Alceste, incapable de mentir, a une soif irrépressible de vérité. Il ne supporte pas les conventions qu'impose la vie en société. D'ailleurs, il ne supporte que très difficilement la présence des autres, à part celle de Célimène, sa maîtresse à laquelle il demande expressément d'officialiser leur relation.
Comme souvent à la Comédie Française, l'adaptation, les décors, la mise en scène et l'accompagnement sonore sont remarquables. Les comédiens sont excellents et nous tiennent en haleine pendant les 2h45 d'une pièce de Molière moins facile que le reste de son répertoire. Florence Viala, dans un rôle important mais trop court, marque une fois de plus la pièce de sa présence. Loïc Corbery et Adeline d'Hermy, dans l'énergie qu'ils donnent à leur interprétation, dans les scènes de rire ou de colère, ont tendance à perdre la bonne articulation qui permet de bien saisir les alexandrins de Molière. Ils n'en sont pas moins de très convaincants Alceste et Célimène.