SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

28 janvier 2017 6 28 /01 /janvier /2017 11:01

Hortense, fille de comte de province, voit arriver sur ses terres Rosimond, fils de marquis parisien, qu'elle doit épouser. Les manières prétentieuses et ridicules de son promis lui déplaisent au plus haut point.

Cette pièce de Marivaux créée en 1734 n'a été interprétée qu'à deux reprises avant d'être retirée de l'affiche pour cause de scandale. C'est donc à une renaissance que nous convie la  Comédie Française. Dès les premiers instants on est saisie par la fantaisie qui habite cette pièce drôle et alerte, où la province se moque de la suffisance parisienne, où les jeunes filles ont plus d'esprit que les marquis et où comme souvent les domestiques mènent le jeu. La scénographie séduit dès l'entrée dans la salle Richelieu affichant un décor de dunes aux hautes herbes, un ciel changeant, et une vue sur les machines du théâtre. La mise en scène où le mouvement domine est vive, comme l'esprit qui parcourt les échanges entre les protagonistes interprétés par des comédiens tous excellents, avec cette particularité qu'offre la CF de demander à des acteurs monstres (Dominique Blanc, Didier Sandre) de porter de "petits" rôles et de servir les jeunes comédiens (Adeline d'Hermy, Pierre Hancisse, Claire de la Rue du Can, Christophe Montenez) interprétant les personnages principaux (accompagnés de Florence Viala et Loïc Corbery) Malgré un troisième acte de trop, mais c'est à Marivaux qu'il faut s'en plaindre, on prend beaucoup de plaisir durant ces deux heures d'enthousiasmant théâtre.

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