SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

19 avril 2016 2 19 /04 /avril /2016 22:22

Sa beauté froide de tragédienne antique impressionne. Elle sert ses personnages de femmes fortes qui se dressent face à la trahison, à la folie des hommes et à l'injustice. C'est dans ses rôles militants que son élégance et son port de tête au menton fier ont marqué nos esprits. La force qu'elle porte dans ses interprétations impressionne durablement. Dans Prendre femme, Mariage tardif et Le Procès de Viviane Amsalem, trilogie qu'elle a co-réalisée avec son frère, son étouffement, son désespoir et sa rage sont les nôtres. Pascal Elbé l'a choisit pour jouer, dans Tête de turc, la mère prête à tout pour défendre son fils. Fanny Ardant, grande sœur au physique et à l'intensité si proches, lui a donné le rôle central de son premier film de réalisatrice, De Cendres et de sang, tragique et étrange. Mais Ronit Elkabetz sait aussi être drôle et gentiment provocante comme dans la Visite de la Fanfare.

On aurait aimé pouvoir admirer la justesse de son interprétation, sa puissance d'incarnation, sa force de conviction et sa beauté si particulière, encore longtemps sur nos écrans. Ronit Elkabetz est décédée ce mardi 19 avril.

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