il devient gênant quand il accompagne la voix de Simonin.

Le comédien est si talentueux qu'on n'est pas très sûr, au final, de l'intérêt de l'harmonica. D'ailleurs, Milteau l'avoue lui même le boulot c'est Simonin qui le fait ! La présence de Milteau sert sans doute plus à remplir la salle qu'elle ne sert le spectacle. Cela reste tout à l'honneur de l'harmoniciste qui offre à Xavier Simonin, comédien de haut vol, l'audience qu'il mérite.

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15 février 2011 2 15 /02 /février /2011 21:11

art-brut-copie-1.jpg

La halle Saint-Pierre expose, jusqu'au 26 août, une petite partie de l'énorme collection de Charlotte Zander. Sur les 4000 oeuvres et 400 artistes que compte cette collection privée, la halle nous présente 49 artistes et une centaine d'oeuvres réunis sous le nom d'Art brut. Parmi des tatouages, des sculptures de bric et de broc, des oeuvres tendance ethniques et d'art naïf, on remarque particulièrement une dizaine de tableaux de Bauchand, deux petites toiles du Douanier Rousseau dont une particulièrement belle et la présence de Séraphine de Senlis. Quatre de ses tableaux sont exposés dont "le cerisier" particulièrement hypnotiques. L'ensemble moins à mon goût offre tout de même le plaisir de la découverte et de l'étonnement.

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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 20:29

discours.jpg« Le discours d’un roi » doit beaucoup à ses comédiens. Colin Firth en George VI bégaye sans jamais rendre son personnage ridicule, Geoffrey Rush en orthophoniste impertinent est très drôle et Helena Broham Carter en épouse aimante, tout à la fois coincée et pince sans rire, est parfaite. Deuxième attrait du film, les dialogues à l’humour so british qui offrent de bons moments sans doutes les meilleurs. La réalisation assez académique propose tout de même 3-4 plans efficaces.

Malheureusement, le cœur du film manque d’ambition. Le scénario est plat et si les échanges entre le roi et son orthophoniste n’étaient pas aussi drôles on s’ennuierait fort. Les scénaristes se contentent d’un récit chronologique, linéaire, un peu confus et répétitif. L’intensité du film reste la même d’un bout à l’autre, avec quelques coups de mous en cours de route. Le réalisateur reste au premier degré, sur son sujet, le bégayement du roi sans jamais réellement faire de place au plus gros handicap d’ Albert-George VI : son absence d’ambition pour la fonction de roi. Une fonction qui, d’autant plus, lui tombe du ciel alors qu’il s’en croyait à l’abri. Si Tom Hooper aborde le sujet c’est du bout de la caméra. Ainsi la scène finale est ratée car écrite et réalisée, à l’image du reste du film, sans montée en puissance. On ne sent la libération du roi bégayeur qu’après son discours lorsqu’il est félicité par son entourage. Alors que cette libération s’opère au fil du discours. Sa voix se libère peu à peu et sans doute entre t-il vraiment dans la fonction à ce moment clé de son Histoire. Mais le réalisateur ne semble pas y porter attention. L’essentiel est que ce discours se termine sans fausse note. Il faut dire que le sujet de son film est le bégayement du roi et surtout rien d’autre.

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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 18:41

michal-Batory.jpgLe musée des Arts Décoratifs expose Michal Batory, affichiste toujours en activité.

L'exposition s'ouvre sur une première salle-atelier. Dans une installation au départ un peu déroutante et qui s'avère très vite ludique et intelligente, on découvre le travail de création et la démarche artistique de l'affichiste à l'imagination débordante.

Batory ne donne pas dans le figuratif. Il préfère le surréalisme qui interpelle et laisse place à la réflexion.

Une démarche prédominante de son travail consiste à associer deux objets qui à priori n'ont rien en commun, pour en créer un troisième qui parlera aux "lecteurs-spectateurs" de l'affiche. Car les oeuvres de Batory sont avant tout des objets à but publicitaire pour des événements essentiellement culturels.

Ainsi, l'exposition présente une centaines d'affiches commandées par le théâtre de Chaillot, celui de la Coline, l'IRCAM, le Centre Pompidou... mais aussi des couvertures de livres (ceux de Coehlo) et de CD. L'ensemble est esthétiquement agréable, souvent surprenant, drôle et poétique.

 

Pour découvrir le travail de Michal Batory cliquez ici link

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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 18:32

chez_mondrian_-paris_1926-.jpgLe musée du Jeu de Paume consacre une impressionnante rétrospective à André Kertesz, photographe hongrois ayant exercé dans son pays natal, à Paris ainsi qu'à New-York.

C'est pas moins de 300 de ses clichés, réalisés entre 1912 et 1985, qui sont présentés de façon chronologique. L'exposition débute par de minuscules photographies privées et se termine par des polaroïdes couleurs magnifiques. Entre deux, des clichés d'un noir et blanc d'une grande beauté, tant par ce qu'ils montrent dans un cadrage au millimètre que par une qualité de dégradé de gris exceptionnelle. Le noir et blanc est ici si riche qu'il en devient couleur. Kertesz joue sans cesse avec les ombres et les reflets et a le génie de figer son quotidien en des images d'une grande poésie.

Rarement, la rétrospective de l'oeuvre d'un photographe n'a présenté autant de chefs d'oeuvre. Chaque cliché interpelle par sa beauté plastique, l' originalité de son regard et l'émotion qui s'en dégage. 

On sort de l'exposition ému par ce beau voyage.

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3 janvier 2011 1 03 /01 /janvier /2011 20:06

Arthur Martin porLe-Nom-des-Gens-film-Jacques-Gamblin-Sara-Forestier-affiche.jpgte le nom d'un lave-vaisselle et celui d'un bon français de souche. Il n'en faut pas plus à la jolie Baya Benmahmoud pour en faire une de ses prochaines "victimes".

 

"Le nom des gens" propose un scénario original, drôle, intelligent et sensible.

Les comédiens excellents, la mise en scène efficace en font un film sans prétention et riche à la fois.

Une excellente surprise qui vaut bien mieux que ce que présente la bande annonce.


 


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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 20:20

affiche_raiponce.jpg Le problème avec les films de Disney ce sont les chansons particulièrement tartes. Et Raiponce n'échappe pas à la régle. Si on met de côté cet inconvénient, il nous reste un film dont le dessin offre aux personnages une parfaite qualité d'expression qui participe particulièrement au comique de l'histoire. Le scénario laisse peu de place aux moments d'ennui et les dialogues offrent quelques bons mots. 

Cela nous donne un film d'animation plutôt agréable qui peut plaire au plus de 7ans.

Si on y ajoute, en intro, la féérie des eaux du Grand Rex, cela nous offre un excellent retour en enfance idéal au moment des fêtes.

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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 22:30

Florence Foresti est sans nul doute l'humoriste la plus drôle de France. Pour preuve, ses spectacles sont hilarants même en vidéo. La vidéo qui reste le meilleur moyen pour profiter à 100% de son visage et de son corps extrêmement expressifs. Car l'humoriste la plus drôle de France investi des salles de spectacle tellement grandes qu'il devient quasi impossible d'en profiter vraiment en Live.

Bref, nous voici avec son dernier show dont la source d'inspiration première est son nouveau statut de mère et les trois premières années de sa fille. La description des joies (ou pas) de la maternité, les principes d'éducation vite abandonnés, le pratique qui prend la place du beau, les tentatives de conserver une vie de femme fêtarde est hilarante. Pas de temps mort. Chaque idée, chaque réplique tombe juste et les fous rires se succèdent.

Seul effet loupé du spectacle, l'introduction à base de blagues pour enfant sensée être pathétique fait hurler de rire le public. Le public est fan et Foresti ne sait pas ne pas être drôle.

 

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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 19:46

mondrian.jpgLe Centre Pompidou présente, jusqu'au 21 mars, le travail de Pet Mondrian et de Stijl, Mondrian ayant été un des grands acteurs de ce mouvement d'avant garde.

La  scénographie propose tout d'abord, les oeuvres de Mondrian accompagnées par quelques unes de Theo Van Doesburg et Gerrit Rietveld puis uniquement des oeuvres de Mondrian pour se clôturer sur le mouvement de Stilj. Du coup, on ne comprend pas très bien l'intérêt d'une exposition sur ces deux sujets que la mise en place, finalement, ne mêle jamais vraiment.

Sorti de cette incompréhension, il reste la surprise de découvrir que les toiles de Mondrian présentent une peinture (à l'huile) passée, qui bave un peu, la satisfaction de connaître un peu mieux l'oeuvre du peintre et la confirmation que c'est sympa mais bon...

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15 décembre 2010 3 15 /12 /décembre /2010 22:41

chantal-ladesou-bobino_265809.jpgChantal Ladesou avale les mots, mâche les syllabes, n'articule pas. C'est sa marque de fabrique. Dés le début du spectacle, elle annonce la couleur à peu près ainsi :

Les gens qui viennent me voir dans les pièces de boulevard me disent "j'aime beaucoup ce que vous faites. Vous me faites beaucoup rire mais je ne comprends pas tout ce que vous dites. Alors, je reviens et plus je reviens moins je comprends et plus je ris". C'est comme ça qu'on remplit les théâtres !!

Dans "J'ai l'impression que je vous plais vraiment", Chantal Ladesou s'adresse à ce public, SON public, celui qui la suit fidèlement de pièce en pièce. Elle y parle donc de théâtre, de sa vie conjugale, des coulisses et à-côtés de son mêtier. Le tout à tort et à travers, dans un grand foutrac où Chantal Ladesou se raconte, avance dans son récit, s'interrompt pour apostropher un spectateur puis repart en arrière, change de direction, et revient dans son non-récit à un rythme effreiné. Allure déguigandée, "souplesse de l'échine", tonalité de voix unique, Chantal Ladesou déploie une énergie incroyable qui pourrait laisser croire qu'une troupe entière joue. En réalité, elle est bien seule en scène et sans doute plusieurs dans sa tête tant sa folie est grande et un rien étrange. L'interprète est irrésistible donc et si l'on rit beaucoup c'est avant tout grâce à elle. Le texte décousu, qui donne à l'occasion mais gentillement dans une certaine grossièreté, accuse quelques faiblesse qui sans le talent de Ladesou pourraient être fatal au spectacle.

Mais la vedette sur la scène de Bobino est avant tout Chantal Ladesou. Le texte n'est que prétexte à laisser cette orfèvre du rire ravire son public une nouvelle fois.


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15 décembre 2010 3 15 /12 /décembre /2010 15:25

olivier-de-benoist-affiche.jpgCe qui surprend d'abord c'est l'excitation de la salle. On se dit alors qu'on s'est trompé de spectacle et que seul un artiste confirmé peut susciter une telle attente. Très vite, on apprend qu'Olivier de Benoist est une des "vedettes" de l'émission de Ruquier "On ne demande qu'à en rire" et que le public du Point Virgule est à 50% composé de fans de l'émission.

Un public chaud donc, qui meurt d'envie de s'exprimer et d'échanger avec l'artiste qu'il connaît déjà par coeur. A tel point que lorsque de Benoist entre en scène, on lui souhaite bien du courage pour réussir à dérouler son spectacle. Dailleurs, très vite et avec un métier certain, il explique aux plus excités que le comédien c'est lui et qu'il a un spectacle à jouer.

Le thème choisit n'est pas des plus originaux : les rapports hommes-femmes. Les blagues ne sont pas toutes de premières fraîcheurs. Et, pourtant, Olivier de Benoist fait rire et ne laisse aucune place à l'ennui durant son heure quinze de spectacle. Il est rapide, très rapide (haut débit dit le titre) et prècis. Son énergie tendue fait son effet et nous embrouille à la première seconde. Ainsi, on rit à ce qui par un autre ne nous ferait que sourire. Le talent du bateleur compensant aisément celui de l'auteur. On remarquera tout de même une construction habile du spectacle qui avec un peu d'originalité sort légèrement du déjà vu. A suivre donc.

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12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 17:04

de-vrais-mensonges.jpegUn petit scénario sympa sans prétention porté par trois comédiens principaux excellents : Nathalie Baye, Sami Bouajila et Audrey Tautou. Les deux seconds rôles sont au même niveau.

Du coup, on passe un bon moment.

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27 novembre 2010 6 27 /11 /novembre /2010 18:18

potiche.jpgOzon adapte la pièce de boulevard « Potiche » rendue célèbre par Jaqueline Maillan. L’histoire se passe en 1977 et met en scène Suzanne Pujol, femme au foyer soumise et héritière d'une usine de parapluies dirigée par son mari Robert. Suite à une grève du personnel, Robert tombe malade laissant à contre cœur sa place de dirigeant à Suzanne.

 

Ozon reste fidèle au burlesque de la pièce et plonge ses acteurs dans les années 70 de façon précise et drôle, entre reconstitution fidèle et pastiche kitsch. La mise en scène et la gestuelle des acteurs lors de certaines séquences, accompagnement musical compris, lorgnent vers les feuilletons TV de l’époque. Face à cette irrésistible reconstitution, on oscille entre hommage nostalgique et bienveillante moquerie.

Les comédiens sont parfaits dans la parodie. Judith Godreche porte la coiffure de Farah Fawcett comme si elle l’avait toujours eu. Jérémie Régnier a de faux airs de Claude François. Karine Viard, lunette XXL sur le nez est plus vraie que nature en secrétaire complaisante. Depardieu, maire communiste-syndicaliste,  porte magnifiquement la coiffure de Bernard Thibault. Lucchini, bien que jouant moins dans la farce, est très bon en mari et patron odieux. Quant à Catherine Deneuve c’est un festival. Elle est simplement irrésistible et joue à fond le jeu du pastiche et du kitsch. Son statut de mythe ne fait qu’ajouter à l’incongruité de sa prestation. Le fait que ce soit Deneuve, la Deneuve, ajoute au comique.

 

Derrière l’irrésistible drôlerie de la reconstitution, Ozon, fort des trentes ans qui se sont écoulés depuis l'écriture de la pièce, trace des ponts vers notre époque. Il introduit autour du personnage de Robert des références, « citations » de Nicolas Sarkozy et donne à Catherine Deneuve de faux airs de Ségolène Royal. Tous deux évoqués dans ce qu’ils sont de plus effrayant. Ainsi, si la pièce traitait de la condition de la femme entre soumission et désir d’émancipation contre la tyrannie patriarcale des maris-patrons, Ozon, en guise de pied de nez et d'épilogue de son film, semble émettre quelques réserves sur les bienfaits de la prise de pouvoir par les femmes. Le matriarcat remplaçant le patriarcat est-il moins effrayant ?

Le tout sur le ton de la comédie, du kitsch et du 15ième degré. Bien joué.

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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 15:54

Affiche-small.jpgUn appartement à visiter « absolument » où se retrouvent quatre locataires potentiels : un jeune couple de provinciaux, un homme d’affaires crâneur et pressé et une jolie fille en trottinette. Le représentant de l’agence immobilière n’est pas là. Les échanges, entre rapports de force et confidences, vont mener les prétendants concurrents là où ils ne s’imaginaient pas.

 

Les monologues, attribués à Emma Colberti, Philippe Hérisson et Julia Maraval, sont plutôt bien balancés et assez drôles dans le registre de l’ironie ou des désillusions.  Ils suffiraient, s’ils étaient plus nombreux, à composer une pièce agréable sans prétention mais sans fausse note. Malheureusement, l’auteur cherche l’émotion et pour cela use d’un 1er degré où il atteint vite ses limites. Il verse dans le ridicule, parce que dans le vu et revu et surtout n’atteint pas le fond qu’il semble viser. Quand ces scènes sont interprétées par Emma Colberti, Philippe Hérisson et Julia Maraval, leur jeu impeccable limite la casse. Lorsque Frédéric Tokarz, l’auteur qui s’est s’attribué le rôle principal, joue ces scènes on s’ennuie ferme. C’est bien simple dés qu’il est au centre de la scène tout s’arrête il ne se passe plus rien sans qu’on sache très bien si cela est dû au seul fait qu’il soit mauvais comédien ou à l’association de ce peu de talent avec la piètre qualité de son texte.

Remercions donc  Emma Colberti, Philippe Hérisson et Julia Maraval  d’être capables, par leur « simple » jeu,  d’élever « A voir absolument » au delà de ses petits moyens.

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13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 22:05

homme-qui-voulait.jpgEric Lartigau met en images l'efficace livre de Douglas Kennedy . Le film est particulièrement bien réalisé. L'image est belle et certains plans sortent de l'ordinaire. L'interprétation est excellente jusqu'à celle des enfants dont les scènes sont particulièrement réalistes et touchantes. Marina Foïs prouve une fois encore qu'elle a la carrure d'une comédienne de tous les registres, Eric Ruff, méconnaissable pour qui l'a vu chez Tchekhov, est parfaitement antipathique, Niels Arestrup est excellent comme d'hab', Catherine Deneuve formidable, merveilleuse, la Grande Deneuve quoi. Enfin Romain Duris qui porte le film et le rôle principal nous emporte envers, contre tout, et malgré tout car bien que les qualités ne manquent pas, le film scindé en deux parties est assez inégal. La première partie située en France est particulièrement réussie. Rythmée, riche en événements et en jeu d'acteurs, elle donne envie de voir la suite. Cependant, à la seconde partie, correspondant au changement de "vie" de Romain Duris, on décroche peu à peu. Alors que le héros doit fuir, que la tension monte, la réalisation s'essoufle et ralentit. Ca manque de rythme, de nerf et de frisson. Les longueurs sont nombreuses et on ne tremble pas pour le héros. Sa reconversion et les risques (invraisemblables certes) qu'il prend n'émeuvent pas plus. C'est dommage car dans sa forme visuelle (à l'image de la très belle affiche) et dans l'interprétation le film tient ses promesses. Une fois de plus, c'est dans l'écriture et l'arbitrage de ce qui est important ou non dans le récit que le bât blesse. Un film imparfait mais pas tout à fait raté non plus.

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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 12:50

La-Princesse-de-Montpensier image-gaucheBertrand Tavernier adapte au cinéma le roman de Madame de Lafayette "La Princesse de Montpensier".

16ième siècle, la France se déchire dans les guerres de religion. Marie de Mézières, amoureuse du Duc de Guise, est donnée en mariage, pour faire les affaires de papa, au Prince de Montpensier. 

On se souvient de l'accueil à la fois dithyrambique et assassin fait au film lors de sa présentation à Cannes en mai dernier. Les uns criant au chef d’œuvre, les autres parlant de purge ; critiques qu'on retrouve à l'occasion de la sortie cet automne.

Difficile de se ranger dans un des deux camps. Malgré ses qualités le film n'emporte pas vraiment.

La reconstitution de l'époque est assez remarquable et poussée au détail. Et les scénaristes s'emploient à rappeler le contexte politique. Les scènes de bataille sont  courtes et curieusement travaillées à l'économie. Elles semblent avoir été tournées et montées de façon un peu expéditive. Et on ne voit pas trop ce qu'elles apportent au film.

Les personnages qui entourent et manipulent la Princesse de Montpensier sont interprétés de façon inégale et plutôt curieusement dans des registres de jeu assez différent. Grégoire Leprince-Ringuet dans le rôle du Prince de Montpensier a deux de tension et annone son texte plus qu'il ne le joue. Avec son allure d'enfant de cœur, on croit peu à son personnage de guerrier amoureux éconduit. Gaspard Ulliel en Henri de Guise endosse une fois de plus le rôle du jeune homme fougueux. Il fait du Gaspard Ulliel avec un jeu très moderne. Lambert Wilson campe le Comte de Chabanne, un homme usé par les horreurs de la guerre à laquelle il a renoncé. Le seul homme sage entourant la Princesse. Wilson sans sort bien mais le rôle est assez ingrat et manque, tel qu'il est servi par le scénario, de relief. Son jeu est un peu apprêté. Le Duc d'Anjou est parfaitement interprété par Raphaël Personnaz qui dans un rôle assez court marque les esprits. Il joue avec panache et une certaine ironie.

Quant au rôle féminin, Mélanie Thierry est épatante. La Princesse de Montpensier lui offre de jouer de tous les registres et elle s'y emploie avec fraîcheur et talent. A tel point que l'on regrette qu'elle ne soit pas plus présente. C'est elle et son personnage qui porte le romanesque et qui offre la part intéressante du film, qui aurait dû être le seul objectif du film. Malheureusement, le soucis de faire de l'époque une peinture parfaite perd les scénaristes qui ne recentrent pas leur histoire sur le personnage le plus intéressant et dont le film porte le nom. Ils semblent n'avoir pas su faire de choix et la durée du film (2 heures 20) n'y change rien. 

 

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 15:04

ml.jpg

Ce dimanche soir, au show Case, Marc Lavoine était l'invité d'honneur d' Eugène Perma. Accompagné au piano par l'excellent Alain Lanty, il a offert 1 heure de concert dans lequel figurèrent en bonne place quelques uns de ses plus grands tubes et étrangement deux titres de Michel Delpech.

La voix bien en place, la présence assurée et amicale, le chanteur a su dans cette configuration plus qu'acoustique assurer l'ambiance et créé l'enthousiasme chez un public pas forcément acquis d'avance. Le public de coiffeur et coiffeuses ont repris en cœur, tel le premier fan club du chanteur, l'ensemble des titres. On peut en déduire que Marc Lavoine est un chanteur pour coiffeurs et coiffeuses ou plus sérieusement que Marc Lavoine est un chanteur populaire, de ceux dont on connaît par cœur, sans très bien savoir comment et sans déplaisir, tous les refrains et même certains couplets. Un bon moment donc.

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8 novembre 2010 1 08 /11 /novembre /2010 22:19

basquiat-site-.jpg

 

 

    Parfois,

 

    quand on ne comprend pas,

 

    mieux vaut se taire...

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