SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

11 janvier 2025 6 11 /01 /janvier /2025 21:10
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6 janvier 2025 1 06 /01 /janvier /2025 14:05

Dans le Jura, Michel évite de justesse un ours qui traverse brusquement la route. Son pick-up dans une course folle percute une voiture arrêtée sur le bas côté. Résultat : deux morts et un magot.

Après sa très réussie comédie romantique Tout le monde debout et sa plutôt ratée comédie familiale Rumba la vie, Franck Dubosc se lance dans un thriller tragi-comique. Dans la veine de l'excellent Poupoupidou, son scénario plonge Monsieur et Madame Tout le monde dans une histoire de cadavres, gangster et gros sous.

Le film démarre sur les chapeaux de roue maniant, avec une certaine aisance, violence et comédie, mais s'essouffle un peu dans sa deuxième partie. On rit bien volontiers des réactions plus ou moins réfléchies des deux héros Cathy et Michel mais le sentimentalisme, cher à Dubosc, nuit à la férocité du scénario.

Le dessin des personnages est suffisamment cocasse pour maintenir l'intérêt du spectateur. La grande force du film réside dans ses excellents interprètes : Laure Calamy, Benoît Poelvoorde, Joséphine de Meaux, Kim Higelin et la participation d'Emmanuelle Devos et Anne Le Ny. Le maillon faible revient à Franck Dubosc, acteur, dont la palette de jeu est bien trop limitée pour le rôle et l'ambition du film. Il devrait se concentrer sur le travail de réalisation qui nous semble déjà suffisamment exigeant pour l'occuper pleinement. Ainsi, la réalisation honorable, qui donne à voir la beauté des paysages jurassiens, peine parfois à maintenir le rythme du film.

Bref, Un ours dans le Jura présente des défauts mais suffisamment de qualités pour qu'il mérite d'être vu en salle.

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5 janvier 2025 7 05 /01 /janvier /2025 19:52

Elsbeth, ex-avocate de Chicago, est officiellement mandatée pour contrôler que le service Affaires Sensibles de la police de New-York respecte bien les procédures, et officieusement, elle enquête sur des soupçons de corruption. Elle en profite pour mettre son nez dans les enquêtes.

Conçue par les créateurs de The Good Wife et The Good Fight, Elsbeth se situe entre Columbo et HPI. Chaque épisode prend la forme d'un procédural (le criminel est connu dès le départ) et son héroïne très farfelue a le don de remarquer le détail qui tue et se joue des criminels en passant pour une tête de linotte. C'est distrayant et amusant.

Dans le rôle principal Carrie Preston est excellente et on retrouve avec plaisir Wendell Pierce dans le rôle du chef de la police.

A voir sur TF1+

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2 janvier 2025 4 02 /01 /janvier /2025 20:07

2001, à Saint-Claude dans le Haut-Jura, Aymeric retrouve Florence, une ancienne collègue de job étudiant. Elle est enceinte d'un homme marié. Ils débutent une vie ensemble.

Les frères Larrieu adaptent le livre de Pierre Bailly. La tonalité des dialogues sonne un peu faux. Ce côté factice n'aide pas à plonger dans  l'histoire ou à ressentir pleinement les émotions des personnages. Tout comme la platitude avec laquelle est traitée cette histoire. Les réalisateurs semblent avoir eu peur de tomber dans le kitch émotionnel qui tendait les bras à ce mélodrame. Ils déroulent cette histoire factuellement, avec une certaine froideur. 

Si on s'accroche au film c'est par les décors du Haut Jura et la présence de Karim Neklou. Il est parfait dans son rôle et rend son personnage attachant. Le roman de Jim en devient celui d'Aymeric

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1 janvier 2025 3 01 /01 /janvier /2025 14:28

Au Mexique, Rita est une avocate exploitée par un cabinet qui défend des salauds. Elle est contactée par Manitas de la Monte chef d'un cartel meurtrier qui veut changer de sexe.

Les scénarios d'Audiard manquent toujours de crédibilité que ce soit au niveau du réalisme des faits qu'au niveau de la caractérisation de ses personnages. Emilia Perez ne déroge pas à la règle, il en atteint peut-être même son paroxysme ex aequo avec Dheepan.

Audiard traite de façon discutable de sujets sensibles que sont un pays gangrené par la pègre, les familles à la recherche de leur enfant, père, mari disparus, les violences systémiques faites aux femmes, les difficultés d'être trans.... et fait, entre autres choses, du maniement d'armes de guerre une chorégraphie musicale. De plus, il déploie un scénario qui multiplie les excès et part dans tous les sens. 

A côté de ce scénario et traitement irritants, plusieurs éléments demeurent positivement remarquables. Ainsi, les comédiennes, Zoé Saldana, Karla Sofia Gascon et Selena Gomez sont remarquables. La réalisation offre de belles idées de mises en image notamment sur les moments musicaux qui sont amenés avec une grande fluidité, les acteurs accélérant leur diction pour passer du parlé au chanté. Les musiques de Camille et Clément Ducol fonctionnent aussi très bien. Marquant sur la forme, discutable sur le fond.

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