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Au sol un damier noir et blanc, une grande table centrale et quelques fauteuils en aparté, des murs blancs, de lourdes tentures de velours et une mezzanine. C'est dans ce beau décor, où l'espace domine, que la famille d'Orgon se délite petit à petit sous les manipulations de Tartuffe.
Tout d'abord, on remarque le damier qui nous trouble la vue, un peu comme Orgon aveuglé par le jeu de Tartuffe. Puis, très vite, c'est le talent de Chantal Neuwirth qui nous éblouie. Elle campe une Dorine magnifique, impertinente et drôle. A ses côtés, Samuel Labarthe (Orgon) et Micha Lescot (Tartuffe) ne surprennent pas : ils sont excellents comme chaque fois. Si surprise il y a, elle vient d'Audrey Fleurot que, bêtement peut-être, nous n'aurions pas spontanément imaginé dans une mise en scène de Luc Blondy et qui offre à une Elmire manipulatrice et courageuse, une interprétation moderne d'une grande précision. Du bien bel ouvrage même en l'absence du maître.