SansCrierArt: Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.
En 110 œuvres, dessins et peintures, le MAM nous présente le regard d´un peintre sur sa fille, de son enfance à l´age adulte.
Matisse peint Marguerite en lui attribuant des visages multiples que le fauvisme habille de couleurs vives étonnantes. Dans les années 1921 et 1922, il peint Marguerite avec Henriette Darricarrere, dans des scènes de la vie quotidienne à Nice empreintes d´une grande sérénité.
Cette exposition est aussi l´occasion de découvrir Marguerite, petite et jeune fille de caractère, qui pose avec gourmandise pour son père dont elle admire le travail au point de s'essayer également à la peinture. Elle qui fut gravement malade fut aussi résistante et échappa de peu à la mort. Elle devint aussi la représentante de l´oeuvre de son père.
Elisabeth Sparkle, ex comédienne oscarisée, reconvertie en prof de gym à la télévision, est remerciée le jour de ses 50 ans. Elle a atteint la date de péremption défini par une société gérée par les hommes. Elle se procure la Substance qui va lui.permettre de se crée un double jeune répondant aux critères attendus. Il faudra alterner les deux apparences tous les 7 jours.
Si le film démarre, sur ses 45 premières minutes, plutôt bien tant sur la forme - esthétique soigné, montage rythmé - que sur l'efficacité du récit, l'ensemble s'égare vite. Le Dorian Gray moderne espéré n'est pas au rendez-vous. L'outrance, et avec elle le ridicule, s'installent définitivement.
Demi Moore est magnifique, Margaret Qualley, mono-expressive et Denis Quaid parfaitement détestable dans le rôle du gros dégueulasse.
Barberie Bichette, surnommée Barbie, 55 ans, ne va pas très bien. Ces deux enfants semblent la fuir et la mépriser un peu. Barberie doute de tout, parle seule, écrit des poèmes et a peur de mourir.
Le film se divise en trois parties Pif, Paf, Youkou. Dans la première partie, Barbie se débat dans une vie quotidienne où elle semble ne pas savoir quoi faire d'elle même, occupée entre son psy mutique, la salle de sport et ses enfants qui l'a fuient. Dans la deuxième, elle se retrouve à l'hôpital psychiatrique, poursuivie par Bertrand à moins que ce soit la mort. Dans la troisième partie, elle part en Irlande où, triomphante, elle se trouve un lieu à elle.
Le dernier film de Sophie Filières, monté par ses enfants, alors que leur mère vient de mourir à la fin du tournage, est à l'image de la filmographie si particulière de la réalisatrice, fait d'humour décalé, de portrait de femmes qui se sabotent, de tranches de vie et de scènes loufoques. Agnès Jaoui est parfaite.
Inspirée par Raymond Depardon et Sophie Calle notamment, Zabou Breitman, secondée par le documentariste et monteur Florent Vassault, se lance à la recherche de l'identité d'un jeune garçon qui figure sur des photos de famille découvertes dans une brocante.
Mêlant et entremêlant documentaire et fiction, Le garçon propose une expérience unique.
Il s'agit de suivre l'enquête et de plonger dans la vie d'un inconnu à travers les réflexions de ceux, même s'ils ne l'ont pas connu, que Florent Vassault interroge lors de ses recherches et qui se prennent à imaginer qui il est, ce qu'il ressent, ce qu'il a vécu. Ces témoignages souvent empathiques semblent en dire tout autant si ce n'est plus sur ceux qui les portent.
Parallèlement, inventer 24h de la vie du garçon en se basant et en associant certaines photos, en les mettant en scène interprétées par des comédiens (Isabelle Nanty, François Berleand, Jean-Paul Bordes, Florence Muller...) qui reprennent pour dialogues les réflexions des "témoins".
Si la partie recherches menées par Florent Vassault, qui occupe l'essentiel du film, tient en haleine, la partie fiction, pauvre en action par soucis de ne pas trahir ses personnages réels au destin inconnu, permet de donner vie au garçon et à sa famille. L'incarnation de Damien Sobieraff est pour beaucoup dans l'attachement qui gagne le spectateur et l'émotion qui le saisit.
Attention : surtout ne lisez pas les critiques ! Certains médias ont trouvé judicieux de dévoiler la fin de l'histoire, ce qui ne peut que gâcher le visionnage du film.
Au Royaume-Uni, à partir de 1999, plusieurs bureaux de poste tenus par des commerçants indépendants affichent d'inexplicables trous dans la caisse. Leur contrat est résilié et ils sont poursuivis en justice par le Post Office. Les postiers mis en cause décident de s'unir pour faire éclater la vérité.
La série conte cette histoire vraie qui se déroule depuis plus de 20 ans et qui a vu 3500 postiers accusés, 700 condamnés, 236 incarcérés. Elle trace le portrait de ces commerçants, conte le harcèlement et les préjudices subis, les agissements hors la loi du Post Office (dont le seul actionnaire est l'Etat) et leur union pour contrer l'organisme public et Fujitsu, gestionnaire du logiciel informatique incriminé. L'affaire Bates vs The Post Office est sans doute le plus gros scandale judiciaire du Royaume Uni. Une histoire édifiante.