SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

19 décembre 2016 1 19 /12 /décembre /2016 15:49

En 2007, le docteur Irène Frachon, pneumologue, constate que de nombreux malades cardiaques sont également consommateurs du médicament Médiator. Elle se lance alors dans une lutte pour l'interdiction de ce médicament.

A la fois portrait d'une femme exceptionnelle et récit d'un des plus importants scandales de santé publique, "La fille de Brest" relève la gageur d'être à la fois haletant alors que l'issue de l'histoire est connue, didactique malgré des problèmatiques médicales et administratives complexes et émouvant en dépit d'une plongée au plus près des effets de la maladie à travers deux autopsies. Sidse Babett Knudsen campe parfaitement une Irène Frachon énergique, excessive et intrépide. La réalisation sert efficacement le portrait de cette femme aux sentiments contradictoires et exacerbés par cette situation hors normes. Le casting des seconds rôles est impeccable. Comme chaque fois, Emmanuelle Bercot, grande directrice d'acteurs, sait faire place en quelques minutes aux essentiels personnages dits de seconds plans. L'ensemble de deux heures dix est rythmé par une réalisation alerte et un récit tenu. Le scénario est précis sans être rébarbatif tant dans le récit des faits que dans celui des atmosphères. Une belle réussite dans un genre cinématographique des plus piégeux.

Partager cet article
Repost0

commentaires

J
Ce film est à la fois instructif et incroyable ! Il relate avec brio le combat d’une femme face aux grands laboratoires pharmaceutiques. De plus, la prestation de SidseBabettKnudsen est tout simplement excellente.
Répondre