SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 21:23

diplomatie-copie-1.jpgLes troupes du Général Leclerc sont aux portes de la capitale, lorsque le consul suédois Raoul Nordling s'introduit dans l'hôtel Meurice QG du général Von Choltitz. L'officier, gouverneur de Paris, s'apprête à faire sauter tous les monuments et ponts de la ville pour engloutir la capitale et stopper l'avancée de l'ennemi. Nordling et Choltitz se lancent alors dans une joute oratoire dont l'enjeu est Paris et par extension l'avenir de l'Allemagne déjà presque battue.

Diplomatie met en scène l'histoire dans l'Histoire sans que l'on sache très bien ce qui est vrai ou inventé. Mais peu importe, on sait que l'essentiel est bien réel : Choltitz a désobéi aux ordres et sauvé Paris.

L'auteur Cyril Gely offre aux deux comédiens des dialogues tendus, à l'écriture limpide et efficace. La dramaturgie est régulièrement allégée de bons mots qui bénéficient du jeu tout en ironie légère de Dussolier. La mise en scène et le décor sobres servent parfaitement l'histoire. Les petits détails semés avec parcimonie suffisent à nous immerger dans l'époque. Les indispensables, mais très, seconds rôles sont parfaits. André Dussolier excelle dans la peau du diplomate guindé, de l'humaniste sensible et de l'insolent trouble fête. Quant à Niels Arestrup, à lui seul il imprime toute la tension du moment et exprime avec un réalisme bluffant toute la violence et l'impuissance de cet homme prit entre deux choix impossibles. On perçoit chacun des basculements de cet officier qui voit son monde rêvé s'écrouler. Captivant.

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