Layla vit avec ses parents et ses soeurs dans un village bédouin d'Israël. Soutenue par son père, Suliman, qui la pousse à étudier et lui apprend à conduire, Layla vit dans une certaine insouciance. Mais les traditions ancestrales sont toujours bien tenaces.
Elite Zexer trace de magnifiques portraits de femmes dans un environnement aux traditions archaïques confrontées à une modernité qui s'immisce peu à peu donnant naissance à des espoirs vains. La loi de la religion, du qu'en dira-t-on et des hommes règnent toujours sur ces femmes au caractère pourtant bien trempé. Le mode de fonctionnement de cette communauté (poids des traditions, respect des ainés, sens de l'honneur, place de la femme, puissance usurpée de l'homme, désir de modernité) et ses nombreuses contradictions sont très bien dessinés dans une histoire à priori simple aux enjeux multiples. Les comédiens menés par Ruba Blal-Asfour dans le rôle de la mère, impressionnent dans leur interprétation de personnages complexes confrontés à des choix cornéliens. Les images sont très belles et le récit mené avec finesse est d'une grande richesse dans les messages qu'il véhicule et les interprétations qu'il fait naître en à peine 1h30.
A voir dans toutes les bonnes salles de cinéma dès le 25 janvier.