1 2 > >>

 

Ana et Oscar se rencontrent au nouvel an 2015. C'est le jour de ses 30 ans à elle, lui les a eu la veille.

Elle, barmaid, lumineuse, adore voir son cercle d'amis s'agrandir et rêve d'aller travailler au Canada. Lui, médecin, de nature taciturne, donne difficilement sa confiance.

Cette série nous propose de vivre dix 31 décembre ou 1er janvier avec Ana et Oscar. Un jour de fête, ou pas, par an pour voir les deux héros évoluer, ensemble ou pas, à travers des scènes de vie simple, avec la famille, les amis ou les voisins. Les scènes de vie sont très naturelles et les deux héros très attachants.

A voir en replay sur Arte.tv

Voir les commentaires

En mai 1983, Johan Otto von Spreckelsen, architecte danois inconnu, remporte le concours Projet Tête Défense. Son hyper cube est choisi par François Mitterrand. Mais,l'architecte va être confronté à l'administration française, à un revirement politique (cohabitation de 1986) et à la remise en question de la faisabilité de son projet.

Stéphane Demoustier adapte le livre de Laurence Cossé qui raconte l'histoire de la Grande Arche et surtout des difficultés rencontrées par son créateur. On s'attache très vite à cet architecte danois en sandales, perdu sous les ors de la République et dans les modes de fonctionnement de l'administration française, et défiant le travail des maîtres d'oeuvres qu'il soupçonne d'être négligeants. Sa détermination à donner vie à son cube tel qu'il l'a imaginé, sans qu'on sache très bien si ses arguments techniques sont cohérents ou non, son impression que le "projet de sa vie" est intouchable puisque choisi par le roi François lui même, lui donnent par intermittence un air de ravi de la crèche, de poète, de Don Quichotte ou de jusqu'au-boutiste. Ainsi, le film débute comme une comédie et se finit comme un drame, donnant à ce soldat inconnu une reconnaissance bien tardive.

Johan Otto von Spreckelsen est particulièrement bien interprété par Claes Bang (déjà très bien dans The Square). Sidse Babett Knudsen et Swan Arlaud sont parfaits également. Xavier Nolan convainc moins. Quand à Michel Fau, il porte définitivement bien son nom.

Voir les commentaires

1938, Meursault, jeune employé français à Alger, enterre sa mère sans exprimer d'émotion et entame une liaison avec Marie.

François Ozon adapte le roman de Camus en un noir et blanc sublime (Manu Dacosse, chef opérateur) qui magnifie la beauté et le corps de Benjamin Voisin. Peut-être un peu trop. L'image frise parfois celles d'un magazine en.papier glacé. Ce n' est pas l'esthétique qu'on imaginait pour l'étrange personnage dessiné par Camus.

Le scénario rappelle, notamment en introduction du film avec des images d'archives, le contexte coloniale de l'histoire. Il développe également le rôle de Marie dont on peut penser qu'elle représente le regard de Camus sur son personnage. Le réalisateur fait de Meursault un homme plus taiseux et inquiétant que celui du livre. Notamment dans la séquence dans l'asile de sa mère où dans l'écriture de Camus Meursault est plus bavard et semble plus mal à l'aise ou maladroit qu'indifférent. Le Meursault de Camus semble ignorer les codes sociaux. Quand on les lui soumet, il les trouve inutiles. Il veut vivre au présent sans regret du passé, sans se projeter dans l'avenir. Jusqu'au jour où il tue un homme et où il comprend immédiatement que lui qui veut rester constamment dans le même quotidien, vient de s'imposer un destin.

Aussi, dans le film, on ne retrouve pas vraiment les références à la lumière, à la couleur blanche aveuglante, à la chaleur et aux sons qui poursuivent Meursault tout au long de son récit et qui joueront un rôle important dans le meurtre, seul moment où Ozon en fait ouvertement et assez maladroitement référence, avec le reflet du soleil sur le couteau de la victime. En n'insistant pas sur ces éléments naturels que Camus souligne tout au long du récit, Ozon édulcore le portrait de Meursault.

Côté interprétation, si on peine à oublier Benjamin Voisin (pourtant excellent comédien) derrière Meursault, Rebeca Marder, Pierre Lotin, Denis Lavant, Swann Arlaud, Nicolas Vaude, Jean-Charles Clichet, Christophe Malavoy et, dans une courte mais marquante apparition, Mireille Perrier, sont parfaits.

Voir les commentaires

Marianne Farrere est à la tête d'une immense fortune et de l'entreprise de cosmétiques héritée de son père. Elle s'ennuie terriblement jusqu'au jour où elle rencontre Pierre-Alain Fantin, un photographe fantasque.

Le film est librement inspiré de la rencontre de Liliane Betancourt, richissime héritière de l'empire L'Oréal et de l'artiste - photographe François-Marie Banier. On repère facilement dans le scénario les références à l'affaire Bettencourt. Mais il est évident que ce qui intéresse Klifa est la part burlesque de l'histoire et le souffle d'air frais apporté par l'artiste à la pauvre milliardaire. Ainsi, tout est excès et l'abus de faiblesse pour laquelle Banier a été condamné n'est pas traité ; la Marianne du film ne semblant jamais perdre vraiment la tête.

Le récit est parfaitement mené presque sans temps mort, même si un quart d'heure en moins aurait été appréciable (le film dure 2h05). Les seconds rôles sont particulièrement soignés et interprétés. Marina Fois, est parfaite en fille mal aimée qui cherche l'attention de sa mère, aux côtés de son mari (Mathieu Demis très bien) pièce rapportée de confession juive dans une famille aux ancêtres collabos. André Marcon, décidément toujours cantonné dans le rôle du bourgeois bousculé, est parfait en mari dépassé. Raphaël Personnaz endosse excellemment le rôle du majordome dévoué et mystérieux. On a toujours plaisir à voir Micha Lescot, ici dans un tout petit rôle. Et on retrouve dans une jolie apparition Anne Brochet. Dans les premiers rôles, Isabelle Huppert donne à Marianne ce qu'il.faut de distance et de folie pour la rendre à la fois totalement crédible, déraisonnable et touchante et Laurent Laffitte est quant à lui génialissime dans le rôle du fou du roi, irrésistiblement drôle, grossier, irrespectueux, capricieux et  manipulateur.

Ce casting 5 étoiles bénéficie de dialogues d'une grande efficacité. Les réparties très drôles s'enchaînent, sans toutefois effacer  l' expression sensible du mal être des protagonistes. On rit beaucoup des punchlines distribuées par la milliardaire et le photographe.

Voir les commentaires

1999, à Bouville sur Mer, Sarah Leroy, 15 ans disparaît. 25 ans plus tard, Fanny Courtin, journaliste, revient dans la ville de son enfance pour écrire sur l'affaire.

La série alterne récit de l'année 1999 et celui de 2025 avec une parfaite lisibilité. Le scénario bien écrit présente des rebondissements inattendus. Les très beaux personnages féminins sont parfaitement incarnés par Marie Denarnaud, Constance Labbé, Fleur Geffrier, Eurydice El Etr, Elodie Franck Nelligan, Daphné Girard, Capucine Malarre, Kali Boisson. Elles sont accompagnées notamment par Marc Ruchmann, Adam Abdo et Simon Rodzynek également très bons.

Ils servent tous très bien cette originale série policière sur la puissance de la sororité.

Série en 4 épisodes à voir sur France 2 à partir du mercredi 12 novembre 2015 ou en replay sur France.tv

Voir les commentaires

1 2 > >>
Haut

Sanscrierart : Aperçu critique de l'actualité culturelle : théâtre, cinéma, séries, documentaires, expositions, musique...

Archives

Hébergé par Overblog