En 1958, Johann Radmann, un jeune procureur, alerté par un journaliste détenant des documents historiques,se lance dans la recherche des SS ayant servi dans le camp d'extermination d'Auschwitz. Soutenu par le procureur général Fritz Bauer, il obtiendra l'ouverture d'un procès 5 ans plus tard.
Le Labyrinthe du Silence raconte les origines du procès de Francfort où furent jugés 24 anciens soldats Allemands d'Auschwitz, et la complète ignorance ou dénégation du peuple et des autorités Allemandes qui misèrent sur l'oubli et le silence. Dans la réalité, le procureur général Fritz Bauer étaient secondés par trois assistants. Le personnage du film est une combinaison de ces trois personnages. Ce choix du réalisateur, lui permet de concentrer son film sur son héros. Et c'est sans doute la limite du scénario. Bien que disposant d'un sujet passionnant et peu traité jusqu'alors, le réalisateur néglige la grande Histoire pour laisser la part belle au romanesque à travers la vie et les sentiments de son héros. Alors, même si on peut se dire que le jeune procureur - Alexander Fehling, archétype parfait de l'aryen blond aux yeux bleus et excellent comédien - est à lui seul une représentation de la jeunesse Allemande qui découvre les horreurs que ses ainés ont commises, on aurait aimé que soit traité plus en profondeur les destins de ceux qui sont revenus des camps, victimes et bourreaux, qui ont dû reprendre une vie normale, côte à côte, et les sentiments que ces 20 mois de procès ont provoqués sur la population.
Un peu décevant mais intéressant quand même.