SansCrierArt: Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.
La Princesse de la Pop de 1998 a d'abord été une enfant star de l'émission américaine culte Mickey Mousse Club dans les années 90 puis une chanteuse conspuée et enfin une femme à libérer de l'emprise paternel dans les années 2000.
Jeanne Burel, en 5 épisodes de 12 minutes, retrace le parcours de Britney Spears, jeune fille originaire de Louisiane, issue d'une classe sociale moyenne inférieure. De la petite fille modèle qui grandit au rythme de l'éclosion du tout médias à la star paumée et révoltée, la réalisatrice raconte la gloire, l'exploitation, les humiliations et la façon dont le public s'est indirectement rendu complice de ces mauvais traitements.
Cobaye de la célébrité moderne, avec l'éclosion des multiples chaînes de télévision et l'avènement du clip, actrice de la télé réalité poubelle, star harcelée par les paparazzis, artiste richissime exploitée par son père et enfin femme libérée par ses fans et la justice de 13 ans d'emprise, la vie de Britney Spears est effrayante.
Ce documentaire est illustré avec une pléthore d'images d'archives dont certaines, notamment des interviews, édifiantes quant au dédain avec laquelle elle a été traitée et celles des agressions des paparazzis, et agrémenté de citations de son autobiographie qui montre la lucidité de Britney.
Claire Latour, influenceuse, mène l'enquête sur Shein, leader de la fast fashion.
Le documentaire confirme ce que l'on sait déjà : plagiat des créations, ouvriers exploités en Chine, produits qui ne résistent pas aux lavages, sur-utilisation du polyester (issu du pétrole), présence de matières toxiques, vêtements qui alimentent les montagnes de déchets en Afrique, bilan carbone catastrophique, pollution environnementale...
Le documentaire présente également une séquence edifiante sur le parcours des retours qui font le tour du monde.
Dans le Jura, Michel évite de justesse un ours qui traverse brusquement la route. Son pick-up dans une course folle percute une voiture arrêtée sur le bas côté. Résultat : deux morts et un magot.
Après sa très réussie comédie romantique Tout le monde debout et sa plutôt ratée comédie familiale Rumba la vie, Franck Dubosc se lance dans un thriller tragi-comique. Dans la veine de l'excellent Poupoupidou, son scénario plonge Monsieur et Madame Tout le monde dans une histoire de cadavres, gangster et gros sous.
Le film démarre sur les chapeaux de roue maniant, avec une certaine aisance, violence et comédie, mais s'essouffle un peu dans sa deuxième partie. On rit bien volontiers des réactions plus ou moins réfléchies des deux héros Cathy et Michel mais le sentimentalisme, cher à Dubosc, nuit à la férocité du scénario.
Le dessin des personnages est suffisamment cocasse pour maintenir l'intérêt du spectateur. La grande force du film réside dans ses excellents interprètes : Laure Calamy, Benoît Poelvoorde, Joséphine de Meaux, Kim Higelin et la participation d'Emmanuelle Devos et Anne Le Ny. Le maillon faible revient à Franck Dubosc, acteur, dont la palette de jeu est bien trop limitée pour le rôle et l'ambition du film. Il devrait se concentrer sur le travail de réalisation qui nous semble déjà suffisamment exigeant pour l'occuper pleinement. Ainsi, la réalisation honorable, qui donne à voir la beauté des paysages jurassiens, peine parfois à maintenir le rythme du film.
Bref, Un ours dans le Jura présente des défauts mais suffisamment de qualités pour qu'il mérite d'être vu en salle.
Elsbeth, ex-avocate de Chicago, est officiellement mandatée pour contrôler que le service Affaires Sensibles de la police de New-York respecte bien les procédures, et officieusement, elle enquête sur des soupçons de corruption. Elle en profite pour mettre son nez dans les enquêtes.
Conçue par les créateurs de The Good Wife et The Good Fight, Elsbeth se situe entre Columbo et HPI. Chaque épisode prend la forme d'un procédural (le criminel est connu dès le départ) et son héroïne très farfelue a le don de remarquer le détail qui tue et se joue des criminels en passant pour une tête de linotte. C'est distrayant et amusant.
Dans le rôle principal Carrie Preston est excellente et on retrouve avec plaisir Wendell Pierce dans le rôle du chef de la police.